La critique de : Kaaka Muttai (★★★★★) #FFAST2017
11 octobre 2017
Kaaka Muttai fait partie des pépites du cinéma tamoul de ces dernières années. Encensé de toutes parts, il remportera le South Filmfare Award du Meilleur Film Tamoul ainsi que les National Awards du Meilleur Film pour Enfants et des Meilleurs 'Child Artists' (acteurs enfants).
Deux enfants des bidonvilles rêvent de déguster une bonne pizza. Dans la pizzeria qui vient d'être inaugurée dans leur quartier, la carte est largement au-dessus de leur moyen. Mais les garçonnets sont prêts à tout pour goûter à ce met qui les faits saliver ! A travers leur quête, le réalisateur Manikandan vient soulever la perpétuelle question de la lutte des classes, mais aussi ceux de la société du paraître et du consumérisme.
Quel bonheur, ce film ! Je n'ai jamais caché mon affection pour le cinéma tamoul, en particulier pour ces métrages vrais et sensibles dans la veine de Angadi Theru, Engeyum Eppodhum, Poo ou encore Mynaa. Je suis fan de ces œuvres tant elles m'ont permis d'entrevoir une facette différente de la culture indienne mais aussi d'en révéler certaines des problématiques, loin de la lecture plus aseptisée du cinéma de Bollywood. De fait, Kaaka Muttai est venu corroborer mon amour de plus en plus manifeste pour cette industrie, qui tend à prendre davantage d'ampleur en Occident, mettant progressivement à mal le diktat pro-Bollywood alors établi en dehors de l'Inde.
Ainsi, Kaaka Muttai devrait selon moi être projeté largement auprès de la jeunesse, à la fois très accessible de compréhension mais aussi très intelligent dans son propos. Les deux garçons représentent en effet ces laissés pour compte, ceux que la société de consommation met en marge. Ils sont le symbole de cette Inde oubliée que les films et les publicités ne montrent jamais. Ramesh et Vignesh sont exceptionnels et portent Kaaka Muttai sur leurs solides épaules. Ils sont les stars de ce film réaliste qui ne tombe jamais dans le misérabilisme. Au contraire, Kaaka Muttai nous montre une jeunesse certes pauvre mais pleine d'envie, de dynamisme et d'optimisme. Cette pizza est le symbole de tous les possibles. A travers cette pizza, les deux enfants apprennent la valeur travail et font la découverte d'un monde faste duquel ils étaient exclus.
Aishwarya Rajesh est formidable dans la peau de la mère des deux enfants, qui tente de faire sortir son époux de prison. Désemparée, elle voit l'avenir de ses enfants compromis par le manque de moyens. L'actrice prouve une fois de plus qu'elle n'a rien à envier aux vedettes populaires de Kollywood, les supplantant même par sa fraîcheur et son naturel.
Kaaka Muttai n'est pas seulement un coup de cœur pour moi. Il fait incontestablement partie des meilleures productions indiennes de cette dernière décennie. Fin, drôle et émouvant, il nous vend des héros auquel il est facile de s'identifier, sans tenue de créateur ni mise en scène fastidieuse. Ils trouvent leur caractère héroïque dans leur innocence, leur honnêteté mais surtout leur résilience. J'ai été transportée et bouleversée. Je n'ai pas pleuré car ce n'était pas nécessaire. Kaaka Muttai m'a plutôt donné de l'espoir. Je suis sortie du visionnage avec le sourire béa et le cœur emplie de la tendresse communicative de ce joyau.
Deux enfants des bidonvilles rêvent de déguster une bonne pizza. Dans la pizzeria qui vient d'être inaugurée dans leur quartier, la carte est largement au-dessus de leur moyen. Mais les garçonnets sont prêts à tout pour goûter à ce met qui les faits saliver ! A travers leur quête, le réalisateur Manikandan vient soulever la perpétuelle question de la lutte des classes, mais aussi ceux de la société du paraître et du consumérisme.
Quel bonheur, ce film ! Je n'ai jamais caché mon affection pour le cinéma tamoul, en particulier pour ces métrages vrais et sensibles dans la veine de Angadi Theru, Engeyum Eppodhum, Poo ou encore Mynaa. Je suis fan de ces œuvres tant elles m'ont permis d'entrevoir une facette différente de la culture indienne mais aussi d'en révéler certaines des problématiques, loin de la lecture plus aseptisée du cinéma de Bollywood. De fait, Kaaka Muttai est venu corroborer mon amour de plus en plus manifeste pour cette industrie, qui tend à prendre davantage d'ampleur en Occident, mettant progressivement à mal le diktat pro-Bollywood alors établi en dehors de l'Inde.
Ainsi, Kaaka Muttai devrait selon moi être projeté largement auprès de la jeunesse, à la fois très accessible de compréhension mais aussi très intelligent dans son propos. Les deux garçons représentent en effet ces laissés pour compte, ceux que la société de consommation met en marge. Ils sont le symbole de cette Inde oubliée que les films et les publicités ne montrent jamais. Ramesh et Vignesh sont exceptionnels et portent Kaaka Muttai sur leurs solides épaules. Ils sont les stars de ce film réaliste qui ne tombe jamais dans le misérabilisme. Au contraire, Kaaka Muttai nous montre une jeunesse certes pauvre mais pleine d'envie, de dynamisme et d'optimisme. Cette pizza est le symbole de tous les possibles. A travers cette pizza, les deux enfants apprennent la valeur travail et font la découverte d'un monde faste duquel ils étaient exclus.
Aishwarya Rajesh est formidable dans la peau de la mère des deux enfants, qui tente de faire sortir son époux de prison. Désemparée, elle voit l'avenir de ses enfants compromis par le manque de moyens. L'actrice prouve une fois de plus qu'elle n'a rien à envier aux vedettes populaires de Kollywood, les supplantant même par sa fraîcheur et son naturel.
Kaaka Muttai n'est pas seulement un coup de cœur pour moi. Il fait incontestablement partie des meilleures productions indiennes de cette dernière décennie. Fin, drôle et émouvant, il nous vend des héros auquel il est facile de s'identifier, sans tenue de créateur ni mise en scène fastidieuse. Ils trouvent leur caractère héroïque dans leur innocence, leur honnêteté mais surtout leur résilience. J'ai été transportée et bouleversée. Je n'ai pas pleuré car ce n'était pas nécessaire. Kaaka Muttai m'a plutôt donné de l'espoir. Je suis sortie du visionnage avec le sourire béa et le cœur emplie de la tendresse communicative de ce joyau.
LA NOTE: 5/5
★★★★★
★★★★★