Les scandales entre Bollywood et le cricket.
26 mars 2022
Ce n'est pas un cliché Dans le coeur d'un indien, le cricket tient autant de place que le cinéma. Ce sport, d’abord importé par les anglais durant la colonisation, a été investi par les indiens au point de devenir un symbole de l’indépendance. Un symbole d'espoir.
La sortie du métrage Awwal Number en 1990 marque le début des films sportifs en Inde et surtout, des films autour de cette pratique tant appréciée. Mais pour réellement exploiter le cricket, l’industrie du cinéma attendra la fin des années 1990 et le début des années 2000. En effet, c’est à cette période-là qu’a lieu le premier gros scandale du monde du cricket : la police de Delhi arrête un bookmaker et le capitaine de l’équipe de cricket sud-africaine, Hansie Cronje, pour avoir accepté de l’argent afin de truquer les matchs. Quand cette corruption a éclaté, l’un des faits majeurs reste le bannissement du joueur indien Mohammad Azharuddin.
De Jannat (2008) à 99 (2009), en passant par Azhar (2016), l’industrie a trouvé un sujet à exploiter et ne s’en lasse pas ! D’ailleurs, la série indienne Inside Edge surfe sur les paris sportifs et la facette moins glamour du cricket, qui semble ne pas avoir évolué depuis des décennies.
Mais il y a aussi des films plus profonds, comme Lagaan - Once Upon A Time In India (2001), Iqbal (2005) ou encore Kai Po Che! (2013), qui permettent de rappeler les valeurs fondamentales du cricket, ainsi que des comédies familiales à l’image de Dil Bole Hadippa ! (2009), Patiala House (2011) ou encore The Zoya Factor (2019), qui abordent ce sport de façon plus légère. Surtout, il a des films autour de célébrités inspirantes comme M.S Dhoni - The Untold Story (2016) ou prochainement Chakda 'Xpress basé sur la vie de Jhulan Goswami. Enfin, il reste les événements de l’histoire indienne, comme le métrage 83 (2021) sur la victoire de l’Inde lors de la coupe du monde de 1983. En d’autres termes, si vous aimez le sport et que vous voulez regarder des films sur le sujet, vous avez largement le choix, car l’industrie n’a laissé aucun sujet de côté !
La preuve la plus parlante, c’est le père de Yuvraj Singh (joueur de cricket très populaire en Inde), Yograj Singh, ancien joueur dont la carrière dans le cinéma punjabi continue aujourd’hui d’impressionner. Puis, il y a tous les autres qui ont essayé, sans vraiment marquer les esprits, comme Sunil Gavaskar avec le film marathi Savli Premachi ou bien encoreAjay Jadeja, qui est apparu dans le métrage hindi Khel. Avec une telle popularité, ces deux industries ont fini par être au cœur de différentes histoires qui ont surpris l’Inde.
En 2007, l’Inde décide de mettre en place l’Indian Premiere League, un nouveau tournoi dans le même esprit que le Twenty20, un format plus court du jeu de cricket et mondialement populaire. Pour inaugurer le premier tournoi, l’IPL met en place 8 équipes à travers le pays. Des entreprises et des businessmen investissent, mais c’est surtout deux noms d’acteurs qui surprennent : Shahrukh Khan (avec Juhi Chawla et son mari) pour les Kolkata Knight Riders et Preity Zinta (avec notamment son conjoint de l’époque Ness Wadia) pour les Kings XI Punjab.
Très vite, des images de la belle en compagnie des joueurs surprennent. Certaines rumeurs parlent d’une relation intime avec son capitaine de l’époque, Yuvraj Singh. Les médias se moquent ouvertement d’elle : qu’est-ce qu’une fille peut bien connaitre au cricket ? Sa carrière d’actrice est finie ! Qu’est-ce qu’elle y connaît en gestion ? En plus de cela, les gérants de l’équipe font très vite face à des accusations de fraude fiscale et le conseil d’administration finit par agir en 2010 en raison des dettes de plus en plus importantes du club. Pourtant, Preity ne lâche pas son équipe ! Elle obtient un diplôme de gestion de l’université d’Harvard, s’essaye à la production, se montre plus motivée que jamais et surtout, garde la tête haute...
Sauf que sa relation avec Ness Wadia restera à jamais l'un des plus gros scandales autour de l'actrice comme du cricket. D’abord en couple publiquement avec Ness depuis 2005, cette histoire s’achève subitement en 2009. La rumeur dit que Ness aurait violemment giflé Preity lors d’une fête, ce qui aurait conduit à leur rupture. Officiellement, il est dit que Ness et sa famille voulaient que Preity cesse sa carrière, ce qui était impensable pour la jeune femme. Liés néanmoins par leur équipe de cricket, ils sont semble-t-il restés en bons termes selon les médias. Mais en 2014, tout bascule.
Preity Zinta accuse Ness Wadia de harcèlement et d’agression, les faits s’étant déroulés le 30 mai au Wankhede Stadium. Dans sa plainte, elle raconte la manière dont son ex-petit ami, après lui avoir violemment attrapé le bras, lui a expliqué qu’il pouvait la faire disparaître de la surface de la planète sans que personne ne s’en aperçoive. Tout cela parce qu’elle a essayé de le calmer alors qu’il s’en prenait injustement à l’équipe du stadium. « Il a essayé de me maltraiter, s’est mis à mal me parler tout en m’humiliant devant mes collègues, mes amis et ma famille. » Dans sa plainte, elle ajoute : « Le comportement de Ness envers moi est devenu de plus en plus agressif et violent avec le temps. Allant de jeter des cigarettes brûlantes sur mon visage jusqu’à m’enfermer dans des chambres d’hôtel, j’ai tout vu avec lui. » Il faudra cependant attendre 4 ans pour que la police de Mumbai arrête Ness Wadia, mais la haute cour de Mumbai a fini par rejeter l’affaire en demandant aux deux parties de trouver un terrain d’entente...
Aujourd’hui, ces deux-là sont toujours à la tête de l’équipe, mais ils ne se sont plus vraiment adressés la parole en dehors des réunions officielles des Kings XI Punjab.
En 2013, l’IPL rencontre de nombreux problèmes liés à la corruption. L’ancien propriétaire des Chennai Super Kings est arrêté, ainsi que des joueurs, dont le beau-fils du président de l’instance dirigeante de cricket en Inde (Board of Control for Cricket in India). Tout va mal ! Peu de temps après, c’est Raj Kundra qui est soupçonné par la police de Delhi, et le tout Bollywood est choqué.
En effet, la mari de Shilpa Shetty était le co-propiétaire des Rajasthan Royals et a été intérrogé par la police pour son implication présumée dans le 'spot-fixing' (en d'autres termes, il s'agit de pré-organiser certains accidents durant un match.). Trois joueurs de son équipe sont arrêtés, il fallait donc se renseigner sur les propriétaires de cette équipe, même ceux qui n’ont pas de pouvoir décisionnaire comme Raj Kundra (qui possède 11% des parts de l’équipe). Selon la CNN, après 12 heures d’interrogatoire, Raj aurait avoué faire des paris sur sa propre équipe, dévoilant même l’identité de son bookie. Surtout, avec les trois joueurs de son équipe qui ont été arrêtés, les soupçons ne font qu’augmenter vis-à-vis des propriétaires.
Évidemment, Shilpa Shetty n'est pas négligée dans l'enquête puisqu'elle est accusée à son tour d'avoir participé à des paris, voire même de jouer sur sa popularité d'actrice pour augmenter les sommes des parieurs. Résultat : la cour suprême interdit aux Rajasthan Royals de participer à tous les tournois de cricket pendant deux ans. Quand à Raj Kundra, il sera banni à vie du monde du cricket. Pour Shilpa, rien n’a été prouvé la concernant. EN 2018, Raj essayera tout de même de faire appel pour annuler ce bannissement puisque la police de Delhi a abandonné les poursuites contre lui, faute de preuve. « Si la police de Delhi dit clairement que je n’ai rien fait de mal, pourquoi me punir ? » Surtout il n’hésitera pas à parler ouvertement des paris : « Il serait temps de légaliser les paris [...]. Je vous garantis que 80% de ce pays arrêterait de regarder le cricket s’il ne pariait pas. »
Depuis, sa femme et lui ont revendu leurs parts des Rajasthan Royals et attendent un retour de la cour suprême. Ils se sont également lancés dans le poker...
Qui n’a pas suivi cette romance digne d’un conte de fée ? Tout commence lors du tournage d’une publicité pour une marque de shampoing. L’actrice Anushka Sharma rencontre le beau Virat Kohli en 2013 et c’est le coup de foudre. Ils garderont leur histoire secrète pendant un temps, jusqu’à ce que la belle apparaisse régulièrement lors des matchs de son petit-ami. Il faut savoir que Virat est alors aussi populaire que M.S. Dhoni ou encore que Sachin Tendulkar !
Ils sont d’abord « bons amis » et les paparazzi les surprennent souvent ensemble. Mais c’est surtout en janvier 2014 que la presse s’enflamme. Après un tournoi en Afrique du Sud, Virat est directement parti rejoindre la belle plutôt que de faire la fête avec son équipe. Les rumeurs commencent ! En février, elle ira même jusqu’en Nouvelle-Zélande pour assister aux matchs de cricket de Virat et des photographies circulent, les dévoilant main dans la main ! Surtout, en octobre 2014, ils iront ensemble voir un match et ça, ça ne ment pas. Ce qui ment encore moins, c’est le baiser qu’envoie Virat à Anushka lors d’un match en novembre de la même année.
Personne n'avoue rien et, en même temps, ils ne se cachent pas... Ce que les fans adorent. Il faudra néanmoins attendre juillet 2015 pour une première apparition publique ensemble, lors des Vogue Beauty Awards. Ce qui est difficile pour les deux stars, c’est qu’elles sont constamment questionnées sur leur relation, et ce bien plus que sur leur travail ! L’un comme l’autre somment les journalistes d’arrêter, en vain. En fin d’année 2015, beaucoup de rumeurs parleront de rupture, notamment parce que Virat aurait arrêté de suivre Anushka sur Instagram. La raison : il aurait aimé qu’elle tourne moins pour passer plus de temps avec lui. Le public est triste, mais tout s’arrange lorsqu’ils réapparaissent ensemble lors du mariage d’un autre joueur de cricket : Yuvraj Singh.
Et s'ils se sont mariés (en secret) en décembre 2017, le monde cruel du cricjet n'épargne pas Anushka Lorsqu’ils étaient ensemble et que Virat n’était pas à la hauteur sur le terrain, tout le monde s’en est pris à elle. Et après la rupture et des résultats en amélioration lors des matchs, cela a empiré. Des réactions qui ont poussé Virat à poster un long message sur Instagram pour soutenir sa belle : « Honte à tous ceux qui la blâment et se moquent d’elle, alors qu’elle n’a aucun contrôle sur ce que je fais dans mon sport. [...] Ayez de la compassion et respectez-la. » Et si le public continue d’attaquer la comédienne, lui n’hésite pas à dire qu’elle lui porte chance et qu’il a réussi grâce à son soutien sans faille.
Ça aurait pu s'arrêter là. Sauf qu’un ancien joueur aurait affirmé qu’Anushka se serait fait servir du thé par un membre du comité de sélection de l’équipe indienne lors d’un match de la coupe du monde. Qu’elle bénéficierait aussi d’un traitement de faveur puisqu’elle est la femme de Virat. Une déclaration qui a fait bondir l’actrice, qui n’avait jusqu’ici jamais pris la parole concernant toutes les rumeurs à son sujet. Elle a donc publié un message clair sur ses réseaux sociaux. « J’ai mené ma vie et construit ma carrière avec dignité et je ne veux pas compromettre cela pour rien. Peut-être que c’est difficile à croire parce que je suis une femme indépendante qui s’est faite toute seule et qui est simplement mariée à un joueur de cricket. Et pour information, je bois du café, » conclut- elle.
Tout comme Preity Zinta, Shahrukh Khan est l’un des premiers acteurs à avoir investi dans une équipe de cricket. Pourtant, en 2012, alors que son équipe gagne pour la première fois le tournoi de l’IPL, Shahrukh Khan est au centre de la presse à scandale. En effet, le 16 mai 2012, des photographies de l’acteur mécontent font la une des journaux. C’était juste après la victoire de son équipe, les Kolkata Knight Riders contre les Mumbai Indians. Que s'est-il passé ? Il semblerait que l'acteur, ivre, aurait tenté de jouer sur le terrain après le match pour son propre plaisir, avec des amis et sa famille, et aurait maltraité l'équipe du Wankhede Stadium pour parvenir à ses fins.
De son côté, Shahrukh s’est défendu : il n’était pas ivre et ne cherchait absolument pas à jouer. Il accompagnait simplement ses enfants Aryan et Suhana sur le terrain, qui étaient avec une trentaine de leurs amis pour célébrer la victoire des Kolkata Knight Riders. Sauf que la sécurité est apparue de nulle part et a commencé à malmener ses enfants. C'est là que l'acteur aurait prisles choses en main.
Il aurait donc confié les enfants à son manager et demandé à ce qu’ils s’en aillent, pour clarifier les choses avec l’agent de sécurité qui est venu à eux. Il n’a surtout pas compris comment la sécurité a pu être absente durant tout le match pour ne revenir qu’à ce moment-là. Aussi, il a pointé du doigt l’affreuse manière dont la sécurité s’est comportée avec sa famille. Néanmoins, la présence de membres importants de différents comités de cricket indien sur place n’aide pas l’acteur qui, le 18 mai, sera officiellement banni du stade pour 5 ans. Mais en 2015, un accord est trouvé grâce à plusieurs témoignages en sa faveur, et son bannissement sera révoqué.
Le 11 janvier 2019, Karan Johar invite sur le plateau de son célèbre talk-show deux joueurs de cricket auxquels ils posent ses habituelles questions sur les thèmes suivants, récurrents dans le programme : l’amour et le cinéma. Si Rahul est plutôt discret et fait attention à ce qu’il dit, ce n’est pas le cas de son partenaire d’Hardik. Le joueur, très ouvert, raconte qu’il a eu plusieurs relations et que ses parents sont au courant de tout. « Quand j’ai perdu ma virginité, je suis rentré chez moi et j’ai dit : j’ai fait l’amour aujourd’hui. [...] Lors d’une fête, mes parents m’ont demandé : alors, c’est laquelle ta chérie ? Et j’ai répondu : elle, elle, elle... Et ils étaient en mode : on est fiers de toi, mon fils ! »
Quand Karan demande à Hardik pourquoi il ne demande pas les prénoms des filles qu’il rencontre en boite de nuit, celui-ci répond : « J’aime les observer en train de bouger. Je m’assois dans un coin sombre parce que j’ai besoin de voir comment elles bougent. » Mais ce n'est pas tout. Car en parlant d’anecdotes, Rahul raconte qu’une fois, ils ont dû débattre ensemble pour décider lequel des deux pourrait sortir avec une fille, ce à quoi Hardik a fini par répondre : « C’est le talent. Le plus talentueux part avec la fille. » Des commentaires qui ont fait la une des journaux et qui ont eu des conséquences plutôt douloureuses...
Si les jeunes joueurs ont tenté de s'excuser sur les réseaux, ils sont très vite submergés par la BCCI, qui exige une explication concrète à leur propos misogynes. Ce comportement questionne aussi sur le fait que les joueurs puissent accepter de l’argent pour truquer les matchs. Des joueurs de renom sont choqués par les propos tenus et attendent une réaction sévère. Conclusion, Rahul et Hardik sont tous deux suspendus jusqu’à nouvel ordre, et Rahul perdra son contrat avec Gilette. Le BCCI décide également de ne plus autoriser les joueurs à participer à des émissions télévisées sans accord préalable de l’instance.
Le 23 janvier, le comité finit par annuler la décision et permet aux deux joueurs de retourner sur le terrain. Depuis, ils ont été sages et Hardik s’est même marié avec l’actrice serbe Nataša Stanković et en juillet 2020, ils ont accueilli leur premier enfant Agastya.
Focus sur la relation particulière entre le cinéma et le cricket en Inde.
La sortie du métrage Awwal Number en 1990 marque le début des films sportifs en Inde et surtout, des films autour de cette pratique tant appréciée. Mais pour réellement exploiter le cricket, l’industrie du cinéma attendra la fin des années 1990 et le début des années 2000. En effet, c’est à cette période-là qu’a lieu le premier gros scandale du monde du cricket : la police de Delhi arrête un bookmaker et le capitaine de l’équipe de cricket sud-africaine, Hansie Cronje, pour avoir accepté de l’argent afin de truquer les matchs. Quand cette corruption a éclaté, l’un des faits majeurs reste le bannissement du joueur indien Mohammad Azharuddin.
Rapidement, les projets cinématographiques s’enchaînent et n’hésitent pas à faire allusion à ces scandales, la preuve même dans Ghulam (1998), qui fait un clin d’œil à la manière dont la pègre menace des joueurs pour remporter des paris.
De Jannat (2008) à 99 (2009), en passant par Azhar (2016), l’industrie a trouvé un sujet à exploiter et ne s’en lasse pas ! D’ailleurs, la série indienne Inside Edge surfe sur les paris sportifs et la facette moins glamour du cricket, qui semble ne pas avoir évolué depuis des décennies.
Mais il y a aussi des films plus profonds, comme Lagaan - Once Upon A Time In India (2001), Iqbal (2005) ou encore Kai Po Che! (2013), qui permettent de rappeler les valeurs fondamentales du cricket, ainsi que des comédies familiales à l’image de Dil Bole Hadippa ! (2009), Patiala House (2011) ou encore The Zoya Factor (2019), qui abordent ce sport de façon plus légère. Surtout, il a des films autour de célébrités inspirantes comme M.S Dhoni - The Untold Story (2016) ou prochainement Chakda 'Xpress basé sur la vie de Jhulan Goswami. Enfin, il reste les événements de l’histoire indienne, comme le métrage 83 (2021) sur la victoire de l’Inde lors de la coupe du monde de 1983. En d’autres termes, si vous aimez le sport et que vous voulez regarder des films sur le sujet, vous avez largement le choix, car l’industrie n’a laissé aucun sujet de côté !
Par ailleurs, il faut savoir que l'effet inverse existe également : des joueurs de cricket s'essayent au cinéma.
La preuve la plus parlante, c’est le père de Yuvraj Singh (joueur de cricket très populaire en Inde), Yograj Singh, ancien joueur dont la carrière dans le cinéma punjabi continue aujourd’hui d’impressionner. Puis, il y a tous les autres qui ont essayé, sans vraiment marquer les esprits, comme Sunil Gavaskar avec le film marathi Savli Premachi ou bien encoreAjay Jadeja, qui est apparu dans le métrage hindi Khel. Avec une telle popularité, ces deux industries ont fini par être au cœur de différentes histoires qui ont surpris l’Inde.
Retour sur cinq événements qui ont impacté les deux univers comme jamais...
1. Preity Zinta, reine des Kings XI Punjab.
En 2007, l’Inde décide de mettre en place l’Indian Premiere League, un nouveau tournoi dans le même esprit que le Twenty20, un format plus court du jeu de cricket et mondialement populaire. Pour inaugurer le premier tournoi, l’IPL met en place 8 équipes à travers le pays. Des entreprises et des businessmen investissent, mais c’est surtout deux noms d’acteurs qui surprennent : Shahrukh Khan (avec Juhi Chawla et son mari) pour les Kolkata Knight Riders et Preity Zinta (avec notamment son conjoint de l’époque Ness Wadia) pour les Kings XI Punjab.
Très vite, des images de la belle en compagnie des joueurs surprennent. Certaines rumeurs parlent d’une relation intime avec son capitaine de l’époque, Yuvraj Singh. Les médias se moquent ouvertement d’elle : qu’est-ce qu’une fille peut bien connaitre au cricket ? Sa carrière d’actrice est finie ! Qu’est-ce qu’elle y connaît en gestion ? En plus de cela, les gérants de l’équipe font très vite face à des accusations de fraude fiscale et le conseil d’administration finit par agir en 2010 en raison des dettes de plus en plus importantes du club. Pourtant, Preity ne lâche pas son équipe ! Elle obtient un diplôme de gestion de l’université d’Harvard, s’essaye à la production, se montre plus motivée que jamais et surtout, garde la tête haute...
Sauf que sa relation avec Ness Wadia restera à jamais l'un des plus gros scandales autour de l'actrice comme du cricket. D’abord en couple publiquement avec Ness depuis 2005, cette histoire s’achève subitement en 2009. La rumeur dit que Ness aurait violemment giflé Preity lors d’une fête, ce qui aurait conduit à leur rupture. Officiellement, il est dit que Ness et sa famille voulaient que Preity cesse sa carrière, ce qui était impensable pour la jeune femme. Liés néanmoins par leur équipe de cricket, ils sont semble-t-il restés en bons termes selon les médias. Mais en 2014, tout bascule.
Preity Zinta accuse Ness Wadia de harcèlement et d’agression, les faits s’étant déroulés le 30 mai au Wankhede Stadium. Dans sa plainte, elle raconte la manière dont son ex-petit ami, après lui avoir violemment attrapé le bras, lui a expliqué qu’il pouvait la faire disparaître de la surface de la planète sans que personne ne s’en aperçoive. Tout cela parce qu’elle a essayé de le calmer alors qu’il s’en prenait injustement à l’équipe du stadium. « Il a essayé de me maltraiter, s’est mis à mal me parler tout en m’humiliant devant mes collègues, mes amis et ma famille. » Dans sa plainte, elle ajoute : « Le comportement de Ness envers moi est devenu de plus en plus agressif et violent avec le temps. Allant de jeter des cigarettes brûlantes sur mon visage jusqu’à m’enfermer dans des chambres d’hôtel, j’ai tout vu avec lui. » Il faudra cependant attendre 4 ans pour que la police de Mumbai arrête Ness Wadia, mais la haute cour de Mumbai a fini par rejeter l’affaire en demandant aux deux parties de trouver un terrain d’entente...
Aujourd’hui, ces deux-là sont toujours à la tête de l’équipe, mais ils ne se sont plus vraiment adressés la parole en dehors des réunions officielles des Kings XI Punjab.
2. Raj Kundra, mari de Shilpa Shetty, au coeur de la corruption.
En 2013, l’IPL rencontre de nombreux problèmes liés à la corruption. L’ancien propriétaire des Chennai Super Kings est arrêté, ainsi que des joueurs, dont le beau-fils du président de l’instance dirigeante de cricket en Inde (Board of Control for Cricket in India). Tout va mal ! Peu de temps après, c’est Raj Kundra qui est soupçonné par la police de Delhi, et le tout Bollywood est choqué.
En effet, la mari de Shilpa Shetty était le co-propiétaire des Rajasthan Royals et a été intérrogé par la police pour son implication présumée dans le 'spot-fixing' (en d'autres termes, il s'agit de pré-organiser certains accidents durant un match.). Trois joueurs de son équipe sont arrêtés, il fallait donc se renseigner sur les propriétaires de cette équipe, même ceux qui n’ont pas de pouvoir décisionnaire comme Raj Kundra (qui possède 11% des parts de l’équipe). Selon la CNN, après 12 heures d’interrogatoire, Raj aurait avoué faire des paris sur sa propre équipe, dévoilant même l’identité de son bookie. Surtout, avec les trois joueurs de son équipe qui ont été arrêtés, les soupçons ne font qu’augmenter vis-à-vis des propriétaires.
Évidemment, Shilpa Shetty n'est pas négligée dans l'enquête puisqu'elle est accusée à son tour d'avoir participé à des paris, voire même de jouer sur sa popularité d'actrice pour augmenter les sommes des parieurs. Résultat : la cour suprême interdit aux Rajasthan Royals de participer à tous les tournois de cricket pendant deux ans. Quand à Raj Kundra, il sera banni à vie du monde du cricket. Pour Shilpa, rien n’a été prouvé la concernant. EN 2018, Raj essayera tout de même de faire appel pour annuler ce bannissement puisque la police de Delhi a abandonné les poursuites contre lui, faute de preuve. « Si la police de Delhi dit clairement que je n’ai rien fait de mal, pourquoi me punir ? » Surtout il n’hésitera pas à parler ouvertement des paris : « Il serait temps de légaliser les paris [...]. Je vous garantis que 80% de ce pays arrêterait de regarder le cricket s’il ne pariait pas. »
Depuis, sa femme et lui ont revendu leurs parts des Rajasthan Royals et attendent un retour de la cour suprême. Ils se sont également lancés dans le poker...
3. Anushka Sharma et Virat Kohli, l'histoire d'amour interdite.
Qui n’a pas suivi cette romance digne d’un conte de fée ? Tout commence lors du tournage d’une publicité pour une marque de shampoing. L’actrice Anushka Sharma rencontre le beau Virat Kohli en 2013 et c’est le coup de foudre. Ils garderont leur histoire secrète pendant un temps, jusqu’à ce que la belle apparaisse régulièrement lors des matchs de son petit-ami. Il faut savoir que Virat est alors aussi populaire que M.S. Dhoni ou encore que Sachin Tendulkar !
Ils sont d’abord « bons amis » et les paparazzi les surprennent souvent ensemble. Mais c’est surtout en janvier 2014 que la presse s’enflamme. Après un tournoi en Afrique du Sud, Virat est directement parti rejoindre la belle plutôt que de faire la fête avec son équipe. Les rumeurs commencent ! En février, elle ira même jusqu’en Nouvelle-Zélande pour assister aux matchs de cricket de Virat et des photographies circulent, les dévoilant main dans la main ! Surtout, en octobre 2014, ils iront ensemble voir un match et ça, ça ne ment pas. Ce qui ment encore moins, c’est le baiser qu’envoie Virat à Anushka lors d’un match en novembre de la même année.
Personne n'avoue rien et, en même temps, ils ne se cachent pas... Ce que les fans adorent. Il faudra néanmoins attendre juillet 2015 pour une première apparition publique ensemble, lors des Vogue Beauty Awards. Ce qui est difficile pour les deux stars, c’est qu’elles sont constamment questionnées sur leur relation, et ce bien plus que sur leur travail ! L’un comme l’autre somment les journalistes d’arrêter, en vain. En fin d’année 2015, beaucoup de rumeurs parleront de rupture, notamment parce que Virat aurait arrêté de suivre Anushka sur Instagram. La raison : il aurait aimé qu’elle tourne moins pour passer plus de temps avec lui. Le public est triste, mais tout s’arrange lorsqu’ils réapparaissent ensemble lors du mariage d’un autre joueur de cricket : Yuvraj Singh.
Et s'ils se sont mariés (en secret) en décembre 2017, le monde cruel du cricjet n'épargne pas Anushka Lorsqu’ils étaient ensemble et que Virat n’était pas à la hauteur sur le terrain, tout le monde s’en est pris à elle. Et après la rupture et des résultats en amélioration lors des matchs, cela a empiré. Des réactions qui ont poussé Virat à poster un long message sur Instagram pour soutenir sa belle : « Honte à tous ceux qui la blâment et se moquent d’elle, alors qu’elle n’a aucun contrôle sur ce que je fais dans mon sport. [...] Ayez de la compassion et respectez-la. » Et si le public continue d’attaquer la comédienne, lui n’hésite pas à dire qu’elle lui porte chance et qu’il a réussi grâce à son soutien sans faille.
Ça aurait pu s'arrêter là. Sauf qu’un ancien joueur aurait affirmé qu’Anushka se serait fait servir du thé par un membre du comité de sélection de l’équipe indienne lors d’un match de la coupe du monde. Qu’elle bénéficierait aussi d’un traitement de faveur puisqu’elle est la femme de Virat. Une déclaration qui a fait bondir l’actrice, qui n’avait jusqu’ici jamais pris la parole concernant toutes les rumeurs à son sujet. Elle a donc publié un message clair sur ses réseaux sociaux. « J’ai mené ma vie et construit ma carrière avec dignité et je ne veux pas compromettre cela pour rien. Peut-être que c’est difficile à croire parce que je suis une femme indépendante qui s’est faite toute seule et qui est simplement mariée à un joueur de cricket. Et pour information, je bois du café, » conclut- elle.
4. Le King Khan, ivre et violent.
Tout comme Preity Zinta, Shahrukh Khan est l’un des premiers acteurs à avoir investi dans une équipe de cricket. Pourtant, en 2012, alors que son équipe gagne pour la première fois le tournoi de l’IPL, Shahrukh Khan est au centre de la presse à scandale. En effet, le 16 mai 2012, des photographies de l’acteur mécontent font la une des journaux. C’était juste après la victoire de son équipe, les Kolkata Knight Riders contre les Mumbai Indians. Que s'est-il passé ? Il semblerait que l'acteur, ivre, aurait tenté de jouer sur le terrain après le match pour son propre plaisir, avec des amis et sa famille, et aurait maltraité l'équipe du Wankhede Stadium pour parvenir à ses fins.
De son côté, Shahrukh s’est défendu : il n’était pas ivre et ne cherchait absolument pas à jouer. Il accompagnait simplement ses enfants Aryan et Suhana sur le terrain, qui étaient avec une trentaine de leurs amis pour célébrer la victoire des Kolkata Knight Riders. Sauf que la sécurité est apparue de nulle part et a commencé à malmener ses enfants. C'est là que l'acteur aurait prisles choses en main.
Il aurait donc confié les enfants à son manager et demandé à ce qu’ils s’en aillent, pour clarifier les choses avec l’agent de sécurité qui est venu à eux. Il n’a surtout pas compris comment la sécurité a pu être absente durant tout le match pour ne revenir qu’à ce moment-là. Aussi, il a pointé du doigt l’affreuse manière dont la sécurité s’est comportée avec sa famille. Néanmoins, la présence de membres importants de différents comités de cricket indien sur place n’aide pas l’acteur qui, le 18 mai, sera officiellement banni du stade pour 5 ans. Mais en 2015, un accord est trouvé grâce à plusieurs témoignages en sa faveur, et son bannissement sera révoqué.
5. Hardik Pandya et K.L. Rahul dans Koffee With Karan, mauvaise ideé.
Le 11 janvier 2019, Karan Johar invite sur le plateau de son célèbre talk-show deux joueurs de cricket auxquels ils posent ses habituelles questions sur les thèmes suivants, récurrents dans le programme : l’amour et le cinéma. Si Rahul est plutôt discret et fait attention à ce qu’il dit, ce n’est pas le cas de son partenaire d’Hardik. Le joueur, très ouvert, raconte qu’il a eu plusieurs relations et que ses parents sont au courant de tout. « Quand j’ai perdu ma virginité, je suis rentré chez moi et j’ai dit : j’ai fait l’amour aujourd’hui. [...] Lors d’une fête, mes parents m’ont demandé : alors, c’est laquelle ta chérie ? Et j’ai répondu : elle, elle, elle... Et ils étaient en mode : on est fiers de toi, mon fils ! »
Quand Karan demande à Hardik pourquoi il ne demande pas les prénoms des filles qu’il rencontre en boite de nuit, celui-ci répond : « J’aime les observer en train de bouger. Je m’assois dans un coin sombre parce que j’ai besoin de voir comment elles bougent. » Mais ce n'est pas tout. Car en parlant d’anecdotes, Rahul raconte qu’une fois, ils ont dû débattre ensemble pour décider lequel des deux pourrait sortir avec une fille, ce à quoi Hardik a fini par répondre : « C’est le talent. Le plus talentueux part avec la fille. » Des commentaires qui ont fait la une des journaux et qui ont eu des conséquences plutôt douloureuses...
Si les jeunes joueurs ont tenté de s'excuser sur les réseaux, ils sont très vite submergés par la BCCI, qui exige une explication concrète à leur propos misogynes. Ce comportement questionne aussi sur le fait que les joueurs puissent accepter de l’argent pour truquer les matchs. Des joueurs de renom sont choqués par les propos tenus et attendent une réaction sévère. Conclusion, Rahul et Hardik sont tous deux suspendus jusqu’à nouvel ordre, et Rahul perdra son contrat avec Gilette. Le BCCI décide également de ne plus autoriser les joueurs à participer à des émissions télévisées sans accord préalable de l’instance.
Le 23 janvier, le comité finit par annuler la décision et permet aux deux joueurs de retourner sur le terrain. Depuis, ils ont été sages et Hardik s’est même marié avec l’actrice serbe Nataša Stanković et en juillet 2020, ils ont accueilli leur premier enfant Agastya.