#57 - Bollywood n’est pas un genre, le Kerala en France, Tiger et Akshay sont à chier…
lundi 19 février 2024
Namaskar, Vanakkam, Namaskaram, Sat Sri Akal, Nomoshkar, Namaste le cinéma !
Asmae Benmansour-Ammour : : Nous sommes le lundi 19 février 2024, et voici les actualités du grand et du petit écran indien, décryptées en exclusivité par Bolly&Co…
Bonjour à tous, chers auditeurs. C’est Asmae à l’appareil ! Après plus de deux semaines de litige avec mon fournisseur internet, je suis enfin de retour !
Hélas, mon acolyte sera absente aujourd’hui, pour la simple et bonne raison que ses cordes vocales refusent de coopérer ! Du coup, son programme du jour, c’est avant tout beaucoup de repos, du lait chaud avec une pointe de miel…
Alors joignez-vous à moi pour lui souhaiter un prompt rétablissement… Elodie, soigne-toi bien et reviens-nous en pleine forme, s’il te plait.
Je vais donc animer cet épisode seule, et comment vous dire que je flippe un peu ? J’ai beau être sacrément loquace, le fait de ne pas avoir mon interlocutrice préférée à mes côtés… Et bah, ça me déstabilise ! Mais je vais essayer de lui faire honneur et de vous divertir alors s’il vous plait, soyez indulgents !
On commence avec un article sorti il y a quelques semaines titré, je cite, “La nouvelle vague des films indiens”... En effet, à l’antenne de Radio France, Anthony Bellanger semble découvrir que le cinéma indien n’est pas uniquement dansé et théâtral…
Je me retiens de soupirer puisque le “journaliste” - et je mets des guillemets - mélange encore tout ! Bollywood et cinéma indien, genre cinématographique et langage de cinéma… On avait déjà fait la leçon à pas mal de gens, mais je suis obligée de réitérer mon agacement !
Parce qu’Anthony ne se gêne pas pour nous rappeler que Bollywood, c’est un cinéma bruyant et excessif… Demandez-lui de rendre sa carte de presse, par pitié !
D’autant que le film choc dont il parle est une production du cinéma malayalam : Kaathal - The Core. Et non, vous n’y verrez pas ses acteurs, en l'occurrence les excellents Mammootty et Jyothika, se lancer dans une chorégraphie endiablée et tournoyer sur eux-mêmes vêtus de tenues traditionnelles bariolées… Car Kaathal - The Core est, à l’image de son industrie, un métrage intimiste et bienveillant sur un couple qui se sépare lorsque l’un de ses membres révèle son homosexualité…
Et le seul point sur lequel je rejoins Anthony, c’est sur la qualité de cette œuvre sortie en fin d’année 2023 à Mollywood… Je vous la conseille vivement, alors foncez !
Et si on faisait le bilan des sorties de la semaine, les amis ? D’autant que suite à notre brève absence, on a un retard monstre à rattraper ! Alors soyez prêts car beaucoup de films réjouissants sont actuellement en salles françaises.
Pour les nouvelles sorties, découvrez Siren, thriller tamoul distribué par Night ED Films et Bramayugam, un métrage d’horreur folklorique ‘made in Kerala’, sorti grâce à Filmy Distributions. Dès le 21 février, foncez voir une autre œuvre de Mollywood : Premalu, avec Friday Entertainment.
Mais d’autres films poursuivent leur parcours en salles obscures comme Lal Salaam et Lover avec Night ED Films, ainsi que Teri Baaton Mein Aisa Uljha Jiya, Warning 2 et Fighter avec Friday Entertainment.
Du côté de la SVOD, ne manquez pas le film Bhakshak - L’injustice en face, sorti le 9 février dernier sur Netflix. Mais aussi la première saison de la série à sketches Love Storiyaan, sortie pour la Saint-Valentin sur Prime Video.
Bref, tout un programme ! De quoi nous faire patienter en attendant de nouveaux projets annoncés ces dernières semaines… On a effectivement eu droit à l’annonce de sortie de The Crew avec Kareena Kapoor Khan, Kriti Sanon et Tabu. Ainsi qu’à un premier aperçu de la série Heeramandi, au casting féminin dantesque et dirigé par Sanjay Leela Bhansali…
Mais comme j’adore tirer sur l’ambulance, on va plutôt se pencher sur les deux cancres de l’industrie hindi. L’un est la cible permanente de mes invectives pour son inquiétante mais aussi constante médiocrité. L’autre a quant à lui sombré dans la daube pour servir des intérêts plus sombres, alors qu’il avait le potentiel d’être parmi les meilleurs de sa génération.
Pour ceux qui commencent à me connaître, vous l’avez sûrement déjà deviné : je parle de Tiger Shroff et Akshay Kumar. Et comme Dieu a décidément beaucoup d’humour, il a fallu que ces deux acteurs que j’exècre de tout mon être fassent un film ensemble…
Et quel film ! On parle ici de leur métrage d’action commun Bade Miyan Chote Miyan… Et je suis désolée de le dire, mais le teaser révélé il y a quelques jours pue le métrage d’action de seconde zone ! Pourtant, il est réalisé par Ali Abbas Zafar, qui a nous a plutôt habitué à des divertissements de très bonne facture comme Gunday, Sultan ou encore Tiger Zinda Hai… Mais je dois avouer que cette fois, je crains le pire.
Alors on pourrait certes me targuer de manquer d’objectivité, ce que je ne cherche nullement à nier tant les deux têtes d’affiche me tapent sur le système. Mais je vous assure que même la présence de Prithviraj en grand méchant, acteur que j’affectionne grandement, ne me rassure pas quant à la tournure de ce projet.
Cela dit, pour ceux d’entre vous qui voudraient quand même tenter l’expérience, Bade Miyan Chote Miyan sortira en Inde en avril prochain, pour la fête de l’Aïd.
Et c’est tout pour aujourd’hui, un grand merci de m’avoir écouté !
C’est sur la mélodie de “Raja Rani” du film Kuch Khattaa Ho Jaay que l’on se quitte. L’occasion pour moi de vous rappeler que cette comédie romantique qui lance la carrière au cinéma du chanteur Guru Randhawa est sortie en Inde le 16 février dernier.
De nouveau, je vous remercie chaleureusement d’avoir écouté cet épisode un peu spécial jusqu’au bout… J’espère sincèrement que le résultat vous a plu, même si l’absence d’Elodie s’y fait cruellement ressentir. En tout cas, si sa santé le lui permet, nous reviendrons dès la semaine prochaine avec un nouvel épisode en binôme... En attendant, prenez soin de vous et à bientôt dans Namaste, le cinéma.
À bientôt et bonne semaine à vous !
Crédits :
Hosts : Asmae Benmansour-Ammour
Texte : Asmae Benmansour-Ammour
Retranscription : Asmae Benmansour-Ammour
Design : Elodie Hamidovic
Montage et mixage son : Elodie Hamidovic