Interview Nivin Pauly & Geetu Mohandas #FFAST2020
30 janvier 2020
Pour la cérémonie d’ouverture du Festival du Film d’Asie du Sud de Paris, nous avons eu l’immense honneur de nous entretenir avec l’acteur Nivin Pauly et la réalisatrice Geetu Mohandas, venus présenter leur projet commun Moothon pour sa première française.
Geetu Mohandas : C’est le périple d’un enfant qui quitte sa petite île, l’île de Lakshadweep, à la recherche d’Akbar, son frère disparu. Cet enfant arrive dans un quartier malfamé de Mumbaï et explore le parallèle complexes entre ces deux mondes, notamment dans le clivage langagier. Le film explore également les démons du grand frère et son propre parcours.
G.M. : C’est totalement différent. L’approche est différente, le langage cinématographique est différent. Ce sont deux films très différents avec leur propre identité.
G.M. : Je n’ai jamais cessé de grandir. Je grandis encore, en ce moment même ! (rires) Je pense que c’est important puisque je découvre chaque jour ma propre voix. Certains réalisateurs ont tendance à être attiré par une certaine voix en eux et restent dans cette zone qui deviendra par la suite leur zone de confort. J’espère que ce ne sera jamais mon cas. Ce que je veux, c’est raconter différentes histoires dans des styles riches et variés. Je ne veux pas identifier ma voix intérieure pour finalement y rester coincée.
Nivin Pauly : Moothon est totalement différent de ce que j’ai fait par le passé. Lorsque j’ai lu le script, tout était si intense. Chaque scène était si exigeante que j’ai voulu adopter une nouvelle approche dans ma façon de jouer. Geetu et moi avons donc profité d’un atelier de travail qui m’a beaucoup aidé à m’approprier ce personnage et à le comprendre. Geetu est très exigeante, elle veut que chaque scène, chaque plan et chaque réaction soient au point. Elle ne voulait pas que le public vienne voir Nivin Pauly dans le rôle d’Akbar, elle voulait qu’ils ne voient qu’Akbar et qu’ils m’oublient. J’ai beaucoup appris avec ce film dans ma façon d’aborder mes rôles et j’espère poursuivre dans cette voie pour mes prochains projets.
N.P. : Parce que je suis talentueux ! (rires)
G.M. : Bien sûr qu’il est talentueux ! (rires) Ils sont tous talentueux, à vrai dire.
Toutes les jeunes stars du cinéma malayalam sont bourrées de talent. Mais ça ne suffit pas. Vous devez être également réceptif à votre metteur en scène. Si vous n’êtes pas réceptif, votre talent ne sert à rien. Si vous avez du talent et que vous le déployez dans un film, alors vous êtes vous-même dans ce film. Mais si en plus, vous êtes ouvert, vous comprenez ce que vous devez faire pour rendre justice au personnage, ce que vous devez changer, quelle est votre intention… Si vous êtes ouvert à cette approche, alors vous serez démentiel. Donc c’est sûrement pour ça que je l’ai choisi parce qu’il avait tout ça en lui. Aussi, je pense qu’on se fait confiance l’un l’autre. C’est ce qu’on a réussi à accomplir, au final. Surtout avec ce rôle complexe, il devait me faire confiance. Il devait se sentir à l’aise et libéré de toute appréhension pour aborder ce personnage. Je voulais qu’il donne toute son attention et son énergie à Akbar, qu’il ait suffisamment confiance en moi pour me laisser la main mise sur le reste. Et je crois que cette confiance est désormais instaurée entre nous. De mon côté, j’avais confiance en lui dans sa capacité à se livrer, et je crois que je n’en ai eu la certitude que pendant le tournage. Parce qu’en réalité, lorsque je l’ai choisi, c’était vraiment un acte de foi, un saut dans le vide. J’espérais qu’il serait tout ce que je viens de décrire mais je n’en avais pas la totale certitude. Le tournage nous a d’ailleurs permis de devenir amis et cette proximité a été favorable au film. Cela dépend aussi de l’énergie que vous voulez que votre personnage dégage. Nivin avait cette vulnérabilité et en même temps un côté très brut qui collent parfaitement au rôle. D’une certaine manière, on a tous ces traits de caractère. Mais c’est seulement si vous pouvez les identifier que vous pouvez vous en servir afin de les transmettre à vos personnages.
G.M. : J’ai absolument tout vu ! Il n’y en a qu’un que je n’ai pas réussi à voir parce que je pense qu’il a dû brûler toutes les copies existantes ! (rires) Un de ses premiers dont je tairai le nom.
N.P. : Ça arrive à tous les acteurs, vous savez. Il y a toujours un film dont, après coup, on se dit qu’on n’aurait mieux fait de ne pas le signer. Mais c’est tout de même une expérience formatrice. Chaque mauvais film nous fait grandir et nous apprend quelque chose.
G.M. : D’ailleurs, il apprend de tous ses films. J’ai dû tout voir parce que je voulais savoir comment il abordait ses personnages, s’il le faisait de la même manière ou s’il s’adaptait à chaque atmosphère… Je pense qu’identifier les faiblesses d’un acteur est plus important que de connaître ses forces. Si le réalisateur ne fait pas ce travail, il ne peut pas exploiter totalement le potentiel d’un acteur. Vous savez, il y a des comédiens que vous trouverez bons dans certains films et dans d’autres, pas. Selon moi, c’est la responsabilité du réalisateur et non celle de l’acteur. Vous pouvez tout faire, le pouvoir est entre vos mains. Ils peuvent être incroyablement talentueux, peu importe. C’est la manière dont ils sont projetés et illustrés par le réalisateur qui fait toute la différence.
G.M. : Oui, je prends toujours mon temps lorsque je travaille sur un projet et c’est une bonne chose. C’est toujours en faveur du film et c’est ce qui compte.
N.P. : Je crois que la partie que nous avons tourné sur l’île concernant le passé d’Akbar puisqu’on y explore l’histoire d’amour et l’homosexualité de ce personnage. C’était sans doute l’aspect le plus complexe de ce personnage.
G.M. : Vraiment ? C’est la première fois que je l’entends dire ça.
N.P. : Je ne voulais pas être dans l’à peu près, et c’est un sujet assez sensible pour que je veuille le porter avec justesse. Le but était que les spectateurs comprennent les émotions sans que nous soyons dans une représentation trop dramatique de cette histoire d’amour. Le tout était de nourrir cette subtilité et c’était l’exercice le plus difficile pour moi.
G.M. : D’ailleurs, maintenant que j’y pense, il y a une autre raison pour laquelle j’ai choisi Nivin plutôt qu’un autre. Il dégage un charisme incroyable à l’écran. Il est effectivement connu pour ses rôles romantiques. Son charme a été beaucoup exploité au cinéma malayalam. Et c’est un aspect que je voulais qu’il transmette à Akbar dans cette partie du film. Pourtant, je ne voulais pas qu’il se répète. Je voulais donc qu’il soit charismatique, mais de manière différente. C’est cet équilibre qu’il devait atteindre, entre ce charisme indéniable et une authenticité à laquelle je tenais dans la manière d’illustrer Akbar et son histoire.
G.M. : J’ai rencontré Shashank au festival de Sundance il y a quelques années. J’avais vu son film Brahman Naman. C’est d’ailleurs le premier acteur auquel j’ai proposé Moothon. Je lui ai parlé du film bien avant d’avoir fini l’écriture du scénario. Quant à Sobhita, elle a travaillé avec Anurag Kashyap pour Raman Raghav 2.0 et c’est lui qui me l’a recommandé. Pour le personnage tenu par Roshan, j’ai longtemps cherché l’acteur idéal. Je cherchais mon Ameer, avec cette bonté d’âme naturelle. C’était aussi très important qu’Ameer et Akbar partagent un lien particulier. Il fallait donc que les acteurs aient une connexion, une complicité. J’avais donc besoin d’un acteur qui soit profondément une belle personne. Que sa bonté irradie sur son visage. Roshan avait cette énergie positive. C’est d’ailleurs en parlant avec Anjali Menon (réalisatrice qui a travaillé avec Roshan sur le film Koode, ndlr) qu’elle m’a suggérée Roshan. Lors de notre première rencontre, dès le moment où il est entré dans la pièce, j’ai su qu’il était Ameer. Il avait cette aura si bienveillante. Il fallait que Roshan et Nivin s’entendent pour servir leurs personnages. Et c’était le cas.
G.M. : Je le connais depuis longtemps. Je dirais depuis 18 ans au moins... Mais nous sommes plus proches encore, aujourd’hui. Il m’a beaucoup accompagnée dans la fabrication de Moothon mais aussi dans sa promotion. Il m’a conseillée sur les festivals à choisir pour y présenter le métrage. C’était génial de collaborer avec lui.
G.M. : Pas du tout ! (rires) Vous savez, je l’ai recruté parce que c’est le meilleur dans son domaine. Mais dans le processus créatif de mes films, il ne joue pas de rôle. Il fait son travail de directeur opérateur et il me laisse gérer. C’est moi, le capitaine du bateau. Et pour ses films, c’est pareil.
Nivin et Geetu, vous êtes à Paris ce soir afin de présenter votre film Moothon pour la cérémonie d'ouverture du FFAST. Pourriez-vous le présenter brièvement pour nos lecteurs ?
Geetu Mohandas : C’est le périple d’un enfant qui quitte sa petite île, l’île de Lakshadweep, à la recherche d’Akbar, son frère disparu. Cet enfant arrive dans un quartier malfamé de Mumbaï et explore le parallèle complexes entre ces deux mondes, notamment dans le clivage langagier. Le film explore également les démons du grand frère et son propre parcours.
Geetu, vous avez dirigé auparavant un film brillant, Liar's Dice, auréolé de deux National Awards. En quoi Moothon est-il différent de votre précédent film ?
G.M. : C’est totalement différent. L’approche est différente, le langage cinématographique est différent. Ce sont deux films très différents avec leur propre identité.
Comment avez-vous donc mûri en tant que cinéaste entre ces deux métrages ?
G.M. : Je n’ai jamais cessé de grandir. Je grandis encore, en ce moment même ! (rires) Je pense que c’est important puisque je découvre chaque jour ma propre voix. Certains réalisateurs ont tendance à être attiré par une certaine voix en eux et restent dans cette zone qui deviendra par la suite leur zone de confort. J’espère que ce ne sera jamais mon cas. Ce que je veux, c’est raconter différentes histoires dans des styles riches et variés. Je ne veux pas identifier ma voix intérieure pour finalement y rester coincée.
Nivin, après vos succès dans des films comme Thattathin Marayathu, Bangalore Days et Premam, vous avez évolué vers des rôles plus rugueux avec Richie, Sakhavu ou encore Mikhael. Diriez-vous que Moothon s'inscrit dans la continuité de ces personnages ou bien est-il totalement différent ?
Nivin Pauly : Moothon est totalement différent de ce que j’ai fait par le passé. Lorsque j’ai lu le script, tout était si intense. Chaque scène était si exigeante que j’ai voulu adopter une nouvelle approche dans ma façon de jouer. Geetu et moi avons donc profité d’un atelier de travail qui m’a beaucoup aidé à m’approprier ce personnage et à le comprendre. Geetu est très exigeante, elle veut que chaque scène, chaque plan et chaque réaction soient au point. Elle ne voulait pas que le public vienne voir Nivin Pauly dans le rôle d’Akbar, elle voulait qu’ils ne voient qu’Akbar et qu’ils m’oublient. J’ai beaucoup appris avec ce film dans ma façon d’aborder mes rôles et j’espère poursuivre dans cette voie pour mes prochains projets.
Geetu, pourquoi avez-vous fait le choix de sélectionner Nivin pour le rôle principal ?
N.P. : Parce que je suis talentueux ! (rires)
Bien sûr, il ne peut y avoir d’autre raison que celle-ci ! (rires) Geetu, voulez-vous ajouter quelque chose ou on en reste là ? (rires)
G.M. : Bien sûr qu’il est talentueux ! (rires) Ils sont tous talentueux, à vrai dire.
Toutes les jeunes stars du cinéma malayalam sont bourrées de talent. Mais ça ne suffit pas. Vous devez être également réceptif à votre metteur en scène. Si vous n’êtes pas réceptif, votre talent ne sert à rien. Si vous avez du talent et que vous le déployez dans un film, alors vous êtes vous-même dans ce film. Mais si en plus, vous êtes ouvert, vous comprenez ce que vous devez faire pour rendre justice au personnage, ce que vous devez changer, quelle est votre intention… Si vous êtes ouvert à cette approche, alors vous serez démentiel. Donc c’est sûrement pour ça que je l’ai choisi parce qu’il avait tout ça en lui. Aussi, je pense qu’on se fait confiance l’un l’autre. C’est ce qu’on a réussi à accomplir, au final. Surtout avec ce rôle complexe, il devait me faire confiance. Il devait se sentir à l’aise et libéré de toute appréhension pour aborder ce personnage. Je voulais qu’il donne toute son attention et son énergie à Akbar, qu’il ait suffisamment confiance en moi pour me laisser la main mise sur le reste. Et je crois que cette confiance est désormais instaurée entre nous. De mon côté, j’avais confiance en lui dans sa capacité à se livrer, et je crois que je n’en ai eu la certitude que pendant le tournage. Parce qu’en réalité, lorsque je l’ai choisi, c’était vraiment un acte de foi, un saut dans le vide. J’espérais qu’il serait tout ce que je viens de décrire mais je n’en avais pas la totale certitude. Le tournage nous a d’ailleurs permis de devenir amis et cette proximité a été favorable au film. Cela dépend aussi de l’énergie que vous voulez que votre personnage dégage. Nivin avait cette vulnérabilité et en même temps un côté très brut qui collent parfaitement au rôle. D’une certaine manière, on a tous ces traits de caractère. Mais c’est seulement si vous pouvez les identifier que vous pouvez vous en servir afin de les transmettre à vos personnages.
Aviez-vous vu certains de ses films, ou peut-être un en particulier qui vous a poussé à le démarcher pour Moothon ?
G.M. : J’ai absolument tout vu ! Il n’y en a qu’un que je n’ai pas réussi à voir parce que je pense qu’il a dû brûler toutes les copies existantes ! (rires) Un de ses premiers dont je tairai le nom.
De quel film avez-vous honte, Nivin ? (rires)
N.P. : Ça arrive à tous les acteurs, vous savez. Il y a toujours un film dont, après coup, on se dit qu’on n’aurait mieux fait de ne pas le signer. Mais c’est tout de même une expérience formatrice. Chaque mauvais film nous fait grandir et nous apprend quelque chose.
G.M. : D’ailleurs, il apprend de tous ses films. J’ai dû tout voir parce que je voulais savoir comment il abordait ses personnages, s’il le faisait de la même manière ou s’il s’adaptait à chaque atmosphère… Je pense qu’identifier les faiblesses d’un acteur est plus important que de connaître ses forces. Si le réalisateur ne fait pas ce travail, il ne peut pas exploiter totalement le potentiel d’un acteur. Vous savez, il y a des comédiens que vous trouverez bons dans certains films et dans d’autres, pas. Selon moi, c’est la responsabilité du réalisateur et non celle de l’acteur. Vous pouvez tout faire, le pouvoir est entre vos mains. Ils peuvent être incroyablement talentueux, peu importe. C’est la manière dont ils sont projetés et illustrés par le réalisateur qui fait toute la différence.
C’est sans doute pour cela que vous avez pris du temps entre votre premier film et le suivant, non ?
G.M. : Oui, je prends toujours mon temps lorsque je travaille sur un projet et c’est une bonne chose. C’est toujours en faveur du film et c’est ce qui compte.
Nivin, quel était selon vous le plus gros défi auquel vous vous êtes confronté sur ce tournage ?
N.P. : Je crois que la partie que nous avons tourné sur l’île concernant le passé d’Akbar puisqu’on y explore l’histoire d’amour et l’homosexualité de ce personnage. C’était sans doute l’aspect le plus complexe de ce personnage.
G.M. : Vraiment ? C’est la première fois que je l’entends dire ça.
N.P. : Je ne voulais pas être dans l’à peu près, et c’est un sujet assez sensible pour que je veuille le porter avec justesse. Le but était que les spectateurs comprennent les émotions sans que nous soyons dans une représentation trop dramatique de cette histoire d’amour. Le tout était de nourrir cette subtilité et c’était l’exercice le plus difficile pour moi.
G.M. : D’ailleurs, maintenant que j’y pense, il y a une autre raison pour laquelle j’ai choisi Nivin plutôt qu’un autre. Il dégage un charisme incroyable à l’écran. Il est effectivement connu pour ses rôles romantiques. Son charme a été beaucoup exploité au cinéma malayalam. Et c’est un aspect que je voulais qu’il transmette à Akbar dans cette partie du film. Pourtant, je ne voulais pas qu’il se répète. Je voulais donc qu’il soit charismatique, mais de manière différente. C’est cet équilibre qu’il devait atteindre, entre ce charisme indéniable et une authenticité à laquelle je tenais dans la manière d’illustrer Akbar et son histoire.
Geetu, vous avez également casté des acteurs hindi reconnus comme Sobhita Dhulipala et Shashank Arora ainsi que de jeunes espoirs du cinéma malayalam comme Roshan Mathew. Comment avez-vous sélectionné ces acteurs et pourquoi étaient-ils selon vous parfaits pour leurs rôles
respectifs ?
G.M. : J’ai rencontré Shashank au festival de Sundance il y a quelques années. J’avais vu son film Brahman Naman. C’est d’ailleurs le premier acteur auquel j’ai proposé Moothon. Je lui ai parlé du film bien avant d’avoir fini l’écriture du scénario. Quant à Sobhita, elle a travaillé avec Anurag Kashyap pour Raman Raghav 2.0 et c’est lui qui me l’a recommandé. Pour le personnage tenu par Roshan, j’ai longtemps cherché l’acteur idéal. Je cherchais mon Ameer, avec cette bonté d’âme naturelle. C’était aussi très important qu’Ameer et Akbar partagent un lien particulier. Il fallait donc que les acteurs aient une connexion, une complicité. J’avais donc besoin d’un acteur qui soit profondément une belle personne. Que sa bonté irradie sur son visage. Roshan avait cette énergie positive. C’est d’ailleurs en parlant avec Anjali Menon (réalisatrice qui a travaillé avec Roshan sur le film Koode, ndlr) qu’elle m’a suggérée Roshan. Lors de notre première rencontre, dès le moment où il est entré dans la pièce, j’ai su qu’il était Ameer. Il avait cette aura si bienveillante. Il fallait que Roshan et Nivin s’entendent pour servir leurs personnages. Et c’était le cas.
Anurag Kashyap a participé au projet en écrivant les dialogues en hindi et en le produisant. Comment cette collaboration s'est-t-elle faite ?
G.M. : Je le connais depuis longtemps. Je dirais depuis 18 ans au moins... Mais nous sommes plus proches encore, aujourd’hui. Il m’a beaucoup accompagnée dans la fabrication de Moothon mais aussi dans sa promotion. Il m’a conseillée sur les festivals à choisir pour y présenter le métrage. C’était génial de collaborer avec lui.
Nivin jouera bientôt dans Thuramukham, le prochain film de Rajeev Ravi qui se trouve être votre époux, Geetu. Il a d'ailleurs travaillé à la photographie de Moothon ainsi qu’à celle de votre précédent métrage Liar's Dice. Est-ce que vous avez participé au processus créatif de son film ?
G.M. : Pas du tout ! (rires) Vous savez, je l’ai recruté parce que c’est le meilleur dans son domaine. Mais dans le processus créatif de mes films, il ne joue pas de rôle. Il fait son travail de directeur opérateur et il me laisse gérer. C’est moi, le capitaine du bateau. Et pour ses films, c’est pareil.