Critique : Inside (★★★★☆)
5 septembre 2023
A l’occasion d’une projection presse exclusive, j’ai eu le privilège de découvrir Inside de Bishal Dutta, que l’on doit aux producteurs de Get Out. Le cinéaste a jusque-là surtout officié pour de nombreux courts-métrages et nous livre ici une histoire de créature surnaturelle sur fond de culture indienne…
Pourtant, je n’aime pas les films d’horreur. Que dis-je ? Je les déteste ! C’est vraiment le genre que je fuis comme la peste. La raison ? C’est très simple : je ne vais pas au cinéma pour me chopper une insomnie. Du coup, je ne remets pas en doute l’efficacité du genre horrifique, mais je la lui reproche ! Parce que mon petit cœur est fragile, et mon cerveau facilement traumatisé. Donc désolée pour les amateurs, mais penser la moitié de la nuit à une créature maléfique alors que le lendemain, je bosse… C’est trop pour moi.
Cela dit, j’ai décidé de faire une exception pour ce film. Déjà parce qu’on nous l’a si gentiment proposé. Et aussi parce que notre vocation chez Bolly&Co, c’est notamment de soutenir toutes les sorties cinéma, sans exception. L’un de nos combats depuis la naissance de Bolly&Co, c’est de voir le cinéma indien et la communauté desi représentés dans les salles obscures. Il aurait donc été contre nos principes de ne pas donner sa chance à Inside.
C’est ainsi que je me suis rendue au Club 13 pour découvrir le métrage, dans la salle de cinéma fondée par Claude Lelouch. Quand je rentre, mon cœur de cinéphile est en joie : des clichés de grands noms du cinéma français sont accrochés au mur. Arrivée dans la salle, je découvre des canapés en cuir qui s’avèrent très confortables… Idéal pour mes douleurs lombaires, qui ne me lâchent pas depuis deux semaines ! Bref, le cadre est idéal pour cette nouvelle découverte. C’est Claude Lelouch lui-même qui le disait : « Quand un film est bon, il faut le voir dans de bonnes conditions et quand il est mauvais, il faut être bien installé pour dormir. »
Mais de quoi parle Inside ? Samidha (Megan Suri) fait tout pour s'intégrer, au point de ne plus parler à sa meilleure amie Tamira (Mohana Krishnan). Cependant, lorsque cette dernière est aux prises avec une présence maléfique, Samidha va tenter de l’aider pour ensuite devenir la nouvelle cible du monstre…
Inside a justement le mérite d’utiliser son propos horrifique pour explorer d’autres questions, notamment celle de l’intégration sociale des minorités. En effet, la créature d’Inside n’est en fait qu’une métaphore pour le rejet dont font l’objet certaines personnes issues des minorités et vivant à l’étranger. D’ailleurs, le film explore la mythologie hindoue sans tomber dans une approche cliché ou superficielle, et associe ouvertement la spiritualité à un pouvoir sur le monstre, qui n’est en fait qu’une représentation des maux de nos protagonistes. Aussi, Bishal Dutta s’attache davantage à instaurer une ambiance qu’à créer du jumpscare gratuit.
La narration n’est pas surprenante, et les références du cinéaste sont claires (on reconnaît notamment un clin d'œil à The Ring). Mais elles sont distillées et mises au service de l’histoire qui nous est racontée. Le métrage compte à son casting la jeune Megan Suri, que le grand public reconnaît surtout pour sa participation à la série à succès Mes premières fois. La comédienne est d’ailleurs très convaincante dans la peau de Samidha, à laquelle elle donne vie grâce à sa prestation viscérale. Mais elle peut s’appuyer également sur Neeru Bajwa, immense vedette du cinéma punjabi, et sur Vik Sahay, révélé par la série Chuck. Neeru montre ici une vulnérabilité intéressante, loin de ses rôles plus cabotins à Pollywood. Il est cependant dommage qu’en face, Vik Sahay n’ait pas grand-chose à faire.
Il est également regrettable que dans son dernier acte, le film sacrifie partiellement la logique qu’il a mis toute la pellicule à construire au profit d’effets horrifiques contre-productifs d’un point de vue narratif, bien qu’efficaces dans l’instant.
Inside est un film de genre tout ce qu’il y a de plus classique dans les codes qu’il exploite et dans les éléments d’horreur qu’il nous présente. Il a cependant pour lui un message en filigrane sur la dépression et sur l’intégration, qui donne une certaine profondeur à ce film horrifique. Le métrage est surtout porté à par sa distribution féminine, qui mouille le maillot pour nous raconter ce récit. Qu’il s’agisse de Megan Suri, de Neeru Bajwa ou encore de Mohana Krishnan, toutes font de Inside une expérience cinématographique vraiment concluante.
Impossible donc pour Bolly&Co de passer à côté !
Pourtant, je n’aime pas les films d’horreur. Que dis-je ? Je les déteste ! C’est vraiment le genre que je fuis comme la peste. La raison ? C’est très simple : je ne vais pas au cinéma pour me chopper une insomnie. Du coup, je ne remets pas en doute l’efficacité du genre horrifique, mais je la lui reproche ! Parce que mon petit cœur est fragile, et mon cerveau facilement traumatisé. Donc désolée pour les amateurs, mais penser la moitié de la nuit à une créature maléfique alors que le lendemain, je bosse… C’est trop pour moi.
Cela dit, j’ai décidé de faire une exception pour ce film. Déjà parce qu’on nous l’a si gentiment proposé. Et aussi parce que notre vocation chez Bolly&Co, c’est notamment de soutenir toutes les sorties cinéma, sans exception. L’un de nos combats depuis la naissance de Bolly&Co, c’est de voir le cinéma indien et la communauté desi représentés dans les salles obscures. Il aurait donc été contre nos principes de ne pas donner sa chance à Inside.
C’est ainsi que je me suis rendue au Club 13 pour découvrir le métrage, dans la salle de cinéma fondée par Claude Lelouch. Quand je rentre, mon cœur de cinéphile est en joie : des clichés de grands noms du cinéma français sont accrochés au mur. Arrivée dans la salle, je découvre des canapés en cuir qui s’avèrent très confortables… Idéal pour mes douleurs lombaires, qui ne me lâchent pas depuis deux semaines ! Bref, le cadre est idéal pour cette nouvelle découverte. C’est Claude Lelouch lui-même qui le disait : « Quand un film est bon, il faut le voir dans de bonnes conditions et quand il est mauvais, il faut être bien installé pour dormir. »
Mais de quoi parle Inside ? Samidha (Megan Suri) fait tout pour s'intégrer, au point de ne plus parler à sa meilleure amie Tamira (Mohana Krishnan). Cependant, lorsque cette dernière est aux prises avec une présence maléfique, Samidha va tenter de l’aider pour ensuite devenir la nouvelle cible du monstre…
Avec Inside, on a affaire à un véritable film de genre.
Inside a justement le mérite d’utiliser son propos horrifique pour explorer d’autres questions, notamment celle de l’intégration sociale des minorités. En effet, la créature d’Inside n’est en fait qu’une métaphore pour le rejet dont font l’objet certaines personnes issues des minorités et vivant à l’étranger. D’ailleurs, le film explore la mythologie hindoue sans tomber dans une approche cliché ou superficielle, et associe ouvertement la spiritualité à un pouvoir sur le monstre, qui n’est en fait qu’une représentation des maux de nos protagonistes. Aussi, Bishal Dutta s’attache davantage à instaurer une ambiance qu’à créer du jumpscare gratuit.
L’atmosphère d’Inside est prenante, aussi bien à travers la mise en scène de Bishal que du travail de son.
La narration n’est pas surprenante, et les références du cinéaste sont claires (on reconnaît notamment un clin d'œil à The Ring). Mais elles sont distillées et mises au service de l’histoire qui nous est racontée. Le métrage compte à son casting la jeune Megan Suri, que le grand public reconnaît surtout pour sa participation à la série à succès Mes premières fois. La comédienne est d’ailleurs très convaincante dans la peau de Samidha, à laquelle elle donne vie grâce à sa prestation viscérale. Mais elle peut s’appuyer également sur Neeru Bajwa, immense vedette du cinéma punjabi, et sur Vik Sahay, révélé par la série Chuck. Neeru montre ici une vulnérabilité intéressante, loin de ses rôles plus cabotins à Pollywood. Il est cependant dommage qu’en face, Vik Sahay n’ait pas grand-chose à faire.
Il est également regrettable que dans son dernier acte, le film sacrifie partiellement la logique qu’il a mis toute la pellicule à construire au profit d’effets horrifiques contre-productifs d’un point de vue narratif, bien qu’efficaces dans l’instant.
En conclusion
Inside est un film de genre tout ce qu’il y a de plus classique dans les codes qu’il exploite et dans les éléments d’horreur qu’il nous présente. Il a cependant pour lui un message en filigrane sur la dépression et sur l’intégration, qui donne une certaine profondeur à ce film horrifique. Le métrage est surtout porté à par sa distribution féminine, qui mouille le maillot pour nous raconter ce récit. Qu’il s’agisse de Megan Suri, de Neeru Bajwa ou encore de Mohana Krishnan, toutes font de Inside une expérience cinématographique vraiment concluante.
LA NOTE: 3,5/5