Critique : Players (★☆☆☆☆)
12 juin 2023
— Cet article a été publié dans le numéro 6 de Bolly&Co, page 75.
Tout le monde a sans doute déjà remarqué que Bollywood a sorti un grand nombre de remakes, souvent sans créditer la source. Alors, si un duo aussi connu et apprécié qu’Abbas-Mustan décide de faire un remake, cette fois-ci officiel, d’un très grand film hollywoodien comme Braquage à l’italienne, on ne peut qu’être joyeux et excité… Foutaises !
Avant d’aller plus loin, rappelons déjà l’idée principale du film Players. Un groupe de voleurs décide de faire le plus gros coup de leur vie : voler une cargaison d’or qui vaut des millions... A eux tous, ils arrivent à réaliser ce qui est considéré comme étant le plus grand vol de l’histoire ! Bien entendu, il y a toujours un méchant dans l’histoire, un traître qui dans ce groupe décide de les poignarder dans le dos, tuant quelques-uns pour s’en tirer avec l'intégralité de l’or volé. Les restants n’ont plus qu’une seule devise : se venger pour la mort de leurs amis et retrouver leur or.
Cette idée constitue l’enjeu principal du film original. De fait, les réalisateurs du remake ont décidé de changer la tournure des choses en y introduisant divers éléments. Sauf que, au lieu d’intriguer le spectateur et de le laisser bouche-bée devant de telles péripéties, ces événements - jalonnés de dialogues tenant du ridicule - ne font que le pousser à s’arracher les cheveux ! Players se résume principalement à ce genre de déroulement :
“Je suis toujours en avance sur toi, et je vais te battre. Mouhahaha…”
“Tu sais quel est ton problème ? Tu es trop prévisible. Je suis cool et j’ai une arme. Mouhahaha...”
“Foutaises, c’est moi, le héros. J’ai toujours raison. Mouhahaha...”
“Pas cette fois, je vais te montrer que tu as tort avec le prochain twist de l’histoire. Mouhahaha…”
“Ha, c’est ce qu’on va voir, parce qu’après ton twist, il va y avoir encore un twist. Mouhahaha...”
Au bout d’un moment, on finit par sentir que les scénaristes ont commencé à ajouter des retournements de situation à chaque élément un peu par hasard. Ce qui nous mène au vrai problème de ce remake officiel, puisque l’équipe a essayé d’un peu trop innover au point de se perdre. Je pourrais aussi vous parler des bons côtés du film, mais honnêtement, je n’en trouve aucun ! Ce sont des scènes typiquement dans le style d’Abbas-Mustan qu’on a déjà pu voir dans leurs films précédents. Des voitures qui volent, des “boom boom” partout… Ils sont même allés jusqu’à reprendre la scène de course avec les mini-cooper de Braquage à l’italienne.
Un autre point majeur qui pousse le spectateur à se désintéresser complètement du film : ses acteurs ! Même si Sonam Kapoor reste la catastrophe majeure de ce film, les autres comédiens n’arrivent pas à incarner les rôles qu’on leur a attribués. Abhishek Bachchan n’arrive pas à ressortir l’attitude arrogante de son personnage. Bobby Deol garde la même tête et les mêmes expressions tout au long de sa longue apparition spéciale. Le rôle de Bipasha Basu n’est autre qu’une extension beaucoup moins approfondie de son personnage dans le film Race. Neil Nitin Mukesh n’arrive pas à refléter l’image de l’odieux antagoniste qu’il est censé être.
Tout au long du film, ils répètent : “que le meilleur joueur gagne !” Finalement, on se rend compte qu’aucun de ses joueurs n’est bon. C’était Game Over pour eux tous.
Tout le monde a sans doute déjà remarqué que Bollywood a sorti un grand nombre de remakes, souvent sans créditer la source. Alors, si un duo aussi connu et apprécié qu’Abbas-Mustan décide de faire un remake, cette fois-ci officiel, d’un très grand film hollywoodien comme Braquage à l’italienne, on ne peut qu’être joyeux et excité… Foutaises !
Players, la première “grande” sortie de l’année 2012, est tout sauf grandiose. Il n'apporte ni la joie de voir une fin heureuse, ni l’excitation qu’on peut ressentir quand on regarde un bon film d’action.
Avant d’aller plus loin, rappelons déjà l’idée principale du film Players. Un groupe de voleurs décide de faire le plus gros coup de leur vie : voler une cargaison d’or qui vaut des millions... A eux tous, ils arrivent à réaliser ce qui est considéré comme étant le plus grand vol de l’histoire ! Bien entendu, il y a toujours un méchant dans l’histoire, un traître qui dans ce groupe décide de les poignarder dans le dos, tuant quelques-uns pour s’en tirer avec l'intégralité de l’or volé. Les restants n’ont plus qu’une seule devise : se venger pour la mort de leurs amis et retrouver leur or.
Cette idée constitue l’enjeu principal du film original. De fait, les réalisateurs du remake ont décidé de changer la tournure des choses en y introduisant divers éléments. Sauf que, au lieu d’intriguer le spectateur et de le laisser bouche-bée devant de telles péripéties, ces événements - jalonnés de dialogues tenant du ridicule - ne font que le pousser à s’arracher les cheveux ! Players se résume principalement à ce genre de déroulement :
“Je suis toujours en avance sur toi, et je vais te battre. Mouhahaha…”
“Tu sais quel est ton problème ? Tu es trop prévisible. Je suis cool et j’ai une arme. Mouhahaha...”
“Foutaises, c’est moi, le héros. J’ai toujours raison. Mouhahaha...”
“Pas cette fois, je vais te montrer que tu as tort avec le prochain twist de l’histoire. Mouhahaha…”
“Ha, c’est ce qu’on va voir, parce qu’après ton twist, il va y avoir encore un twist. Mouhahaha...”
Si vous n’avez pas encore compris le délire de ce film, je vous l’explique de plus près : il enchaîne rebondissement sur rebondissement, le tout sans réel but.
Au bout d’un moment, on finit par sentir que les scénaristes ont commencé à ajouter des retournements de situation à chaque élément un peu par hasard. Ce qui nous mène au vrai problème de ce remake officiel, puisque l’équipe a essayé d’un peu trop innover au point de se perdre. Je pourrais aussi vous parler des bons côtés du film, mais honnêtement, je n’en trouve aucun ! Ce sont des scènes typiquement dans le style d’Abbas-Mustan qu’on a déjà pu voir dans leurs films précédents. Des voitures qui volent, des “boom boom” partout… Ils sont même allés jusqu’à reprendre la scène de course avec les mini-cooper de Braquage à l’italienne.
Un autre point majeur qui pousse le spectateur à se désintéresser complètement du film : ses acteurs ! Même si Sonam Kapoor reste la catastrophe majeure de ce film, les autres comédiens n’arrivent pas à incarner les rôles qu’on leur a attribués. Abhishek Bachchan n’arrive pas à ressortir l’attitude arrogante de son personnage. Bobby Deol garde la même tête et les mêmes expressions tout au long de sa longue apparition spéciale. Le rôle de Bipasha Basu n’est autre qu’une extension beaucoup moins approfondie de son personnage dans le film Race. Neil Nitin Mukesh n’arrive pas à refléter l’image de l’odieux antagoniste qu’il est censé être.
Tout au long du film, ils répètent : “que le meilleur joueur gagne !” Finalement, on se rend compte qu’aucun de ses joueurs n’est bon. C’était Game Over pour eux tous.
LA NOTE: 1/5