Petite conversation avec Bauddhayan et Monalisa Mukherji #PIC2017
14 février 2017
Nous ne connaissions pas Bauddhayan Mukherji et sa femme, Monalisa. Nous avons donc découvert cet artiste hors-norme au travers de son film, The Violin Player, projeté dans le cadre de l'Indian Night du Paris Images Cinema - L'industrie du rêve, à Paris. Saisies par le métrage (dont vous pouvez retrouver notre critique par ici), nous avons littéralement sauté sur l'occasion de rencontrer Bauddhayan et Monalisa, respectivement réalisateur et productrice de l'œuvre. Il est plus de 22 heures, nous les imaginons épuisés par la journée qu'ils viennent de vivre, arrivés le matin même d'Inde. Pourtant, ils acceptent avec enthousiasme de s'entretenir avec nous.
Nous arrivons donc à l'Hôtel d'Aubusson. Ambiance guindée dans leur salon de thé, alors que notre échange est accompagné par le pianiste, comme une musique de fond dans un long-métrage... Nous avons tenté de mener au mieux cette interview improvisée, là où nous préparons toujours nos rencontres en rédigeant nos questions le mieux possible et avec un maximum de pertinence. Mais cela est vite devenu un échange spontané, empli de bienveillance, de curiosité et d'optimisme. Nous avons parlé de notre travail chez Bolly&Co, du fait que nous n'y gagnions rien si ce n'était le bonheur absolu de partager notre passion et de vivre des expériences de vie telles que ce festival. Bauddhayan et Monalisa nous ont raconté comment ils font un cinéma artisanale, sans argent mais avec beaucoup de cœur. Si nous écrivons et eux réalisent, nous nous sommes rendus compte que ce qui convergeait entre nous, c'était l'amour de l'art. Rencontre surprenante avec un réalisateur fascinant et une productrice engagée...
Bauddhayan Mukherji : Non, nous sommes venus quelques fois auparavant.
BM : Nous sommes réalisateurs de spots publicitaires. C'est notre second film, le premier était un métrage bengali appelé Teenkahon, traduisible par 3 obsessions, que Monalisa avait déjà produit et que j'avais réalisé. Nous étions venus à Paris pour présenter ce film il y a deux ans. Je me souviens qu'il a été projeté au Reflet Médicis
BM : Non, l'avantage que nous avions résidait dans le fait que le personnage était un violoniste bengali, qui venait de Calcutta.
BM : De fait, nous avons sélectionné un bengali pour le rôle. Donc même si son hindi est un peu alambiqué, pas forcément impeccable, c'était bon.
Monalisa Mukherji : C'est pourquoi il a cet accent.
BM : En fait, j'avais... (pause) Adil n'était pas notre premier choix. Il y avait quelqu'un d'autre avec qui nous étions en pourparlers pour ce métrage. Lorsque Ritwick nous a communiqué ses disponibilités pour le tournage, malheureusement ou peut-être heureusement d'ailleurs, elles ne correspondaient pas à celles de notre premier choix. Il n'était donc pas disponible. De fait, mon équipe s'est réunie et s'est positionnée sur Adil. Et j'ai trouvé que c'était une idée formidable ! J'ai pris un vol pour Delhi, je l'ai rencontré car c'est là-bas qu'il vit. Je lui ai lu le scénario, et lorsque j'en suis arrivé à l'avant-dernière scène, Adil a verbalisé son refus de participer au film. Puis est arrivée la dernière scène. Et c'est là qu'Adil a déclaré que le propos de l'œuvre, c'était ce pour quoi il luttait. Et c'est ainsi qu'il a donné son accord.
MM : Et pourquoi rien n'arrive.
BM : Je pense qu'il a plusieurs choses que je cherchais à faire à travers ce film. Je ne sais pas si nous y sommes parvenus. Mais l'un des objectifs, c'était de permettre aux gens de comprendre qu'il y avait une certaine beauté dans le néant. Le néant, c'est beau. Il y a peu de gens en Inde qui seraient susceptibles d'apprécier une œuvre comme En attendant Godot de Samuel Beckett puisque rien ne s'y passe. En Inde, les gens aiment quand ça bouge, quand quelque chose se passe, les gens aiment l'action. Mais ce que je voulais mettre en relief, c'était la beauté dans le fait que rien ne se passe, dans cette absence d'action. Il y a de la beauté dans ces arrêts sur image qui arrivent dans la vie. C'est donc l'un des effets que nous cherchions à provoquer. L'autre point, c'était de jouer avec le spectateur. Nous avons mis des trous noirs en pleine narration.
BM : Nous voulions que le public réalise soudain qu'il ne pouvait rien voir. Le spectateur se sent donc exclu de la narration, il réalise qu'il n'aura pas accès à tout. Il se retrouve dans le noir, dans une salle obscure entouré de gens sans pour autant savoir où ils sont, ce qu'ils font... C'est un peu comme... (pause) Il y a deux façons de vivre un match de football, vous savez. Soit vous le jouez, soit vous le regardez. Je voulais que le public voit le film, pas qu'il y joue.
BM : Pour moi, lorsque l'art prend le pas sur tout le reste au point de rendre les choses négatives insignifiantes, c'est un aspect important à mes yeux lorsque vous vous qualifiez d'artiste. Pour le héros du film, rien ne compte plus que cette nuit-là. Que sa femme ait tourné dans un film pornographique, que quoi que ce soit d'autre de fâcheux soit arrivé... Rien d'autre ne compte. Ce qui compte, c'est qu'il ait joué l'œuvre de sa vie cette nuit-là. De fait, à travers l'art, à travers ce bonheur, il a appris à pardonner et à oublier le reste.
BM : Oui, absolument.
MM : Non, c'est juste qu'il y avait un peu de chant, un peu de musique dans le film. Donc en effet, j'ai appris à chanter. Et pour répondre à la seconde partie de la question... Vous savez, nous nous sommes mariés après nous être fréquentés pendant 17 jours, uniquement. Nous sommes mariés depuis 14 ans, aujourd'hui. Disons par exemple que nous travaillons sur une publicité et que nous devons constituer une partie du décor. Disons que nous devons décider de la couleur des coussins et du canapé. Les membres de l'équipe vont donc nous le demander séparément. Pourtant, ils auront la même réponse. Ils ont souvent essayé de jouer sur les deux tableaux... (rires) Ce que je veux dire, c'est qu'on a toujours été sur la même longueur d'onde. Nous avons tourné ce film en 10 jours. Pour un projet sur lequel notre budget est relativement serré, nous devions donc être efficaces. La communication, le contrôle de l'équipe, c'était ma responsabilité en tant que productrice. Donc si j'ai chanté pour le film, ce n'est pas parce que je le voulais absolument. Si j'en avais eu les moyens, j'aurais missionné quelqu'un d'autre. Mais disons que ça m'a facilité la tâche en termes de temps et de gestion. Et à partir du moment où il (Bauddhayan, ndlr) était d'accord avec l'idée que je puisse chanter, c'est ainsi que cela s'est fait et a pu se faire en 10 jours.
BM : (rires) Je ne veux pas répondre à ça.
MM : C'est déjà arrivé que nous ne nous entendions pas, sur le plan artistique.Parfois, c'est l'épouse qui prend le dessus sur la productrice et parfois le contraire. Mais dans les faits, il est le capitaine du navire. C'est lui qui décide, même si j'ai le pouvoir de protester. Et quand l'épouse prend la place de la productrice, il a pu protester à son tour parfois. Mais c'est son bébé, c'est son film.
BM : Pas dans quelques mois mais quelques années. Nous travaillons sur plusieurs projets. J'ignore lequel sortira en premier, car nous ne les produirons pas seuls. Nous avons besoin d'autres financeurs pour nous rejoindre et soutenir ces métrages.
BM : En effet, après avoir fait deux films par nous-mêmes, les gens pourraient finalement commencer à nous faire confiance.
BM : Oui, en espérant que ce soit pour le mieux.
MM : Merci, c'est vraiment gentil de votre part.
BM : Tant que vous êtes agréablement surprises, ça nous va. (rires)
Comme vous devez probablement vous en doutez, nous n'en sommes pas restées là. Nous avons discuté longuement avec Bauddhayan et Monalisa, sur le cinéma qu'ils aiment et qu'ils défendent. Ils ont également été très réceptifs au travail que nous menons, chez Bolly&Co. Cette rencontre illustre parfaitement ce que nous cherchons, en nous investissant tant pour le magazine. Ceux sont des expériences vivifiantes et inespérées que ce e-magazine nous donne l'opportunité de vivre. Rencontrer des artisans du cinéma, connaître et comprendre leur perception de l'industrie mais aussi échanger des morceaux de vie avec des gens qui viennent de l'autre bout du monde.
Elodie et moi sommes sorties de notre quotidien pendant quelques jours. Nous avons oublié nos soucis, nos emplois respectifs pour vivre ce Paris Images Cinema - l'industrie du rêve corps et âme, titubant entre la posture de partenaires médias et celle de fans hystériques ! Merci à Ophélie d'être venue nous chercher et de nous avoir associé à cet événement. Merci à Emmanuel et Anne de leur confiance. Merci à Kevin de nous avoir accompagné sur place. Cette interview fait partie des moments d'intense partage que nous avons vécus pendant ces trois jours. Restez branchés car d'autres éléments relatifs au festival seront révélés dans notre prochain numéro...
Nous arrivons donc à l'Hôtel d'Aubusson. Ambiance guindée dans leur salon de thé, alors que notre échange est accompagné par le pianiste, comme une musique de fond dans un long-métrage... Nous avons tenté de mener au mieux cette interview improvisée, là où nous préparons toujours nos rencontres en rédigeant nos questions le mieux possible et avec un maximum de pertinence. Mais cela est vite devenu un échange spontané, empli de bienveillance, de curiosité et d'optimisme. Nous avons parlé de notre travail chez Bolly&Co, du fait que nous n'y gagnions rien si ce n'était le bonheur absolu de partager notre passion et de vivre des expériences de vie telles que ce festival. Bauddhayan et Monalisa nous ont raconté comment ils font un cinéma artisanale, sans argent mais avec beaucoup de cœur. Si nous écrivons et eux réalisent, nous nous sommes rendus compte que ce qui convergeait entre nous, c'était l'amour de l'art. Rencontre surprenante avec un réalisateur fascinant et une productrice engagée...
C'est la première fois que vous venez à Paris ?
Bauddhayan Mukherji : Non, nous sommes venus quelques fois auparavant.
Ce projet, The Violin Player, est votre premier film ? Pour être honnête, je n'ai pas eu le privilège de connaître votre travail, c'est la première fois que je vois l'un de vos films.
BM : Nous sommes réalisateurs de spots publicitaires. C'est notre second film, le premier était un métrage bengali appelé Teenkahon, traduisible par 3 obsessions, que Monalisa avait déjà produit et que j'avais réalisé. Nous étions venus à Paris pour présenter ce film il y a deux ans. Je me souviens qu'il a été projeté au Reflet Médicis
Très bien... Si je me souviens bien, Ritwick Chakraborty est un acteur bengali très populaire. Et si je ne me trompe pas, votre film est en hindi. Était-ce difficile pour lui de s'adapter à la langue, ou peut-être parle-t-il hindi couramment ?
BM : Non, l'avantage que nous avions résidait dans le fait que le personnage était un violoniste bengali, qui venait de Calcutta.
Oui, je m'en souviens.
BM : De fait, nous avons sélectionné un bengali pour le rôle. Donc même si son hindi est un peu alambiqué, pas forcément impeccable, c'était bon.
Monalisa Mukherji : C'est pourquoi il a cet accent.
Adil Hussain est un grand acteur en Inde, il a tourné notamment dans ce film qui a été projeté ce soir, Déesses Indiennes en Colère. Nous avons eu l'opportunité de le voir également dans un métrage assamais, Kothanodi. Comment a-t-il intégré votre projet ?
BM : En fait, j'avais... (pause) Adil n'était pas notre premier choix. Il y avait quelqu'un d'autre avec qui nous étions en pourparlers pour ce métrage. Lorsque Ritwick nous a communiqué ses disponibilités pour le tournage, malheureusement ou peut-être heureusement d'ailleurs, elles ne correspondaient pas à celles de notre premier choix. Il n'était donc pas disponible. De fait, mon équipe s'est réunie et s'est positionnée sur Adil. Et j'ai trouvé que c'était une idée formidable ! J'ai pris un vol pour Delhi, je l'ai rencontré car c'est là-bas qu'il vit. Je lui ai lu le scénario, et lorsque j'en suis arrivé à l'avant-dernière scène, Adil a verbalisé son refus de participer au film. Puis est arrivée la dernière scène. Et c'est là qu'Adil a déclaré que le propos de l'œuvre, c'était ce pour quoi il luttait. Et c'est ainsi qu'il a donné son accord.
C'est l'un des atouts majeurs de votre film parce que pendant un certain temps, on attend que quelque chose se passe, on attend de comprendre ce qui arrive.
MM : Et pourquoi rien n'arrive.
Voilà ! Et c'est ce que vous disiez en introduction de la projection de ce soir, en expliquant que votre film parlait du 'rien'. Il faut être patient pour comprendre le propos de ce métrage. Est-ce un effet que vous recherchiez ou pas ? Parce que vous avez notamment expliqué juste après la projection que vous ne saviez pas quelle serait la durée de votre film. Est-ce une atmosphère que vous vouliez créer ?
BM : Je pense qu'il a plusieurs choses que je cherchais à faire à travers ce film. Je ne sais pas si nous y sommes parvenus. Mais l'un des objectifs, c'était de permettre aux gens de comprendre qu'il y avait une certaine beauté dans le néant. Le néant, c'est beau. Il y a peu de gens en Inde qui seraient susceptibles d'apprécier une œuvre comme En attendant Godot de Samuel Beckett puisque rien ne s'y passe. En Inde, les gens aiment quand ça bouge, quand quelque chose se passe, les gens aiment l'action. Mais ce que je voulais mettre en relief, c'était la beauté dans le fait que rien ne se passe, dans cette absence d'action. Il y a de la beauté dans ces arrêts sur image qui arrivent dans la vie. C'est donc l'un des effets que nous cherchions à provoquer. L'autre point, c'était de jouer avec le spectateur. Nous avons mis des trous noirs en pleine narration.
Cela m'a beaucoup perturbé, d'ailleurs !
BM : Nous voulions que le public réalise soudain qu'il ne pouvait rien voir. Le spectateur se sent donc exclu de la narration, il réalise qu'il n'aura pas accès à tout. Il se retrouve dans le noir, dans une salle obscure entouré de gens sans pour autant savoir où ils sont, ce qu'ils font... C'est un peu comme... (pause) Il y a deux façons de vivre un match de football, vous savez. Soit vous le jouez, soit vous le regardez. Je voulais que le public voit le film, pas qu'il y joue.
C'est très intéressant. D'ailleurs, quelque chose m'a particulièrement troublé : la fin. A vrai dire, les deux fins puisque il y a celle que nous attendons, avec le héros qui revient chez lui tellement hors de lui qu'il finit par tuer sa femme. Et il y a la deuxième, qui porte en elle le propos de tout le film... Pour être honnête, je veux être certaine d'avoir tout compris, ce film parle-t-il de l'art qui donne le sentiment à l'homme d'être vivant, l'art qui transcende les déceptions et les épreuves ?
BM : Pour moi, lorsque l'art prend le pas sur tout le reste au point de rendre les choses négatives insignifiantes, c'est un aspect important à mes yeux lorsque vous vous qualifiez d'artiste. Pour le héros du film, rien ne compte plus que cette nuit-là. Que sa femme ait tourné dans un film pornographique, que quoi que ce soit d'autre de fâcheux soit arrivé... Rien d'autre ne compte. Ce qui compte, c'est qu'il ait joué l'œuvre de sa vie cette nuit-là. De fait, à travers l'art, à travers ce bonheur, il a appris à pardonner et à oublier le reste.
C'est formidable ! J'avais donc compris ?
BM : Oui, absolument.
Et vous, Madame, j'ai vu votre nom dans le générique de fin en tant que costumière, productrice mais aussi en tant que choriste (elle rit). J'avoue que je n'y avais pas fait attention pendant le film. Est-ce un aspect sur lequel vous vouliez amener votre contribution ou est-ce parce qu'il s'agit d'un film à petit budget ? Comment en êtes-vous venue à poser votre voix pour ce film ?
MM : Non, c'est juste qu'il y avait un peu de chant, un peu de musique dans le film. Donc en effet, j'ai appris à chanter. Et pour répondre à la seconde partie de la question... Vous savez, nous nous sommes mariés après nous être fréquentés pendant 17 jours, uniquement. Nous sommes mariés depuis 14 ans, aujourd'hui. Disons par exemple que nous travaillons sur une publicité et que nous devons constituer une partie du décor. Disons que nous devons décider de la couleur des coussins et du canapé. Les membres de l'équipe vont donc nous le demander séparément. Pourtant, ils auront la même réponse. Ils ont souvent essayé de jouer sur les deux tableaux... (rires) Ce que je veux dire, c'est qu'on a toujours été sur la même longueur d'onde. Nous avons tourné ce film en 10 jours. Pour un projet sur lequel notre budget est relativement serré, nous devions donc être efficaces. La communication, le contrôle de l'équipe, c'était ma responsabilité en tant que productrice. Donc si j'ai chanté pour le film, ce n'est pas parce que je le voulais absolument. Si j'en avais eu les moyens, j'aurais missionné quelqu'un d'autre. Mais disons que ça m'a facilité la tâche en termes de temps et de gestion. Et à partir du moment où il (Bauddhayan, ndlr) était d'accord avec l'idée que je puisse chanter, c'est ainsi que cela s'est fait et a pu se faire en 10 jours.
D'ailleurs, dans votre partenariat artistique, qui mène la danse ? Est-ce vous Madame, en tant que productrice, ou peut-être votre mari dans la mesure où il est le réalisateur ?
BM : (rires) Je ne veux pas répondre à ça.
C'est controversé ? Suis-je sur le point de générer des conflits dans votre couple ? (rires)
MM : C'est déjà arrivé que nous ne nous entendions pas, sur le plan artistique.Parfois, c'est l'épouse qui prend le dessus sur la productrice et parfois le contraire. Mais dans les faits, il est le capitaine du navire. C'est lui qui décide, même si j'ai le pouvoir de protester. Et quand l'épouse prend la place de la productrice, il a pu protester à son tour parfois. Mais c'est son bébé, c'est son film.
Avez-vous des projets à venir, que nous pouvons peut-être espérer découvrir dans quelques années ou quelques mois ? Peut-être à Paris ?
BM : Pas dans quelques mois mais quelques années. Nous travaillons sur plusieurs projets. J'ignore lequel sortira en premier, car nous ne les produirons pas seuls. Nous avons besoin d'autres financeurs pour nous rejoindre et soutenir ces métrages.
Ils vous aideront à les concrétiser.
BM : En effet, après avoir fait deux films par nous-mêmes, les gens pourraient finalement commencer à nous faire confiance.
Et ils réaliseront que vous avez ce petit quelque chose en plus.
BM : Oui, en espérant que ce soit pour le mieux.
Je l'espère car vous le méritez. A vrai dire, nous avons entendu les éloges des organisateurs de ce festival (le Paris Images Cinema – L'industrie du rêve, ndlr) sur votre film, mais nous ne vous connaissions pas. Nous avons tenté l'expérience et nous avons été très surprises par ce que vous nous avez proposé. C'est probablement l'une des œuvres les plus puissantes de cet événement.
MM : Merci, c'est vraiment gentil de votre part.
Nous avons adoré votre métrage.
BM : Tant que vous êtes agréablement surprises, ça nous va. (rires)
J'étais un peu estomaquée, pour tout vous dire, mais oui, c'était formidable. Merci encore à vous de nous avoir donné un peu de votre temps.
Comme vous devez probablement vous en doutez, nous n'en sommes pas restées là. Nous avons discuté longuement avec Bauddhayan et Monalisa, sur le cinéma qu'ils aiment et qu'ils défendent. Ils ont également été très réceptifs au travail que nous menons, chez Bolly&Co. Cette rencontre illustre parfaitement ce que nous cherchons, en nous investissant tant pour le magazine. Ceux sont des expériences vivifiantes et inespérées que ce e-magazine nous donne l'opportunité de vivre. Rencontrer des artisans du cinéma, connaître et comprendre leur perception de l'industrie mais aussi échanger des morceaux de vie avec des gens qui viennent de l'autre bout du monde.
Elodie et moi sommes sorties de notre quotidien pendant quelques jours. Nous avons oublié nos soucis, nos emplois respectifs pour vivre ce Paris Images Cinema - l'industrie du rêve corps et âme, titubant entre la posture de partenaires médias et celle de fans hystériques ! Merci à Ophélie d'être venue nous chercher et de nous avoir associé à cet événement. Merci à Emmanuel et Anne de leur confiance. Merci à Kevin de nous avoir accompagné sur place. Cette interview fait partie des moments d'intense partage que nous avons vécus pendant ces trois jours. Restez branchés car d'autres éléments relatifs au festival seront révélés dans notre prochain numéro...
— Photographie par Bolly&Co