La critique de : Chanda, une mère indienne. (★★★★★)
2 janvier 2017
Chanda, une mère indienne, sortira dans les salles françaises à partir du 4 janvier 2017 grâce au distributeur KMBO Cinema. Bolly&Co a pu découvrir le métrage en avant-première, voilà ce que nous en avons pensé...
Sorti en Inde sous le titre Nil Battey Sannata, le métrage illustre Swara Bhaskar et Ria Shukla dans les rôles principaux. Cette réalisation d'Ashwini Iyer Tiwari, produite par Aanand L. Rai narre le parcours de Chanda, mère célibataire d'une adolescente de 15 ans, Apeksha, qui lutte pour voir sa fille réussir. Face à la précarité et au manque de mobilisation de sa fille, elle décide de reprendre l'école afin de l'aider et la remotiver.
Swara Bhaskar, connue pour ses rôles secondaires dans Tanu Weds Manu, Raanjhanaa et Prem Ratan Dhan Payo, est ici tout bonnement exceptionnelle dans la peau de Chanda. A 28 ans seulement, la prestation de la comédienne en mère courage est saisissante de justesse et de sensibilité. Il s'agit sans nul doute de sa performance la plus marquante tant le métrage lui a donné l'espace suffisant pour faire montre de son indéniable talent. Jamais on ne remet en doute la crédibilité du lien qui unit Chanda à Apeksha, et ce alors que l'actrice est beaucoup plus jeune que le personnage qu'elle incarne. Ria Shukla lui donne formidablement la réplique et campe cette adolescente désillusionnée avec une maturité désarmante. Chanda, une mère indienne donne à voir une jeune fille de 15 ans ancrée dans sa réalité, qui peine à croire en de nouvelles possibilités tant elle est happée par les difficultés prégnantes de sa mère. C'est ainsi que cette dernière donne à sa fille l'occasion de prendre conscience que tout projet est accessible dans la mesure où elle se donne les moyens de le concrétiser.
« Nil Battey Sannata » est un proverbe d'Uttar Pradesh traduisible par « Bon à rien ». Pourtant, Chanda démontre l'exact contraire. Cette mère illettrée explicite a contrario qu'il n'est jamais trop tard pour apprendre, et illustre l'éducation comme véritable ascenseur social. Chanda lutte contre l'idée de déterminisme que prône sa fille, selon laquelle « une fille de femme de ménage deviendra femme de ménage à son tour, tout comme un fils de chauffeur deviendra forcément chauffeur lui-même ».
L'œuvre met surtout en avant le droit au rêve et à l'ambition, quel que soit le milieu social d'où l'on vient. Apeksha n'investit pas l'école parce qu'elle n'ose pas envisager d'avenir radieux, estimant que sa condition sociale ne lui permettra pas de s'accomplir. En reprenant l'école, Chanda lui permet non seulement de se découvrir un véritable potentiel mais surtout d'entrevoir un avenir hors du quartier populaire d'Agra dans lequel elle vit.
La relation entre Chanda et Apeksha est dépeinte avec intelligence et justesse, la jeune fille vivant mal que sa mère, une simple femme de ménage, puisse obtenir de meilleurs résultats qu'elle. D'abord par fierté, elle se mobilise dans ses études afin de (re)gagner son estime d'elle-même. Au contraire, la démarche de Chanda est totalement désintéressée, son unique but étant de stimuler sa fille et de l'amener à prendre l'instance école au sérieux.
Mais Chanda, une mère indienne, c'est aussi l'histoire d'une femme qui prouve qu'il n'est jamais trop tard pour évoluer, et délivre un magnifique message d'espoir pour toutes ces femmes qui n'ont pas pu poursuivre l'école. Le métrage est un hommage à nos mères, à ces femmes qui ont sacrifié leurs rêves et leurs espoirs pour nourrir les nôtres. Impossible de ne pas être en projection dans cette histoire d'amour complexe entre une mère et sa fille, thématique ô combien universelle.
Chanda, une mère indienne nous fait suivre la mutation du regard que porte Apeksha sur sa mère. D'abord dans le dénigrement, c'est ensuite un sentiment de colère et de ressentiment qui envahit l'adolescente, pour enfin entrevoir la grandeur et la noblesse de celle qui l'a mise au monde et qui l'a porté, qui plus est seule. Swara Bhaskar a reçu le Star Screen Award de la Meilleure Actrice pour ce film. J'ai envie de dire : ENCORE HEUREUX !
Bollywood a besoin de films tels que Nil Battey Sannata, qui donnent de belles leçons de vie en plus de divertir. Et Bollywood a besoin de comédiennes comme Swara Bhaskar que les rôles modestes et ancrés dans le réel (loin de la 'glamourisation' surfaite des héroïnes de cinéma populaire) ne font pas fuir. Car Swara n'a pas besoin d'un maquillage impeccable, d'une caméra flatteuse ou d'une tenue chatoyante pour capter le regard et atteindre le spectateur. Sa sincérité fait tout le travail. Donc effectivement, j'ai pleuré.
Mais pas de tristesse, ça non ! Car Chanda, une mère indienne n'est pas une œuvre misérabiliste et lacrymale à l'extrême. Au contraire, ce film porte en lui un optimisme et une foi en la vie bouleversants. En somme, chez Bolly&Co, nous vous invitons vivement à faire cette expérience cinématographique revigorante de souffle et de positivité.
Sorti en Inde sous le titre Nil Battey Sannata, le métrage illustre Swara Bhaskar et Ria Shukla dans les rôles principaux. Cette réalisation d'Ashwini Iyer Tiwari, produite par Aanand L. Rai narre le parcours de Chanda, mère célibataire d'une adolescente de 15 ans, Apeksha, qui lutte pour voir sa fille réussir. Face à la précarité et au manque de mobilisation de sa fille, elle décide de reprendre l'école afin de l'aider et la remotiver.
J'ai pleuré. C'est dit.
Swara Bhaskar, connue pour ses rôles secondaires dans Tanu Weds Manu, Raanjhanaa et Prem Ratan Dhan Payo, est ici tout bonnement exceptionnelle dans la peau de Chanda. A 28 ans seulement, la prestation de la comédienne en mère courage est saisissante de justesse et de sensibilité. Il s'agit sans nul doute de sa performance la plus marquante tant le métrage lui a donné l'espace suffisant pour faire montre de son indéniable talent. Jamais on ne remet en doute la crédibilité du lien qui unit Chanda à Apeksha, et ce alors que l'actrice est beaucoup plus jeune que le personnage qu'elle incarne. Ria Shukla lui donne formidablement la réplique et campe cette adolescente désillusionnée avec une maturité désarmante. Chanda, une mère indienne donne à voir une jeune fille de 15 ans ancrée dans sa réalité, qui peine à croire en de nouvelles possibilités tant elle est happée par les difficultés prégnantes de sa mère. C'est ainsi que cette dernière donne à sa fille l'occasion de prendre conscience que tout projet est accessible dans la mesure où elle se donne les moyens de le concrétiser.
« Nil Battey Sannata » est un proverbe d'Uttar Pradesh traduisible par « Bon à rien ». Pourtant, Chanda démontre l'exact contraire. Cette mère illettrée explicite a contrario qu'il n'est jamais trop tard pour apprendre, et illustre l'éducation comme véritable ascenseur social. Chanda lutte contre l'idée de déterminisme que prône sa fille, selon laquelle « une fille de femme de ménage deviendra femme de ménage à son tour, tout comme un fils de chauffeur deviendra forcément chauffeur lui-même ».
L'œuvre met surtout en avant le droit au rêve et à l'ambition, quel que soit le milieu social d'où l'on vient. Apeksha n'investit pas l'école parce qu'elle n'ose pas envisager d'avenir radieux, estimant que sa condition sociale ne lui permettra pas de s'accomplir. En reprenant l'école, Chanda lui permet non seulement de se découvrir un véritable potentiel mais surtout d'entrevoir un avenir hors du quartier populaire d'Agra dans lequel elle vit.
La relation entre Chanda et Apeksha est dépeinte avec intelligence et justesse, la jeune fille vivant mal que sa mère, une simple femme de ménage, puisse obtenir de meilleurs résultats qu'elle. D'abord par fierté, elle se mobilise dans ses études afin de (re)gagner son estime d'elle-même. Au contraire, la démarche de Chanda est totalement désintéressée, son unique but étant de stimuler sa fille et de l'amener à prendre l'instance école au sérieux.
Mais Chanda, une mère indienne, c'est aussi l'histoire d'une femme qui prouve qu'il n'est jamais trop tard pour évoluer, et délivre un magnifique message d'espoir pour toutes ces femmes qui n'ont pas pu poursuivre l'école. Le métrage est un hommage à nos mères, à ces femmes qui ont sacrifié leurs rêves et leurs espoirs pour nourrir les nôtres. Impossible de ne pas être en projection dans cette histoire d'amour complexe entre une mère et sa fille, thématique ô combien universelle.
Chanda, une mère indienne nous fait suivre la mutation du regard que porte Apeksha sur sa mère. D'abord dans le dénigrement, c'est ensuite un sentiment de colère et de ressentiment qui envahit l'adolescente, pour enfin entrevoir la grandeur et la noblesse de celle qui l'a mise au monde et qui l'a porté, qui plus est seule. Swara Bhaskar a reçu le Star Screen Award de la Meilleure Actrice pour ce film. J'ai envie de dire : ENCORE HEUREUX !
Bollywood a besoin de films tels que Nil Battey Sannata, qui donnent de belles leçons de vie en plus de divertir. Et Bollywood a besoin de comédiennes comme Swara Bhaskar que les rôles modestes et ancrés dans le réel (loin de la 'glamourisation' surfaite des héroïnes de cinéma populaire) ne font pas fuir. Car Swara n'a pas besoin d'un maquillage impeccable, d'une caméra flatteuse ou d'une tenue chatoyante pour capter le regard et atteindre le spectateur. Sa sincérité fait tout le travail. Donc effectivement, j'ai pleuré.
Mais pas de tristesse, ça non ! Car Chanda, une mère indienne n'est pas une œuvre misérabiliste et lacrymale à l'extrême. Au contraire, ce film porte en lui un optimisme et une foi en la vie bouleversants. En somme, chez Bolly&Co, nous vous invitons vivement à faire cette expérience cinématographique revigorante de souffle et de positivité.
LA NOTE: 5/5
★★★★★
★★★★★