La critique de : Ralang Road #FFAST2019

samedi 16 février 2019
critique film ffast paris festival Ralang Road Je n'ai absolument rien compris. Comment suis-je susceptible de livrer un avis, un ressenti ou une expérience d'un film auquel je n'ai rien saisi ?

Le cinéma est un art subjectif. Et comme tous les arts, il est viscéralement lié aux émotions. Je peux adorer un film puisqu'il fera écho à des choses qui me touchent tandis qu'Elodie le détestera justement parce qu'elle n'aura pas d'élément qui la lie à ce qu'elle éprouve, par exemple. Et c'est très bien comme ça.

Je peux ne pas aimer un film tout en le vivant parfaitement bien, car j'ai tout à fait conscience que toutes les oeuvres cinématographiques ne me sont pas destinées.

Il y a des films dont je ne suis tout simplement pas le public cible, d'autres que je n'apprécie pas parce qu'ils ne me touchent pas.

Et quand c'est le cas, tout va bien ? Par contre, s'il y a une chose que je déteste éprouver, c'est le sentiment d'être une idiote face à un métrage. De ne pas être assez intelligente ou fine pour comprendre ce qu'un réalisateur tente de me raconter. J'ai toujours défendu le pouvoir fédérateur du cinéma, et encore plus lorsqu'il s'agit de films indépendants, qui méritent que le grand public s'y intéresse. Un film expérimental peut me toucher. J'en ai fait l'expérience avec des métrages comme Under Construction, A Death In The Gunj ou encore The Violin Player. Le réalisateur a une vision unique, mais il ne laisse jamais son spectateur sur le carreau.

Ralang Road m'a oubliée en chemin. Parce que je n'avais pas les capacités pour le comprendre.

La réalisation part dans tous les sens, mais on va vous dire que c'est le "style" du cinéaste. La narration s'éparpille, mais on va vous dire que c'est délibéré. Moi, je n'ai rien compris. Et je suis frustrée. Parce que je n'aime pas quand le cinéma joue le jeu de l'élitisme. Qu'il s'adresse à une intelligentsia à laquelle je n'appartiens évidemment pas. Ce n'est pas ma vision du cinéma. Pas celle que je défends, en tout cas.

Bref, je suis colère. Et donc incapable de donner une note à ce film qui, manifestement, est trop subtil pour moi. Si vous avez compris Ralang Road, merci de bien vouloir me l'expliquer en commentaire, je m'endormirai moins bête...
mots par
Asmae Benmansour-Ammour
"Quand Nivin Pauly a dit mon prénom, je ne m'en souvenais même plus moi-même."
lui écrire un petit mot ?