La critique de : Once Again (★★★★☆) #FCIT2019

vendredi 12 avril 2019
critique film toulouse fcit festival Once Again Once Again est probablement le film que je voulais découvrir avec le plus d'impatience. Car si vous me connaissez, vous savez que je vous un amour sans limite au genre cinématographique de la romance. Avec les années et les visionnages divers d'oeuvres de ce registre, mes goûts et mes attentes se sont étayées.

J'ai toujours beaucoup de tendresse pour les romcom au schéma très convenu, mais quand l'histoire d'amour qui nous est narrée l'est de façon complètement inattendue, je suis vraiment aux anges !



Kanwal Sethi, réalisateur du film, était d'ailleurs présent hier soir à la projection de son métrage pour en expliquer les ressorts et la poésie. Tara (Shefali Shah) est cuisinière, veuve et mère de famille. Amar (Neeraj Kabi) est acteur, divorcé et père d'une fille unique. Ces deux êtres que rien ne semble lier sur le papier vont entretenir une relation par téléphone, avant d'oser enfin se rencontrer. Mais dans l'Inde contemporaine et urbaine, Tara et Amar auront-ils droit à cette seconde chance en amour ?

Que dire, si ce n'est que tout, absolument tout fonctionne ?

Commençons par la distribution, menée brillamment par la formidable (et sous-valorisée hélas) Shefali Shah, qui marque par sa sensibilité et sa finesse. Chacun de ses mots, de ses silences et de ses regards porte une intensité indescriptible. face à elle, Neeraj Kabi (vu dans Ship of Thesus, Talvar ou encore Hichki) est également très bon. L'acteur dégage un charisme naturel qu'il met au service de ce rôle d'acteur en quête de connexion avec son personnage. Car si Tara a les pieds sur terre, Amar a la tête dans les étoiles.

Rasika Dugal, Bidita Bag et Priyanshu Painyuli, qui campent les enfants des héros, rendent justice à leurs prestations malgré des rôles plus limités. Car Once Again donne tout l'espace à l'idylle naissante entre ses héros, et à ses inévitables conséquences. Tara se prend de plein fouet les indiscrétions de la presse, les jugements de ses proches et surtout le décalage entre sa vision très concrète de l'amour et celle, plus éthérée et philosophique, d'Amar. Le travail de réalisation de Kanwal est également remarquable. sa caméra est à l'image du lien qui unit Tara et Amar : très belle mais aussi vibrante. Les plans ne sont pas toujours fixes, dans certaines échanges cruciaux entre les protagonistes, l'image tremble comme le feraient les héros.

Je ne vais pas trop en dire car de toute manière, Once Again bénéficiera de sa sortie française, l'occasion pour vous de le découvrir. Mais ce qu'il faut retenir, c'est la poésie et la tendresse de ce métrage, à la fois romance et tableau sociétal. Et surtout Shefali Shah, évanescente...
LA NOTE: 4/5
★★★★☆
mots par
Asmae Benmansour-Ammour
"Quand Nivin Pauly a dit mon prénom, je ne m'en souvenais même plus moi-même."
lui écrire un petit mot ?