Voilà ce qu'on a demandé au Père Noël cette année...
23 décembre 2022
Visiblement, le Père Noël nous a encore fait plaisir cette année, en respectant une partie de nos souhaits en 2022. Oui, je dis bien une partie ! Mais ce n'est pas bien grave, on a déjà une toute nouvelle liste à lui soumettre et on espère qu'il va bien nous écouter !
Oui, tout de suite, on vous agresse ! Il faut dire qu'il y a 10 ans, nous étions les premiers à nous plaindre que les films indiens n'étaient pas accessibles en salles. Mais maintenant que Netflix, Prime Vidéo ou encore ZEE5 vous permettent de visionner ces films, parfois un mois seulement après leur sortie, nous avons l'impression que vous êtes nombreux à favoriser votre écran télévisé, au détriment de l'écran géant d'une salle de cinéma. Franchement, parfois, on peut comprendre : le film ne donne pas entièrement envie, ou le budget n'y est pas. Cependant, si vous avez l'occasion de voir un film qui vous tente vraiment dans un cinéma près de chez vous, soutenez-le en prenant votre place ! Non seulement, vous allez passer un bon moment, mais en plus, vous permettrez aux distributeurs en France de continuer leur travail ! Le cinéma, ce n'est pas juste le visionnage d'un film, c'est une expérience.
Que toute l'équipe de Brahmastra se démène pendant des années pour les effets spéciaux de son film, pas de problème. Compte tenu de l'histoire et des besoins, c'est naturel que tout soit mis en place pour proposer des VFX propres et innovants. Mais en dehors de ça, quel intérêt ? Je repense notamment à Shahrukh Khan dans Fan (sorti en 2016), les studios ayant utilisé la même technologie pour son apparition spéciale dans Laal Singh Chaddha ou encore pour son rôle dans Zero (2018). D'ailleurs, en parlant de Laal Singh Chaddha, Aamir Khan est rajeuni dans le film, de la même façon que Salman Khan dans son caméo pour le métrage télougou Godfather. Bref, des scènes qui ne passent pas inaperçues tant ça pue le "fake" ! On espère sincèrement que ce n'est pas la dernière lubie en date de l'industrie hindi, parce que c'est de l'argent jeté par les fenêtres. Investissez dans le département make-up, ils pourront faire des miracles ! Quant à Adipurush, qui a plus l'air d'être un film d'animation qu'une oeuvre en live action, on croise les doigts pour que le résultat fasse moins mal aux yeux, mais franchement, on a peu d'espoir...
Même si je pense que c'est un peu tard, laissez-moi vous expliquer ce que je considère être la "fame de Bollywood". En gros, des acteurs et actrices géniaux, qui sombrent dans des films à gros budget, qui perdent leur savoir-faire et dont le compte Instagram s'est transformé en véritable portfolio de pseudo-influenceur. Oui, c'est de toi que je parle, Ayushmann Khurrana ! Monsieur se plaignait qu'aucun de ses films ne lui demande de montrer ses abdos... Quelques temps plus tard, voilà qu'il se déshabille dans chacun de ses films ! Ayushmann a bien changé depuis ses débuts et malheureusement, il n'est plus toujours au top. Je pense aussi à Rajkummar Rao, qui savait nous surprendre, mais qui semble maintenant en proie à des dilemmes constants. Qu'un acteur fasse des films plus indépendants tout en s'illustrant dans des films populaires, il n'y a aucun souci. C'est très bien, même ! Mais qu'il devienne aussi expressif qu'un pot de fleurs, non. Bref, reprenez-vous en main, les gars ! (Ce message s'adresse aussi à Bhumi Pednekar et Vicky Kaushal, qui font n'importe quoi en ce moment.)
Kartik a tout d'un ovni pour moi. Il ne doit sa carrière qu'à un buzz : celui de son monologue sexiste dans Pyaar Ka Punchnama (2011). Il était alors le représentant du "Boy Next Door" maladroit et survolté. Ensuite ? Il a répété encore et encore ce schéma, sans aucune gêne. Que ce soit dans Sonu Ke Titu Ki Sweety (2018), Luka Chuppi (2019), Love Aaj Kal 2 (2020) ou encore Bhool Bhulaiyaa 2 (2022), il nous sert toujours la même soupe. D'ailleurs, pourquoi est-ce que tout le monde lui attribue le succès de Bhool Bhulaiyaa 2 ? Que quelqu'un m'explique en quoi l'acteur a sauvé le film ? Parce que, si je ne m'abuse, même si c'est loin d'être la meilleure comédie d'horreur de l'année, Bhool Bhulaiyaa 2 possède une histoire pas trop mauvaise, et c'est Tabu qui y est excellente ! Alors pourquoi c'est lui qui récolte tout les lauriers alors qu'il n'est ni investi dans son personnage, ni particulièrement bon ? Et si Dhamaka (2021) lui a permis d'explorer autre chose, c'est tout même raté selon moi (que ce soit lui, ou le film en général). Honnêtement, sa popularité me dépasse complètement, et j'ai l'impression que ce n'est pas demain qu'il va surprendre qui que ce soit. Il se singe lui-même et à un moment donné, on va tous faire une overdose (pour ma part, c'est déjà le cas...) ! Est-ce qu'il est convaincant en tueur en série dans Freddy ? Moyennement. Est-ce qu'il va encore faire l'idiot et nous taper sur les nerfs dans Shehzada ? Absolument.
Que ça me manque, ce genre de films ! Des histoires ancrées en Inde, qui prônent des valeurs simples et universelles. Des films qui peuvent traiter de sujets très sensibles, mais qui persistent à faire passer un message de tolérance et d'acceptation. J'ai l'impression que le cinéma actuel joue sur la vague des films modernes et moralisateurs. Chacun cherche un sujet toujours plus "original" pour se démarquer et être novateur. Une course qui nous amène à voir des films superficiels qui passent complètement à côté de leur propos ! Et des exemples, il y en a plein : de Toilet - Ek Prem Katha (2017) à Bala (2019), en passant par Jayeshbhai Jordaar (2022)... Des comédies familiales censées faire passer un message, mais qui se ramassent complètement dans l'exercice ! Alors, cher Père Noël, c'est possible de nous faire plaisir et de ramener sur le devant de la scène des films comme Bajrangi Bhaijaan ? 3 idiots ? My Name Is Khan ? Allez, même quelque chose comme La Famille Indienne, ça illuminerait nos vies !
Ce n'est pourtant pas nouveau. Voilà des années qu'on essaye de secouer Bollywood pour qu'il arrête ses bêtises. Encore une fois, ce n'est pas contre ces réalisateurs qui se réapproprient les histoires et proposent des remakes intéressants, parce qu'ils sont dans une démarche artistique sincère. Mais alors ceux qui refont exactement le même film, sans rien modifier à part peut-être une chanson ou deux... Vous, arrêtez ! Le box-office a bien prouvé cette année que ces remakes stricto censo ne fonctionnent pas. Le public a probablement déjà vu la version originale, surtout aujourd'hui avec les accès faciles à ces oeuvres en ligne ! Si de la France, on arrive à tout voir, croyez bien qu'en Inde, ils n'en perdent pas une miette ! Alors de grâce, cessez de nous prendre pour des idiots, et de croire que vous allez vous remplir les poches avec vos films fainéants ! Le remake de Ala Vaikunthapurramuloo, c'était si utile que ça ? En plus, réalisé par Rohit Dhawan ? Mais qui lui donne de l'argent pour ces daubes ?! Et Kaithi ne se suffisait pas à lui-même ? Ajay Devgan croit-il qui va remonter dans l'estime de son public avec son remake hindi, Bholaa ? Rien que le teaser le met sur un pied d'escale, brisant tout le propos du film original en deux secondes... Alors, est-ce que les films pan-indiens sont la solution à ce problème? Peut-être... Mais avançons étape par étape, et essayons déjà de limiter les remakes inutiles. Ce sera déjà très bien !
Anurag Kashyap, c'est à toi que je pense. Choked et Dobaaraa sont mauvais. Et ne ressemblent en rien à ce que le réalisateur a déjà fait par le passé. On ne reconnaît pas du tout son style, sa façon de raconter, de filmer... Rien. Et ce n'est pas le seul réalisateur qui enchaîne les projets décevants. Il peut y avoir de multiples raisons pour un réalisateur de faire vite et de pondre plusieurs films en même temps. Mais force est de constater que s'il y a autant d'échecs au box-office hindi en 2022, c'est parce que la qualité n'est pas au rendez-vous ! On a l'impression que de nombreux projets ont été bâclés juste pour sortir et passer à autre chose. Oui, la pandémie a bousculé les sorties et la préparation de certains métrages, mais est-ce vraiment la seule raison pour laquelle nos derniers visionnages ont tous un goût d'inachevé ? Alors pour Noël, on aimerait bien que nos réalisateurs préférés comme tous les cinéastes passionnés prennent leur temps. Un bon film, ça vaut la peine d'attendre.
Parlons de ces actrices incroyables qui continuent de surprendre et de nous faire rêver. Elles ont vécu une année phénoménale, prouvant que l'espoir du cinéma indien ne se limite pas à ses héros. Ses héroïnes ont tout autant de puissance. Sublimes et naturelles, elles méritent vraiment tout le succès du monde ! En 2022, Nithya Menon a conquis nos coeurs dans Thiruchitrambalam mais aussi dans Wonder Women, dans lequel elle fait face à une Parvathy à fleur de peau. Nazriya Nazim a fait quant à elle un sans faute dans la comédie romantique Ante Sundaraniki. De son côté, Sai Pallavi était à l'affiche de l'un des meilleurs films de l'année : Gargi. Après l'excellent The Great Indian Kitchen, Nimisha Sajayan a signé pas moins de 8 projets, à la fois en malayalam, en marathi, en hindi mais aussi en anglais ! Enfin, Anna Ben est sortie de sa zone de confort avec les films Naaradan et Night Drive, prouvant qu'elle est capable de bien plus que ce que son physique de jeune fille en fleur laisse paraître. Et il y en a d'autres, mais si déjà, ces femmes extraordinaires pouvaient continuer à nous faire rêver, ce serait top !
Nous ne disons pas ça juste parce que RRR est l'un des plus gros succès de l'année et que d'autres films tamouls, télougous ou même kannada cartonnent. Car les cinémas du sud de l'Inde répondent déjà à notre voeu numéro 5. Loin de la propagande constante que devient Bollywood, ces films proposent des histoires tolérantes et bienveillantes ! Evidemment, aucune industrie n'est parfaite, mais il faut noter que dans le sud de l'Inde, les métrages qui réussissent ne baignent pas tous dans la politique actuelle. Ça n'a même souvent aucun rapport. Les réalisateurs osent, vont au bout de leurs idées, mais restent toujours très respectueux quand il y a un conflit de caste, de religion ou d'opinion politique. Même, ils n'hésitent pas à pointer du doigt les failles du système et dénoncent les abus de pouvoir, la déformation de l'information... Ce n'est pas seulement une histoire de liberté d'expression, c'est aussi la façon dont ils abordent avec sensibilité des questions actuelles sans jamais prendre un parti ou un autre. Sans jamais être aussi moralisateur que peuvent l'être, surtout en ce moment, les films hindis. Et ça, franchement, ça fait du bien. Cette neutralité qui ne gâche pas l'art du cinéma avec des propos racistes, misogynes, politisés... On espère que ça aidera à sauver le cinéma indien, qui est dans une très mauvaise passe...
Ses futurs projets puent ! Désolé, mais c'est le cas ! Après l'échec monumental de Zero en 2018, on pensait que l'acteur avait compris. Il était temps pour lui de donner une nouvelle direction à sa carrière, car la dernière fois qu'on l'a trouvé bon, c'était dans Dear Zindagi en 2016. Mais à quoi doit-on s'attendre en 2023 ? Pathaan, un film d'action. Jawan, un autre film d'action dans lequel il tiendra un double-rôle (comme il l'a déjà fait dans Duplicate, Karan Arjun, Om Shanti Om, Ra. One, Don, Fan...). Une apparition dans Tiger 3, un autre film d'action (bon, ce sera surement un crossover dans lequel reprendra son rôle dans Pathaan). Et Dunki... Un film sur l'immigration ? Ah. Ce n'est pas complètement mort ! Avec un peu de chance, on verra ça en 2024, après deux nouveaux flops dans la carrière du King Khan qui ne veut toujours pas tirer de leçons de ses précédents échecs... Un peu comme les autres grosses têtes de Bollywood. Faut vraiment arrêter les frais, les gars ! Akshay Kumar, Salman Khan, Ajay Devgan... Vous n'avez plus aucune crédibilité et pourtant, vous êtes encore là à insister ! Faites une pause, profitez de votre portefeuille, de votre famille, et essayez de vous retrouver artistiquement parce que là, on sature !
"Cher Père Noël, on souhaite que..."
1. Que les gens aillent au cinéma.
Oui, tout de suite, on vous agresse ! Il faut dire qu'il y a 10 ans, nous étions les premiers à nous plaindre que les films indiens n'étaient pas accessibles en salles. Mais maintenant que Netflix, Prime Vidéo ou encore ZEE5 vous permettent de visionner ces films, parfois un mois seulement après leur sortie, nous avons l'impression que vous êtes nombreux à favoriser votre écran télévisé, au détriment de l'écran géant d'une salle de cinéma. Franchement, parfois, on peut comprendre : le film ne donne pas entièrement envie, ou le budget n'y est pas. Cependant, si vous avez l'occasion de voir un film qui vous tente vraiment dans un cinéma près de chez vous, soutenez-le en prenant votre place ! Non seulement, vous allez passer un bon moment, mais en plus, vous permettrez aux distributeurs en France de continuer leur travail ! Le cinéma, ce n'est pas juste le visionnage d'un film, c'est une expérience.
2. Bon, les VFX en Inde, faut arrêter de se prendre la tête !
Que toute l'équipe de Brahmastra se démène pendant des années pour les effets spéciaux de son film, pas de problème. Compte tenu de l'histoire et des besoins, c'est naturel que tout soit mis en place pour proposer des VFX propres et innovants. Mais en dehors de ça, quel intérêt ? Je repense notamment à Shahrukh Khan dans Fan (sorti en 2016), les studios ayant utilisé la même technologie pour son apparition spéciale dans Laal Singh Chaddha ou encore pour son rôle dans Zero (2018). D'ailleurs, en parlant de Laal Singh Chaddha, Aamir Khan est rajeuni dans le film, de la même façon que Salman Khan dans son caméo pour le métrage télougou Godfather. Bref, des scènes qui ne passent pas inaperçues tant ça pue le "fake" ! On espère sincèrement que ce n'est pas la dernière lubie en date de l'industrie hindi, parce que c'est de l'argent jeté par les fenêtres. Investissez dans le département make-up, ils pourront faire des miracles ! Quant à Adipurush, qui a plus l'air d'être un film d'animation qu'une oeuvre en live action, on croise les doigts pour que le résultat fasse moins mal aux yeux, mais franchement, on a peu d'espoir...
3. Que ces acteurs géniaux ne succombent pas à la fame de Bollywood.
Même si je pense que c'est un peu tard, laissez-moi vous expliquer ce que je considère être la "fame de Bollywood". En gros, des acteurs et actrices géniaux, qui sombrent dans des films à gros budget, qui perdent leur savoir-faire et dont le compte Instagram s'est transformé en véritable portfolio de pseudo-influenceur. Oui, c'est de toi que je parle, Ayushmann Khurrana ! Monsieur se plaignait qu'aucun de ses films ne lui demande de montrer ses abdos... Quelques temps plus tard, voilà qu'il se déshabille dans chacun de ses films ! Ayushmann a bien changé depuis ses débuts et malheureusement, il n'est plus toujours au top. Je pense aussi à Rajkummar Rao, qui savait nous surprendre, mais qui semble maintenant en proie à des dilemmes constants. Qu'un acteur fasse des films plus indépendants tout en s'illustrant dans des films populaires, il n'y a aucun souci. C'est très bien, même ! Mais qu'il devienne aussi expressif qu'un pot de fleurs, non. Bref, reprenez-vous en main, les gars ! (Ce message s'adresse aussi à Bhumi Pednekar et Vicky Kaushal, qui font n'importe quoi en ce moment.)
4. Que quelqu'un m'explique ce que vous trouvez à Kartik Aaryan.
Kartik a tout d'un ovni pour moi. Il ne doit sa carrière qu'à un buzz : celui de son monologue sexiste dans Pyaar Ka Punchnama (2011). Il était alors le représentant du "Boy Next Door" maladroit et survolté. Ensuite ? Il a répété encore et encore ce schéma, sans aucune gêne. Que ce soit dans Sonu Ke Titu Ki Sweety (2018), Luka Chuppi (2019), Love Aaj Kal 2 (2020) ou encore Bhool Bhulaiyaa 2 (2022), il nous sert toujours la même soupe. D'ailleurs, pourquoi est-ce que tout le monde lui attribue le succès de Bhool Bhulaiyaa 2 ? Que quelqu'un m'explique en quoi l'acteur a sauvé le film ? Parce que, si je ne m'abuse, même si c'est loin d'être la meilleure comédie d'horreur de l'année, Bhool Bhulaiyaa 2 possède une histoire pas trop mauvaise, et c'est Tabu qui y est excellente ! Alors pourquoi c'est lui qui récolte tout les lauriers alors qu'il n'est ni investi dans son personnage, ni particulièrement bon ? Et si Dhamaka (2021) lui a permis d'explorer autre chose, c'est tout même raté selon moi (que ce soit lui, ou le film en général). Honnêtement, sa popularité me dépasse complètement, et j'ai l'impression que ce n'est pas demain qu'il va surprendre qui que ce soit. Il se singe lui-même et à un moment donné, on va tous faire une overdose (pour ma part, c'est déjà le cas...) ! Est-ce qu'il est convaincant en tueur en série dans Freddy ? Moyennement. Est-ce qu'il va encore faire l'idiot et nous taper sur les nerfs dans Shehzada ? Absolument.
5. Qu'on ait de nouveau droit à des films bienveillants.
Que ça me manque, ce genre de films ! Des histoires ancrées en Inde, qui prônent des valeurs simples et universelles. Des films qui peuvent traiter de sujets très sensibles, mais qui persistent à faire passer un message de tolérance et d'acceptation. J'ai l'impression que le cinéma actuel joue sur la vague des films modernes et moralisateurs. Chacun cherche un sujet toujours plus "original" pour se démarquer et être novateur. Une course qui nous amène à voir des films superficiels qui passent complètement à côté de leur propos ! Et des exemples, il y en a plein : de Toilet - Ek Prem Katha (2017) à Bala (2019), en passant par Jayeshbhai Jordaar (2022)... Des comédies familiales censées faire passer un message, mais qui se ramassent complètement dans l'exercice ! Alors, cher Père Noël, c'est possible de nous faire plaisir et de ramener sur le devant de la scène des films comme Bajrangi Bhaijaan ? 3 idiots ? My Name Is Khan ? Allez, même quelque chose comme La Famille Indienne, ça illuminerait nos vies !
6. L'originalité avant les remakes et autres reboot sans saveur.
Ce n'est pourtant pas nouveau. Voilà des années qu'on essaye de secouer Bollywood pour qu'il arrête ses bêtises. Encore une fois, ce n'est pas contre ces réalisateurs qui se réapproprient les histoires et proposent des remakes intéressants, parce qu'ils sont dans une démarche artistique sincère. Mais alors ceux qui refont exactement le même film, sans rien modifier à part peut-être une chanson ou deux... Vous, arrêtez ! Le box-office a bien prouvé cette année que ces remakes stricto censo ne fonctionnent pas. Le public a probablement déjà vu la version originale, surtout aujourd'hui avec les accès faciles à ces oeuvres en ligne ! Si de la France, on arrive à tout voir, croyez bien qu'en Inde, ils n'en perdent pas une miette ! Alors de grâce, cessez de nous prendre pour des idiots, et de croire que vous allez vous remplir les poches avec vos films fainéants ! Le remake de Ala Vaikunthapurramuloo, c'était si utile que ça ? En plus, réalisé par Rohit Dhawan ? Mais qui lui donne de l'argent pour ces daubes ?! Et Kaithi ne se suffisait pas à lui-même ? Ajay Devgan croit-il qui va remonter dans l'estime de son public avec son remake hindi, Bholaa ? Rien que le teaser le met sur un pied d'escale, brisant tout le propos du film original en deux secondes... Alors, est-ce que les films pan-indiens sont la solution à ce problème? Peut-être... Mais avançons étape par étape, et essayons déjà de limiter les remakes inutiles. Ce sera déjà très bien !
7. De la qualité, plutôt que de la quantité.
Anurag Kashyap, c'est à toi que je pense. Choked et Dobaaraa sont mauvais. Et ne ressemblent en rien à ce que le réalisateur a déjà fait par le passé. On ne reconnaît pas du tout son style, sa façon de raconter, de filmer... Rien. Et ce n'est pas le seul réalisateur qui enchaîne les projets décevants. Il peut y avoir de multiples raisons pour un réalisateur de faire vite et de pondre plusieurs films en même temps. Mais force est de constater que s'il y a autant d'échecs au box-office hindi en 2022, c'est parce que la qualité n'est pas au rendez-vous ! On a l'impression que de nombreux projets ont été bâclés juste pour sortir et passer à autre chose. Oui, la pandémie a bousculé les sorties et la préparation de certains métrages, mais est-ce vraiment la seule raison pour laquelle nos derniers visionnages ont tous un goût d'inachevé ? Alors pour Noël, on aimerait bien que nos réalisateurs préférés comme tous les cinéastes passionnés prennent leur temps. Un bon film, ça vaut la peine d'attendre.
8. Que Nithya Menon, Parvathy, Nazriya Nazim, Sai Pallavi, Nimisha Sajayan, Anna Ben n'arrêtent pas !
Parlons de ces actrices incroyables qui continuent de surprendre et de nous faire rêver. Elles ont vécu une année phénoménale, prouvant que l'espoir du cinéma indien ne se limite pas à ses héros. Ses héroïnes ont tout autant de puissance. Sublimes et naturelles, elles méritent vraiment tout le succès du monde ! En 2022, Nithya Menon a conquis nos coeurs dans Thiruchitrambalam mais aussi dans Wonder Women, dans lequel elle fait face à une Parvathy à fleur de peau. Nazriya Nazim a fait quant à elle un sans faute dans la comédie romantique Ante Sundaraniki. De son côté, Sai Pallavi était à l'affiche de l'un des meilleurs films de l'année : Gargi. Après l'excellent The Great Indian Kitchen, Nimisha Sajayan a signé pas moins de 8 projets, à la fois en malayalam, en marathi, en hindi mais aussi en anglais ! Enfin, Anna Ben est sortie de sa zone de confort avec les films Naaradan et Night Drive, prouvant qu'elle est capable de bien plus que ce que son physique de jeune fille en fleur laisse paraître. Et il y en a d'autres, mais si déjà, ces femmes extraordinaires pouvaient continuer à nous faire rêver, ce serait top !
9. Sans surprise, que le sud de l'Inde continue de mettre des paillettes dans nos vies.
Nous ne disons pas ça juste parce que RRR est l'un des plus gros succès de l'année et que d'autres films tamouls, télougous ou même kannada cartonnent. Car les cinémas du sud de l'Inde répondent déjà à notre voeu numéro 5. Loin de la propagande constante que devient Bollywood, ces films proposent des histoires tolérantes et bienveillantes ! Evidemment, aucune industrie n'est parfaite, mais il faut noter que dans le sud de l'Inde, les métrages qui réussissent ne baignent pas tous dans la politique actuelle. Ça n'a même souvent aucun rapport. Les réalisateurs osent, vont au bout de leurs idées, mais restent toujours très respectueux quand il y a un conflit de caste, de religion ou d'opinion politique. Même, ils n'hésitent pas à pointer du doigt les failles du système et dénoncent les abus de pouvoir, la déformation de l'information... Ce n'est pas seulement une histoire de liberté d'expression, c'est aussi la façon dont ils abordent avec sensibilité des questions actuelles sans jamais prendre un parti ou un autre. Sans jamais être aussi moralisateur que peuvent l'être, surtout en ce moment, les films hindis. Et ça, franchement, ça fait du bien. Cette neutralité qui ne gâche pas l'art du cinéma avec des propos racistes, misogynes, politisés... On espère que ça aidera à sauver le cinéma indien, qui est dans une très mauvaise passe...
10. Que SRK arrête de se foutre de nous.
Ses futurs projets puent ! Désolé, mais c'est le cas ! Après l'échec monumental de Zero en 2018, on pensait que l'acteur avait compris. Il était temps pour lui de donner une nouvelle direction à sa carrière, car la dernière fois qu'on l'a trouvé bon, c'était dans Dear Zindagi en 2016. Mais à quoi doit-on s'attendre en 2023 ? Pathaan, un film d'action. Jawan, un autre film d'action dans lequel il tiendra un double-rôle (comme il l'a déjà fait dans Duplicate, Karan Arjun, Om Shanti Om, Ra. One, Don, Fan...). Une apparition dans Tiger 3, un autre film d'action (bon, ce sera surement un crossover dans lequel reprendra son rôle dans Pathaan). Et Dunki... Un film sur l'immigration ? Ah. Ce n'est pas complètement mort ! Avec un peu de chance, on verra ça en 2024, après deux nouveaux flops dans la carrière du King Khan qui ne veut toujours pas tirer de leçons de ses précédents échecs... Un peu comme les autres grosses têtes de Bollywood. Faut vraiment arrêter les frais, les gars ! Akshay Kumar, Salman Khan, Ajay Devgan... Vous n'avez plus aucune crédibilité et pourtant, vous êtes encore là à insister ! Faites une pause, profitez de votre portefeuille, de votre famille, et essayez de vous retrouver artistiquement parce que là, on sature !