Critique : Salaam Venky. (★★★☆☆)
12 février 2023
Comme pour beaucoup (j’imagine) lorsque je vois Kajol à l’affiche d’un nouveau film, je suis obligée de l’ajouter à ma liste des métrages à voir absolument. Pourquoi ? D’abord, parce qu’elle ne m’a jamais déçu quel que soit le projet ou le rôle. Et ensuite parce qu’elle représente un cinéma dont je suis affreusement nostalgique. Alors, quand Salaam Venky est dévoilé, je suis prête ! Non seulement il y a Kajol, mais en plus, c’est réalisé par Revathi - dont le dernier long métrage, Phir Milenge, est sorti en 2004. Mais ce n’est pas tout : il y a aussi Vishal Jethwa, qui m'a impressionné dans Mardaani 2. Bref, ma curiosité est à son maximum alors forcément, quand le film est rendu disponible sur ZEE5, je fonce.
Venkatesh est atteint d’une maladie dégénérative rare. A l’approche de sa mort, il souhaite faire une demande d’euthanasie pour ensuite donner ses organes. C’est son dernier souhait, mais sa mère, qui s’est battue toute sa vie pour l’aider à survivre, n’est pas d’accord…
Salaam Venky est basé sur le livre “The Last Hurrah” de Shrikanth Murthy. C’est l’histoire vraie du combat mené par Kolavennu Venkatesh ainsi que par sa mère K. Sujata. Et quand le film commence, la narration nous plonge directement dans le vif du sujet : Venkatesh a de nouveau des complications qui le forcent à revenir à l’hôpital. Il est décidé sur la suite de son destin, et notamment sur son projet pour mourir plus tôt afin de donner ses organes. Le métrage n’est donc pas une simple biographie sur une garçon malade à l’humour prononcé et qui n’a jamais laissé sa maladie définir les limites de son quotidien. Il aborde notamment des questions très difficiles comme celles de l’euthanasie et du don d’organes. Mais surtout, il soulève une interrogation douloureuse : jusqu’où une mère peut-elle aller pour son enfant ?
Bref, vous l’aurez compris, cela peut être difficile à regarder pour certains. Mais contrairement à Guzaarish (sur la même thématique) qui offre une intimité qui entre en collision avec l’opulence de Sanjay Leela Bhansali, on veut ici rester sur le ton de l’espoir et de la simplicité. De l’envie de vivre. Mais surtout, on multiplie par 100 la corde sensible et c’est là mon problème avec le métrage.
Je dis bien artificiel et non superficiel pour une seule et bonne raison : le film a de la matière. Il a même beaucoup de choses à dire, à tel point que ça peut faire beaucoup (surtout au début). D’autant qu’il n’est pas aidé par quelques scènes lentes ou encore par les apparitions spéciales de ce cher Aamir Khan (fantastique, mais tellement… inutile ?). En revanche, on sent que tout est construit. De la caméra, qui capture tendrement ce qu’il se passe, à la musique qui nous explique parfois les émotions plutôt que de les accompagner. Il n’y a que de rares moments qui sont réellement authentiques pour vous prendre au dépourvu et vous secouer. Mais tout le reste ne fonctionne franchement pas. C'est d'autant plus décevant quand on sait que c’est tiré d’une histoire vraie. Comme si la réalisation avait peur d’aller véritablement dans le vif du sujet. Qu’elle avait accentué ce qu’elle pouvait dans l’espoir de faire pleurer le public, de le manipuler. Même dans les dialogues, ça devient excessif et au final, peu crédible.
De Kajol en mère tiraillée et prête à tout pour son fils, à Vishal Jethwa, absolument incroyable. Le manque de nuance des personnages ne permet pas au spectateur de réellement s’attacher aux héros ni de les soutenir. Mais qu’il s’agisse d’Aahana Kumra, de Rahul Bose, de Rajeev Khandelwal, de Prakash Raj ou encore des jeunes Riddhi Kumar ou Aneet Padda, tous font de leur mieux. C’est presque du gâchis tant chacun fait sa part. C’est probablement ce qui m’a fait tenir jusqu’à la fin.
Avec un sujet aussi délicat, Salaam Venky aurait pu être une belle surprise, mais constitue finalement un film moyen assez déceptif. J’espère en tout cas que votre expérience avec Salaam Venky sera meilleure que la mienne.
Mais Salaam Venky est-il à la hauteur de mes attentes ?
Venkatesh est atteint d’une maladie dégénérative rare. A l’approche de sa mort, il souhaite faire une demande d’euthanasie pour ensuite donner ses organes. C’est son dernier souhait, mais sa mère, qui s’est battue toute sa vie pour l’aider à survivre, n’est pas d’accord…
Salaam Venky est basé sur le livre “The Last Hurrah” de Shrikanth Murthy. C’est l’histoire vraie du combat mené par Kolavennu Venkatesh ainsi que par sa mère K. Sujata. Et quand le film commence, la narration nous plonge directement dans le vif du sujet : Venkatesh a de nouveau des complications qui le forcent à revenir à l’hôpital. Il est décidé sur la suite de son destin, et notamment sur son projet pour mourir plus tôt afin de donner ses organes. Le métrage n’est donc pas une simple biographie sur une garçon malade à l’humour prononcé et qui n’a jamais laissé sa maladie définir les limites de son quotidien. Il aborde notamment des questions très difficiles comme celles de l’euthanasie et du don d’organes. Mais surtout, il soulève une interrogation douloureuse : jusqu’où une mère peut-elle aller pour son enfant ?
Bref, vous l’aurez compris, cela peut être difficile à regarder pour certains. Mais contrairement à Guzaarish (sur la même thématique) qui offre une intimité qui entre en collision avec l’opulence de Sanjay Leela Bhansali, on veut ici rester sur le ton de l’espoir et de la simplicité. De l’envie de vivre. Mais surtout, on multiplie par 100 la corde sensible et c’est là mon problème avec le métrage.
Le ton est mélodramatique à fond, ce qui rend l’ensemble malheureusement assez artificiel. Les émotions sonnent faux et même si les acteurs donnent tout ce qu’ils peuvent, on n’y croit pas.
Je dis bien artificiel et non superficiel pour une seule et bonne raison : le film a de la matière. Il a même beaucoup de choses à dire, à tel point que ça peut faire beaucoup (surtout au début). D’autant qu’il n’est pas aidé par quelques scènes lentes ou encore par les apparitions spéciales de ce cher Aamir Khan (fantastique, mais tellement… inutile ?). En revanche, on sent que tout est construit. De la caméra, qui capture tendrement ce qu’il se passe, à la musique qui nous explique parfois les émotions plutôt que de les accompagner. Il n’y a que de rares moments qui sont réellement authentiques pour vous prendre au dépourvu et vous secouer. Mais tout le reste ne fonctionne franchement pas. C'est d'autant plus décevant quand on sait que c’est tiré d’une histoire vraie. Comme si la réalisation avait peur d’aller véritablement dans le vif du sujet. Qu’elle avait accentué ce qu’elle pouvait dans l’espoir de faire pleurer le public, de le manipuler. Même dans les dialogues, ça devient excessif et au final, peu crédible.
En ce qui concerne les prestations, les acteurs font de leur mieux malgré les défauts précités.
De Kajol en mère tiraillée et prête à tout pour son fils, à Vishal Jethwa, absolument incroyable. Le manque de nuance des personnages ne permet pas au spectateur de réellement s’attacher aux héros ni de les soutenir. Mais qu’il s’agisse d’Aahana Kumra, de Rahul Bose, de Rajeev Khandelwal, de Prakash Raj ou encore des jeunes Riddhi Kumar ou Aneet Padda, tous font de leur mieux. C’est presque du gâchis tant chacun fait sa part. C’est probablement ce qui m’a fait tenir jusqu’à la fin.
Avec un sujet aussi délicat, Salaam Venky aurait pu être une belle surprise, mais constitue finalement un film moyen assez déceptif. J’espère en tout cas que votre expérience avec Salaam Venky sera meilleure que la mienne.
LA NOTE: 2,5/5