La critique de : Souvenirs de Mes Nuits Blanches (★★★★☆) #FCIT2019
13 avril 2019
Adapté de deux histoires complètements différentes, Souvenir de mes nuits blanches (Ek Betuke Aadmi Ki Afrah Raatein) réalisé par Sharad Raj a été diffusé pour la première fois dans le monde lors du Festival des Cinémas Indiens de Toulouse.
Je n’ai pas réussi à reconnaître Bhoot de Premchand, dont le cinéaste s’est inspiré, mais il est facile en revanche de retrouver la trame principale des Nuits Blanches de Dostoïevski. Ce roman sentimental a été repris de nombreuse fois derrière la caméra, mais en le transposant dans l’Inde moderne bouleversée de l’Inde du Nord, Sharad Raj arrive à donner un nouveau souffle à celle-ci. Gulmohar (Rajveer Verma) se réveil un jour et aperçois Gomti, dont il tombe immédiatement amoureux. Ces deux-là se retrouve à raconter leurs propres histoires, lui de sa rencontre avec Anita Muslin (Mia Maelzer) une immigrée du Bengladesh, et elle son passé avec son père (Adil Hussain)…
Dans Souvenir de mes Nuits Blanches, l’actualité perturbante du quotidien en Inde a une véritable place : elle n’est pas belle, parfois violente, et pénètre l’esprit de chacun. Ainsi le père de Gomti craint qu’elle ne se fasse violer à chaque coin de rue, là où Anita apporte à Gulmohar un morceau de la partition entre le Bangladesh et le Pakistan.L’évolution des protagonistes et leur univers est aussi intrigante. D’un côté, il y a quelque chose de très mystérieux dans l’humeur dépressif et le look inchangé de Gulmohar, très bien porté par Rajveer Verma. Sa rencontre avec Gomti est comme un salut. Il a besoin de quelqu’un avec qui partager ce qui le ronge. Quelqu'un qu'il pourra aimer et peut-être, protéger, là où il a échoué avec Anita. Toute la partie du film sur son existence est presque irréelle, poétique et accentué de moment de flottement.
En contraste complet, quand la caméra se tourne vers Gomti et son père, tout est plus précis et direct. Le combat que mène celui-ci, qui est en réalité aussi son beau-frère, est basé sur un fait réel, mais aussi sur la mythologie. Celui du Dieu Bhrama, père et créateur de Saraswati, qui a fini par désiré sa fille tant elle était belle, et par créer le monde avec elle. Adil Hussain, avec très peu de scène, est très juste et partage une belle complicité avec Archanna Guptaa, véritable coup de cœur de ce métrage. Une séquence ne particulier, de danse ancestrale, est tout bonnement hypnotique.
On se laisse très facilement portée par les Souvenir de mes nuits blanches, qui, apporte réellement quelque chose de nouveau au cinéma indien auquel la France, mais l'Inde aussi, n'est pas habitué. S'il faut lui trouver un défaut quand même (car aucune oeuvre n'est parfaite), je souligne peut-être la bande-son du film qui ne fait pas toujours justice aux images. Une oeuvre à voir.
Je n’ai pas réussi à reconnaître Bhoot de Premchand, dont le cinéaste s’est inspiré, mais il est facile en revanche de retrouver la trame principale des Nuits Blanches de Dostoïevski. Ce roman sentimental a été repris de nombreuse fois derrière la caméra, mais en le transposant dans l’Inde moderne bouleversée de l’Inde du Nord, Sharad Raj arrive à donner un nouveau souffle à celle-ci. Gulmohar (Rajveer Verma) se réveil un jour et aperçois Gomti, dont il tombe immédiatement amoureux. Ces deux-là se retrouve à raconter leurs propres histoires, lui de sa rencontre avec Anita Muslin (Mia Maelzer) une immigrée du Bengladesh, et elle son passé avec son père (Adil Hussain)…
La caméra qui se ballade doucement entre Muzaffarnagar et Lucknow ne ment pas : les lieux sont aussi authentiques que les personnages du film et sa trame.
Dans Souvenir de mes Nuits Blanches, l’actualité perturbante du quotidien en Inde a une véritable place : elle n’est pas belle, parfois violente, et pénètre l’esprit de chacun. Ainsi le père de Gomti craint qu’elle ne se fasse violer à chaque coin de rue, là où Anita apporte à Gulmohar un morceau de la partition entre le Bangladesh et le Pakistan.L’évolution des protagonistes et leur univers est aussi intrigante. D’un côté, il y a quelque chose de très mystérieux dans l’humeur dépressif et le look inchangé de Gulmohar, très bien porté par Rajveer Verma. Sa rencontre avec Gomti est comme un salut. Il a besoin de quelqu’un avec qui partager ce qui le ronge. Quelqu'un qu'il pourra aimer et peut-être, protéger, là où il a échoué avec Anita. Toute la partie du film sur son existence est presque irréelle, poétique et accentué de moment de flottement.
En contraste complet, quand la caméra se tourne vers Gomti et son père, tout est plus précis et direct. Le combat que mène celui-ci, qui est en réalité aussi son beau-frère, est basé sur un fait réel, mais aussi sur la mythologie. Celui du Dieu Bhrama, père et créateur de Saraswati, qui a fini par désiré sa fille tant elle était belle, et par créer le monde avec elle. Adil Hussain, avec très peu de scène, est très juste et partage une belle complicité avec Archanna Guptaa, véritable coup de cœur de ce métrage. Une séquence ne particulier, de danse ancestrale, est tout bonnement hypnotique.
On se laisse très facilement portée par les Souvenir de mes nuits blanches, qui, apporte réellement quelque chose de nouveau au cinéma indien auquel la France, mais l'Inde aussi, n'est pas habitué. S'il faut lui trouver un défaut quand même (car aucune oeuvre n'est parfaite), je souligne peut-être la bande-son du film qui ne fait pas toujours justice aux images. Une oeuvre à voir.
LA NOTE: 4/5
★★★★☆
★★★★☆