La critique de : Onaatah of the earth (★★★★☆) #FCIT2017
27 avril 2017
La particularité des cinémas indiens c’est qu’en fonction des régions, les films changent complètement. Le pays est si vaste et divers que ses films le sont tout autant. Voilà pourquoi chez Bolly&Co, notre mot d’ordre est « L’Inde ne se résume pas à Bollywood ». Il y a tant de choses à y découvrir ! Onaatah : Of the earth est un film en langue khasi. Il s’agit de la troisième réalisation de Pradip Kurbah et constitue un véritable bijou d’optimisme et de positivité.
Onaatah est victime de viol. Bien que le procès se soit terminé en sa faveur, elle a du mal à reprendre sa vie en main. Pourtant, elle essaye de ne plus endosser le rôle de la victime en allant chez son oncle, chef d’un petit village de la région du Meghalaya… Là, elle découvrira une autre vie, plus légère et plus à même à l’aider à trouver les réponses à toutes ces questions qu’elle se pose… Le film part d’une interrogation bien précise : que se passe-t-il dans la vie d’une femme après le viol ? Comment peut-elle aimer de nouveau ? Fonder une famille ? Vivre tout simplement ? Mais à l’instar de beaucoup de métrages portant sur un sujet aussi grave, Onaatah : Of the earth ne tombe ni dans le mélodrame poussif, ni dans le film social brutal. Au fur et à mesure de l’œuvre, on décline vers un sentiment plus doux et positif, nous faisant presque oublier le drame des premières secondes. L’attaque subie devient un lointain souvenir, preuve qu’il est tout à fait possible d’y survivre et de se reconstruire.
Pour retrouver tout ce qu’Onaatah a perdu, il lui faut un élément essentiel : une société qui ne pointe pas les victimes du doigt. La jeune femme l’exprime très bien en révélant son nom dans les journaux alors que le procès est en cours. Elle n’est pas fautive et ne devrait pas être humiliée. Pourtant, la ville dans laquelle elle se trouve l’étouffe. Les coupables sont peut-être en prison, mais elle restera une victime à vie aux yeux de la société. C’est une réalité que le réalisateur aimerait voir changer. Onaatah a besoin d’un environnement où l’entre-aide prime sur les étiquettes. Avec ce film, Pradip Kurbah imagine aussi une société idéaliste. Choqué par le temps des procédures de la justice en Inde face à ces crimes, il a voulu démontrer comment les choses devraient se passer. Bien que le procès soit long, il se termine en faveur de la jeune infirmière. Parce que c’est ce qui devrait arriver ! Mais surtout, il voulait se concentrer sur l’histoire d’une femme en particulier, qui se bat pour retrouver sa vie et non sur une satire de la justice indienne.
Onaatah : Of the earth exprime les émotions des protagonistes avec finesse. Des émotions qui résonnent en nous. Le film est à l’opposé des grands blockbusters indiens, se voulant plus honnête et humain. Le script est merveilleusement écrit, apportant parfois des réflexions authentiques sur la société dans laquelle vit Onaatah. La réalisation est simple, mais naturelle et efficace. Les paysages et la culture khasi sont aussi parfaitement cadrés à travers la caméra du cinéaste, nous offrant un large aperçu de ce qui se passe dans cette région de l’Inde. Une des choses amusantes que j’ai appris lors de l’échange à la fin du film avec le réalisateur, c’est que les acteurs ne sont pas des professionnels. D’une certaine façon, après un mois de ‘workshop’ ensemble, ils ont retravaillé le film et ont abouti à un résultat plus que convainquant !
Onaatah : Of the earth, mériterait largement plus de projections tant son message est profondément beau et positif.
Il faut savoir qu’il n’y a que trois à quatre métrages qui sortent au cinéma dans cette région, très loin de l’opulence et du glamour Bollywoodien…
Onaatah est victime de viol. Bien que le procès se soit terminé en sa faveur, elle a du mal à reprendre sa vie en main. Pourtant, elle essaye de ne plus endosser le rôle de la victime en allant chez son oncle, chef d’un petit village de la région du Meghalaya… Là, elle découvrira une autre vie, plus légère et plus à même à l’aider à trouver les réponses à toutes ces questions qu’elle se pose… Le film part d’une interrogation bien précise : que se passe-t-il dans la vie d’une femme après le viol ? Comment peut-elle aimer de nouveau ? Fonder une famille ? Vivre tout simplement ? Mais à l’instar de beaucoup de métrages portant sur un sujet aussi grave, Onaatah : Of the earth ne tombe ni dans le mélodrame poussif, ni dans le film social brutal. Au fur et à mesure de l’œuvre, on décline vers un sentiment plus doux et positif, nous faisant presque oublier le drame des premières secondes. L’attaque subie devient un lointain souvenir, preuve qu’il est tout à fait possible d’y survivre et de se reconstruire.
Pour retrouver tout ce qu’Onaatah a perdu, il lui faut un élément essentiel : une société qui ne pointe pas les victimes du doigt. La jeune femme l’exprime très bien en révélant son nom dans les journaux alors que le procès est en cours. Elle n’est pas fautive et ne devrait pas être humiliée. Pourtant, la ville dans laquelle elle se trouve l’étouffe. Les coupables sont peut-être en prison, mais elle restera une victime à vie aux yeux de la société. C’est une réalité que le réalisateur aimerait voir changer. Onaatah a besoin d’un environnement où l’entre-aide prime sur les étiquettes. Avec ce film, Pradip Kurbah imagine aussi une société idéaliste. Choqué par le temps des procédures de la justice en Inde face à ces crimes, il a voulu démontrer comment les choses devraient se passer. Bien que le procès soit long, il se termine en faveur de la jeune infirmière. Parce que c’est ce qui devrait arriver ! Mais surtout, il voulait se concentrer sur l’histoire d’une femme en particulier, qui se bat pour retrouver sa vie et non sur une satire de la justice indienne.
Onaatah : Of the earth exprime les émotions des protagonistes avec finesse. Des émotions qui résonnent en nous. Le film est à l’opposé des grands blockbusters indiens, se voulant plus honnête et humain. Le script est merveilleusement écrit, apportant parfois des réflexions authentiques sur la société dans laquelle vit Onaatah. La réalisation est simple, mais naturelle et efficace. Les paysages et la culture khasi sont aussi parfaitement cadrés à travers la caméra du cinéaste, nous offrant un large aperçu de ce qui se passe dans cette région de l’Inde. Une des choses amusantes que j’ai appris lors de l’échange à la fin du film avec le réalisateur, c’est que les acteurs ne sont pas des professionnels. D’une certaine façon, après un mois de ‘workshop’ ensemble, ils ont retravaillé le film et ont abouti à un résultat plus que convainquant !
Onaatah : Of the earth, mériterait largement plus de projections tant son message est profondément beau et positif.
LA NOTE: 4/5
★★★★☆
★★★★☆