Festival de Cannes 2023 : Questions à Shruti Haasan.
21 mai 2023
Présente à Cannes afin de participer à la conférence Breaking Through The Lens, Shruti Haasan nous a fait une petite place dans son emploi du temps chargé pour répondre à quelques-unes de nos questions.
Bolly&Co : Bonjour Shruti, je vous remercie du temps que vous nous accordez pour cette entrevue. Avant toute chose, je voudrais savoir s’il s’agit de votre première visite au festival de Cannes ?
Shruti Haasan : Non, je suis déjà venue en 2016 avec une entreprise indienne mais cette fois, c’est vraiment différent puisque je viens y présenter mon premier film en langue anglaise, The Eye, et en compagnie de notre réalisatrice Daphne Schmon. Elle a d’ailleurs fondé une merveilleuse initiative appelée “Breaking Through the Lens” et je suis ici pour participer à une conférence pour cette organisation.
Bolly&Co : Vous êtes l’une des plus grandes actrices en Inde. Vous avez tourné en hindi, en tamoul et en télougou. Depuis vos débuts en 2009 dans Luck, quel regard portez-vous sur votre parcours et y a-t-il un rôle dont vous êtes particulièrement fière ?
Shruti Haasan : Il y a plusieurs films qui sont chers à mon cœur et je suis ravie de pouvoir dire que The Eye en fera partie. Quand je participe à un film, je ne pense pas à son potentiel succès. Certains films sont juste de belles aventures auxquelles je suis heureuse de contribuer. En ce qui concerne ma carrière, ma plus grande leçon a été de ne pas oublier qui je suis. Quand on travaille avec des grosses équipes, on écoute plein de gens, on s’abreuve d’eux mais parfois, on tend à s’oublier. Et ce qu’on est, c’est ce qui nous rend si spécial. J’ai donc ce besoin de revenir aux sources, à qui je suis.
Bolly&Co : Vous avez pris part à des films très populaires comme Race Gurram et Ramaiya Vastavaiya, mais aussi à des projets plus audacieux comme D-Day ou Pitta Kathalu<:a>. Avec une filmographie aussi riche, quelle est la raison principale qui vous pousse à signer un métrage ?
Shruti Haasan : La première raison, c’est toujours l’histoire que vous voulez raconter. Et parfois, on signe aussi des films pour payer nos factures, et c’est aussi normal ! Bolly&Co : Vous êtes également une chanteuse talentueuse. Je me souviens avoir entendu votre voix pour la première fois sur le titre “Aazma” du film Luck, sur cette mélodie très rock qui était assez inhabituelle pour la musique filmi de l’époque. Vous avez ensuite interprété des titres comme “Junction Lo”, “Alvida” ou encore “Joganiyan”. Quelle est la chose que vous préférez dans cet exercice ?
Shruti Haasan : Je fais également ma musique indépendante qui est principalement en anglais, et c’est un marché modeste et assez difficile en Inde. Mais c’est quelque chose qui me passionne vraiment. Quand je chante pour un film, je prête ma voix à un personnage, à une histoire. Quand je chante mes propres titres, je chante pour moi. Ma voix et, à travers elle, mes émotions s’expriment. C’est une expérience complètement différente. Mais ce que je préfère, c’est de me produire sur scène, de tenir des concerts.
Bolly&Co : En 2019, vous avez participé à une série américaine, Treadstone. Et vous allez très prochainement faire vos débuts au cinéma international avec le film The Eye, tourné en anglais. Comment cette transition entre le cinéma indien et le cinéma mondial s’est-elle faite pour vous ?
Shruti Haasan : Avant cela, je chantais à Londres régulièrement. J’ai également étudié à l’étranger. Et je crois sincèrement que la musique comme les histoires sont universelles. Je me souviens que lorsque je répétais avec ma professeure de théâtre à Londres, je me demandais si ce film pouvait marcher auprès de l’audience indienne. Et elle m’a répondu : “Pourquoi, vous êtes des aliens ?”. Et effectivement, les expériences humaines sont globales. Et il faut aussi dire qu’en Inde, certains ne réalisent pas que la plupart d’entre nous communique en anglais. A mon niveau, le plus gros défi auquel je me confronte, c’est d’être plus indienne ! Avec The Eye, j’étais un peu plus proche de ce que je suis dans la vie, tout en m’assurant d’être en phase avec le personnage.
Bolly&Co : Comment Daphne vous a-t-elle choisie pour ce rôle ?
Shruti Haasan : Le directeur de casting est entré en contact avec mon agent et ça s’est fait comme ça.
Bolly&Co : Enfin, vos parents, Kamal Haasan et Sarika, sont de grandes stars dans votre pays. Votre petite sœur, Akshaara, est également comédienne. Dans une famille d’artistes comme la vôtre, à quoi ressemblent vos conversations autour d’une table ? Est-ce que vous parlez de films ensemble ?
Shruti Haasan : Non, c’est barbant ! On parle de nos amis, de nourriture, de notre quotidien. En règle générale, on ne parle pas de cinéma à la maison, sauf si on a vu un bon film qu’on a envie de partager avec les autres.
Bolly&Co : Vous ont-ils inspirée dans votre carrière ou avez-vous, a contrario, toujours voulu trouver votre propre voie ?
Shruti Haasan : Ils m’ont évidemment beaucoup inspirée. Et je sais que mon nom de famille m’a ouvert des portes. Mais j’ai travaillé très dur pour affirmer mon individualité, et pas seulement en tant qu’artiste mais en tant que personne.
Bolly&Co : Bonjour Shruti, je vous remercie du temps que vous nous accordez pour cette entrevue. Avant toute chose, je voudrais savoir s’il s’agit de votre première visite au festival de Cannes ?
Shruti Haasan : Non, je suis déjà venue en 2016 avec une entreprise indienne mais cette fois, c’est vraiment différent puisque je viens y présenter mon premier film en langue anglaise, The Eye, et en compagnie de notre réalisatrice Daphne Schmon. Elle a d’ailleurs fondé une merveilleuse initiative appelée “Breaking Through the Lens” et je suis ici pour participer à une conférence pour cette organisation.
Bolly&Co : Vous êtes l’une des plus grandes actrices en Inde. Vous avez tourné en hindi, en tamoul et en télougou. Depuis vos débuts en 2009 dans Luck, quel regard portez-vous sur votre parcours et y a-t-il un rôle dont vous êtes particulièrement fière ?
Shruti Haasan : Il y a plusieurs films qui sont chers à mon cœur et je suis ravie de pouvoir dire que The Eye en fera partie. Quand je participe à un film, je ne pense pas à son potentiel succès. Certains films sont juste de belles aventures auxquelles je suis heureuse de contribuer. En ce qui concerne ma carrière, ma plus grande leçon a été de ne pas oublier qui je suis. Quand on travaille avec des grosses équipes, on écoute plein de gens, on s’abreuve d’eux mais parfois, on tend à s’oublier. Et ce qu’on est, c’est ce qui nous rend si spécial. J’ai donc ce besoin de revenir aux sources, à qui je suis.
Bolly&Co : Vous avez pris part à des films très populaires comme Race Gurram et Ramaiya Vastavaiya, mais aussi à des projets plus audacieux comme D-Day ou Pitta Kathalu<:a>. Avec une filmographie aussi riche, quelle est la raison principale qui vous pousse à signer un métrage ?
Shruti Haasan : La première raison, c’est toujours l’histoire que vous voulez raconter. Et parfois, on signe aussi des films pour payer nos factures, et c’est aussi normal ! Bolly&Co : Vous êtes également une chanteuse talentueuse. Je me souviens avoir entendu votre voix pour la première fois sur le titre “Aazma” du film Luck, sur cette mélodie très rock qui était assez inhabituelle pour la musique filmi de l’époque. Vous avez ensuite interprété des titres comme “Junction Lo”, “Alvida” ou encore “Joganiyan”. Quelle est la chose que vous préférez dans cet exercice ?
Shruti Haasan : Je fais également ma musique indépendante qui est principalement en anglais, et c’est un marché modeste et assez difficile en Inde. Mais c’est quelque chose qui me passionne vraiment. Quand je chante pour un film, je prête ma voix à un personnage, à une histoire. Quand je chante mes propres titres, je chante pour moi. Ma voix et, à travers elle, mes émotions s’expriment. C’est une expérience complètement différente. Mais ce que je préfère, c’est de me produire sur scène, de tenir des concerts.
Bolly&Co : En 2019, vous avez participé à une série américaine, Treadstone. Et vous allez très prochainement faire vos débuts au cinéma international avec le film The Eye, tourné en anglais. Comment cette transition entre le cinéma indien et le cinéma mondial s’est-elle faite pour vous ?
Shruti Haasan : Avant cela, je chantais à Londres régulièrement. J’ai également étudié à l’étranger. Et je crois sincèrement que la musique comme les histoires sont universelles. Je me souviens que lorsque je répétais avec ma professeure de théâtre à Londres, je me demandais si ce film pouvait marcher auprès de l’audience indienne. Et elle m’a répondu : “Pourquoi, vous êtes des aliens ?”. Et effectivement, les expériences humaines sont globales. Et il faut aussi dire qu’en Inde, certains ne réalisent pas que la plupart d’entre nous communique en anglais. A mon niveau, le plus gros défi auquel je me confronte, c’est d’être plus indienne ! Avec The Eye, j’étais un peu plus proche de ce que je suis dans la vie, tout en m’assurant d’être en phase avec le personnage.
Bolly&Co : Comment Daphne vous a-t-elle choisie pour ce rôle ?
Shruti Haasan : Le directeur de casting est entré en contact avec mon agent et ça s’est fait comme ça.
Bolly&Co : Enfin, vos parents, Kamal Haasan et Sarika, sont de grandes stars dans votre pays. Votre petite sœur, Akshaara, est également comédienne. Dans une famille d’artistes comme la vôtre, à quoi ressemblent vos conversations autour d’une table ? Est-ce que vous parlez de films ensemble ?
Shruti Haasan : Non, c’est barbant ! On parle de nos amis, de nourriture, de notre quotidien. En règle générale, on ne parle pas de cinéma à la maison, sauf si on a vu un bon film qu’on a envie de partager avec les autres.
Bolly&Co : Vous ont-ils inspirée dans votre carrière ou avez-vous, a contrario, toujours voulu trouver votre propre voie ?
Shruti Haasan : Ils m’ont évidemment beaucoup inspirée. Et je sais que mon nom de famille m’a ouvert des portes. Mais j’ai travaillé très dur pour affirmer mon individualité, et pas seulement en tant qu’artiste mais en tant que personne.