Critique : Tere Naal Love Ho Gaya (★★★★☆)
13 juin 2023
— Cet article a été publié dans le numéro 6 de Bolly&Co, page 79.
Le voilà, le doux parfum de la comédie romantique indienne pur jus ! Avec son lot de méchants froids et lourdaux, de scènes comiques par très subtiles mais savoureuses, de flirts au coeur des paysages luxuriant du Punjab, avec son héroïne survoltée accompagnée de son cher et tendre plus timoré, une “filmi maa” dans la plus pure tradition de Bollywood, un père de famille ombrageux comme on n’en a pas fait depuis Amrish Puri dans Dilwale Dulhania Le Jayenge et Amitabh Bachchan dans La Famille Indienne. Avec une bande-originale surannée et aux sonorités complètement “desi” pour mettre en musique les aventures de notre duo. Sans oublier une danse bhangra et une item girl surexcitées et en bonus, le visage de Sanjay Dutt sur des faux billets…
Sortie le 24 février 2012, cette romance a démarré timidement au box-office, tout en parvenant à séduire l’audience populaire. Le métrage s’ouvre sur la chanson “Jeene Ne” interprétée par Mohit Chauhan et illustrant le quotidien de Viren, un conducteur de rickshaw qui tente modestement de gagner sa vie de la façon la plus intègre possible. Et ce dernier a une tendance au surjeu dans les grands mouvements de bras à la Shahrukh Khan durant les morceaux romantiques, mais on lui pardonne volontiers, puisqu’il prouve avec Tere Naal Love Ho Gaya qu’il a le potentiel de porter un film sur ses épaules et non en jouant les faire-valoir dans des grosses productions douteuses comme Housefull.
Il est clair que Riteish est l’un des acteurs les plus sous-valorisés de l’industrie hindi. Cantonné aux personnages comiques, on le croyait enfermé dans cette image d’acteur de genre répétitif et peu inspiré. Pourtant, il peut surprendre dans des films plus engagés, moins commerciaux où il peut incarner des protagonistes différents, comme dans Rann où il est journaliste, ou F.A.L.T.U dans lequel il campe un proviseur investi. Il en va de même pour sa charmante épouse, la belle Genelia D’Souza Deshmukh, quant à elle plutôt coutumière des rôles de girl next door puériles mais qui a su mettre en avant son talent avec des interprétations sobres comme dans Force, face à John Abraham. Riteish et Genelia, qui ont débuté ensemble en 2003 dans Tujhe Meri Kasam pour se retrouver un an plus tard dans la comédie Masti, ont attendu près de neuf ans pour signer un nouveau projet commun. Tere Naal Love Ho Gaya
Viren (Riteish Deshmukh) travaille comme chauffeur de rickshaw pour Bhatti (Tinnu Anand) et épargne chaque pécule pour un jour monter sa propre agence de transport, argent qu’il cache précieusement dans l’un de ses véhicules. Mais lorsqu’un jour, Bhatti décide sans le consulter de vendre les tuk-tuk pour acheter des voitures de grand luxe, Viran voit ses projets s’effondrer. Titubant sous l’effet de l’alcool, il débarque chez son patron alors que celui-ci marie sa fille Mini (Genelia D’Souza) contre le gré de cette dernière. Et ça tombe à pic pour la belle qui, par un incroyable retournement de situation, fait croire que Viren l’a enlevée. Voilà donc nos deux héros embarqués dans un mélange entre le road-movie et la comédie sentimentale ! Et quand l’une jubile après avoir échappé à un mariage qu’elle refusait, l’autre panique à la perspective de se retrouver écroué…
En effet, la romance indienne n’est plus ce qu’elle était. Si des fresques romanesques du style de Mausam voient rarement le jour, c’est pour éviter de se casser la figure au box-office comme l’a fait l'œuvre de Pankaj Kapur. Les rares comédies romantiques à avoir trouvé leur public ces deux dernières années sont Band Baaja Baaraat et Tanu Weds Manu qui adoptaient des intrigues plutôt terre-à-terre, toutes deux éloignées de la fantaisie de ce Tere Naal Love Ho Gaya. La réalisation de Mandeep Kumar se réconcilie donc avec le goût de l’improbable, les actes manqués et autres aveux avortés des films hindi d’une autre époque. Et ce n’est pas pour nous déplaire !
On retrouve enfin les chansons sous la pluie, les situations comiques invraisemblables, les saree et salwar kameez, la famille indienne aimante, les regards langoureux de deux amoureux qui s’ignorent, les larmes lors d’une séparation forcée et la course finale pour retrouver sa belle, avec la scène de mariage conclusive. C’est avec nostalgie et le sourire aux lèvres qu’on déguste Tere Naal Love Ho Gaya, et avec une satisfaction non dissimulée face à ce qui aurait pu être un métrage de série B oubliable. Mêlant avec habileté comédie et romance à l’instar d’une autre grande surprise de l’année passée (Mere Brother Ki Dulhan avec Katrina Kaif, Imran Khan et Ali Zafar), les jeunes mariés nous font la joie de figurer dans un film revigorant de romantisme sans jamais tomber dans la guimauve indigeste.
On croit à chacun de ses doutes, à chacune de ses déclarations à la jolie Mini et à chacune de ses larmes quand celle-ci l’abandonne à son sort. Le public semble l’avoir enfin accepté dans un film dont il tient le rôle-titre, et c’est justifié. S’il n’a pas la plastique de Shahid Kapoor ou la carrure de Hrithik Roshan, il conquiert le cœur de l’audience par son authenticité et sa présence imparable. Genelia D’Souza écope d’un rôle dans le ton de ce qu’elle a pu faire par le passé dans Bommarillu et Jaane Tu Ya Jaane Na, en plus délurée encore ! Et alors qu’elle était juste mignonne dans les deux premiers, elle gagne en assurance dans Tere Naal Love Ho Gaya et s’affirme clairement dans la peau de cette enfant gâtée aussi déjantée que vulnérable, qui succombe peu à peu à la douceur de Viren. Son sourire asymétrique, ses mimiques exacerbées et sa légère tendance au cabotinage font tout le charme de la jeune comédienne. La complicité qu’elle partage avec Riteish est saisissante, sans doute aidée par leur idylle à la ville qui dure depuis presque 9 ans. On croit dur comme fer en l’évolution de leur relation, du fébrile à l’intense, donnant lieu à de jolies séquences et rendant la séparation d’autant plus déchirante.
Il faut dire qu’on s’attache vite à ce couple à la bonne humeur communicative et à l’alchimie efficace. Pourtant, Tere Naal Love Ho Gaya est parti de (presque) rien. Quand on le compare à une autre romcom à succès sortie en février, Ek Main Aur Ekk Tu, une prestigieuse production de Karan Johar avec un casting de première classe composé de Kareena Kapoor et Imran Khan, Tere Naal Love Ho Gaya semble ne pas faire le poids. Tout d’abord, le budget n’est pas le même : 8 crore de roupies pour Tere Naal Love Ho Gaya contre 36 crore pour Ek Main Aur Ekk Tu. Et quand le film de Dharma Production tente d’offrir une romance avant-gardiste au dénouement franchement plombant, Tere Naal Love Ho Gaya gagne en souffle en réutilisant les ingrédients de la romance hindi classique. Là où Ek Main Aur Ekk Tu séduira les amateurs de films modernes et branchés, Tere Naal Love Ho Gaya remportera les suffrages du côté des masses par sa simplicité.
Niché entre le road-movie initiatique faisant écho au succès de Jab We Met, et la folie contagieuse du comique de situation du blockbuster Ajab Prem Ki Ghazab Kahani, ce film est un bonheur pour les yeux, les oreilles et plus que tout pour l’âme. La bande-son du duo Sachin-Jigar est une véritable réussite. Ils nous avaient déjà fait cadeau du très bel album de F.A.L.T.U en 2011, et font de nouveau appel à leur chanteur fétiche pour la B.O. de Tere Naal Love Ho Gaya, en la personne de la star pakistanaise Atif Aslam. Ce dernier participe aux plus beaux morceaux de l’album du film : “Piya O Re Piya”, qu’il interprète avec Shreya Ghoshal, et “Tu Mohabbat Hai” qui bénéficie aussi de la superbe voix de Monali Thakur. Punjab oblige, les directeurs musicaux ne pouvaient passer à côté de la chanson bhangra de circonstance, ici intitulée “Pee Pa Pee Pa” et illustrant nos pimpantes vedettes franchement pompettes. Grâce au timbre percutant de Diljit Dosanjh qui fait également une apparition durant le numéro musical, ce titre aux influences électro fonctionne parfaitement et remplit sa vocation tonifiante. L’item number de Veena Malik “Fann Ban Gayi” gagne en impact grâce aux voix de Sunidhi Chauhan et de Kailash Kher, alors que la ballade “Jeene De” permet à Mohit Chauhan de nous embaumer de son grain de velours envoûtant.
Ce qui reste en mémoire du visionnage de Tere Naal Love Ho Gaya, ce sont les bons sentiments qui en émanent. S’il y a bien un conseil que l’on donne à des producteurs audacieux qui auraient envie de séduire l’audience avec une romance de qualité, ce serait d’offrir un joli scénario à Monsieur et Madame Deshmukh qui soit à la hauteur de ce métrage, car les voir de nouveau réunis après 8 ans de hiatus est un petit bonheur.
Les deux comédiens partagent effectivement une osmose délectable dans cette romcom aérienne, qui se prend au sérieux sans oublier d’avoir de l’humour. Là où on aurait lâché prise avec un couple plutôt fébrile comme celui de R. Madhavan et Kangana Ranaut dans Tanu Weds Manu, Riteish et Genelia nous portent d’un bout à l’autre de leurs exaltantes péripéties avec une énergie folle. Si vous avez craqué pour Bollywood en regardant les grands classiques de la romance indienne comme Kuch Kuch Hota Hai et Pyaar Kiya To Darna Kya, alors vous ne pourrez que tomber sous le charme Tere Naal Love Ho Gaya.
Le voilà, le doux parfum de la comédie romantique indienne pur jus ! Avec son lot de méchants froids et lourdaux, de scènes comiques par très subtiles mais savoureuses, de flirts au coeur des paysages luxuriant du Punjab, avec son héroïne survoltée accompagnée de son cher et tendre plus timoré, une “filmi maa” dans la plus pure tradition de Bollywood, un père de famille ombrageux comme on n’en a pas fait depuis Amrish Puri dans Dilwale Dulhania Le Jayenge et Amitabh Bachchan dans La Famille Indienne. Avec une bande-originale surannée et aux sonorités complètement “desi” pour mettre en musique les aventures de notre duo. Sans oublier une danse bhangra et une item girl surexcitées et en bonus, le visage de Sanjay Dutt sur des faux billets…
Nous voici donc entrés dans l’univers coloré et folklorique de Tere Naal Love Ho Gaya.
Sortie le 24 février 2012, cette romance a démarré timidement au box-office, tout en parvenant à séduire l’audience populaire. Le métrage s’ouvre sur la chanson “Jeene Ne” interprétée par Mohit Chauhan et illustrant le quotidien de Viren, un conducteur de rickshaw qui tente modestement de gagner sa vie de la façon la plus intègre possible. Et ce dernier a une tendance au surjeu dans les grands mouvements de bras à la Shahrukh Khan durant les morceaux romantiques, mais on lui pardonne volontiers, puisqu’il prouve avec Tere Naal Love Ho Gaya qu’il a le potentiel de porter un film sur ses épaules et non en jouant les faire-valoir dans des grosses productions douteuses comme Housefull.
Il est clair que Riteish est l’un des acteurs les plus sous-valorisés de l’industrie hindi. Cantonné aux personnages comiques, on le croyait enfermé dans cette image d’acteur de genre répétitif et peu inspiré. Pourtant, il peut surprendre dans des films plus engagés, moins commerciaux où il peut incarner des protagonistes différents, comme dans Rann où il est journaliste, ou F.A.L.T.U dans lequel il campe un proviseur investi. Il en va de même pour sa charmante épouse, la belle Genelia D’Souza Deshmukh, quant à elle plutôt coutumière des rôles de girl next door puériles mais qui a su mettre en avant son talent avec des interprétations sobres comme dans Force, face à John Abraham. Riteish et Genelia, qui ont débuté ensemble en 2003 dans Tujhe Meri Kasam pour se retrouver un an plus tard dans la comédie Masti, ont attendu près de neuf ans pour signer un nouveau projet commun. Tere Naal Love Ho Gaya
Mais que possède de si spécial le script de Tere Naal Love Ho Gaya ? Jugez plutôt…
Viren (Riteish Deshmukh) travaille comme chauffeur de rickshaw pour Bhatti (Tinnu Anand) et épargne chaque pécule pour un jour monter sa propre agence de transport, argent qu’il cache précieusement dans l’un de ses véhicules. Mais lorsqu’un jour, Bhatti décide sans le consulter de vendre les tuk-tuk pour acheter des voitures de grand luxe, Viran voit ses projets s’effondrer. Titubant sous l’effet de l’alcool, il débarque chez son patron alors que celui-ci marie sa fille Mini (Genelia D’Souza) contre le gré de cette dernière. Et ça tombe à pic pour la belle qui, par un incroyable retournement de situation, fait croire que Viren l’a enlevée. Voilà donc nos deux héros embarqués dans un mélange entre le road-movie et la comédie sentimentale ! Et quand l’une jubile après avoir échappé à un mariage qu’elle refusait, l’autre panique à la perspective de se retrouver écroué…
Le cinéma hindi de ces dernières années prend le parti de nous offrir un regard plus réaliste sur ses histoires, même quand il s’agit avant tout de divertissement et de spectacle.
En effet, la romance indienne n’est plus ce qu’elle était. Si des fresques romanesques du style de Mausam voient rarement le jour, c’est pour éviter de se casser la figure au box-office comme l’a fait l'œuvre de Pankaj Kapur. Les rares comédies romantiques à avoir trouvé leur public ces deux dernières années sont Band Baaja Baaraat et Tanu Weds Manu qui adoptaient des intrigues plutôt terre-à-terre, toutes deux éloignées de la fantaisie de ce Tere Naal Love Ho Gaya. La réalisation de Mandeep Kumar se réconcilie donc avec le goût de l’improbable, les actes manqués et autres aveux avortés des films hindi d’une autre époque. Et ce n’est pas pour nous déplaire !
On retrouve enfin les chansons sous la pluie, les situations comiques invraisemblables, les saree et salwar kameez, la famille indienne aimante, les regards langoureux de deux amoureux qui s’ignorent, les larmes lors d’une séparation forcée et la course finale pour retrouver sa belle, avec la scène de mariage conclusive. C’est avec nostalgie et le sourire aux lèvres qu’on déguste Tere Naal Love Ho Gaya, et avec une satisfaction non dissimulée face à ce qui aurait pu être un métrage de série B oubliable. Mêlant avec habileté comédie et romance à l’instar d’une autre grande surprise de l’année passée (Mere Brother Ki Dulhan avec Katrina Kaif, Imran Khan et Ali Zafar), les jeunes mariés nous font la joie de figurer dans un film revigorant de romantisme sans jamais tomber dans la guimauve indigeste.
Riteish Deshmukh est clairement craquant en honnête travailleur qui, du jour au lendemain, se retrouve embarqué dans une aventure qu’il ne maîtrise pas.
On croit à chacun de ses doutes, à chacune de ses déclarations à la jolie Mini et à chacune de ses larmes quand celle-ci l’abandonne à son sort. Le public semble l’avoir enfin accepté dans un film dont il tient le rôle-titre, et c’est justifié. S’il n’a pas la plastique de Shahid Kapoor ou la carrure de Hrithik Roshan, il conquiert le cœur de l’audience par son authenticité et sa présence imparable. Genelia D’Souza écope d’un rôle dans le ton de ce qu’elle a pu faire par le passé dans Bommarillu et Jaane Tu Ya Jaane Na, en plus délurée encore ! Et alors qu’elle était juste mignonne dans les deux premiers, elle gagne en assurance dans Tere Naal Love Ho Gaya et s’affirme clairement dans la peau de cette enfant gâtée aussi déjantée que vulnérable, qui succombe peu à peu à la douceur de Viren. Son sourire asymétrique, ses mimiques exacerbées et sa légère tendance au cabotinage font tout le charme de la jeune comédienne. La complicité qu’elle partage avec Riteish est saisissante, sans doute aidée par leur idylle à la ville qui dure depuis presque 9 ans. On croit dur comme fer en l’évolution de leur relation, du fébrile à l’intense, donnant lieu à de jolies séquences et rendant la séparation d’autant plus déchirante.
Pourtant, Tere Naal Love Ho Gaya est loin de tomber dans le misérabilisme larmoyant, on a face à nous un feel good movie, mais on se surprend tout de même à verser quelques larmes lors d’une des scènes culminantes de l’histoire.
Il faut dire qu’on s’attache vite à ce couple à la bonne humeur communicative et à l’alchimie efficace. Pourtant, Tere Naal Love Ho Gaya est parti de (presque) rien. Quand on le compare à une autre romcom à succès sortie en février, Ek Main Aur Ekk Tu, une prestigieuse production de Karan Johar avec un casting de première classe composé de Kareena Kapoor et Imran Khan, Tere Naal Love Ho Gaya semble ne pas faire le poids. Tout d’abord, le budget n’est pas le même : 8 crore de roupies pour Tere Naal Love Ho Gaya contre 36 crore pour Ek Main Aur Ekk Tu. Et quand le film de Dharma Production tente d’offrir une romance avant-gardiste au dénouement franchement plombant, Tere Naal Love Ho Gaya gagne en souffle en réutilisant les ingrédients de la romance hindi classique. Là où Ek Main Aur Ekk Tu séduira les amateurs de films modernes et branchés, Tere Naal Love Ho Gaya remportera les suffrages du côté des masses par sa simplicité.
Car plus qu’une histoire d’amour légère, Tere Naal Love Ho Gaya est un vrai film familial avec ce qu’il faut de valeurs, de tradition et de culture pour mettre vos parents, vos petits frères et votre grand-mère d’accord.
Niché entre le road-movie initiatique faisant écho au succès de Jab We Met, et la folie contagieuse du comique de situation du blockbuster Ajab Prem Ki Ghazab Kahani, ce film est un bonheur pour les yeux, les oreilles et plus que tout pour l’âme. La bande-son du duo Sachin-Jigar est une véritable réussite. Ils nous avaient déjà fait cadeau du très bel album de F.A.L.T.U en 2011, et font de nouveau appel à leur chanteur fétiche pour la B.O. de Tere Naal Love Ho Gaya, en la personne de la star pakistanaise Atif Aslam. Ce dernier participe aux plus beaux morceaux de l’album du film : “Piya O Re Piya”, qu’il interprète avec Shreya Ghoshal, et “Tu Mohabbat Hai” qui bénéficie aussi de la superbe voix de Monali Thakur. Punjab oblige, les directeurs musicaux ne pouvaient passer à côté de la chanson bhangra de circonstance, ici intitulée “Pee Pa Pee Pa” et illustrant nos pimpantes vedettes franchement pompettes. Grâce au timbre percutant de Diljit Dosanjh qui fait également une apparition durant le numéro musical, ce titre aux influences électro fonctionne parfaitement et remplit sa vocation tonifiante. L’item number de Veena Malik “Fann Ban Gayi” gagne en impact grâce aux voix de Sunidhi Chauhan et de Kailash Kher, alors que la ballade “Jeene De” permet à Mohit Chauhan de nous embaumer de son grain de velours envoûtant.
En conclusion
Ce qui reste en mémoire du visionnage de Tere Naal Love Ho Gaya, ce sont les bons sentiments qui en émanent. S’il y a bien un conseil que l’on donne à des producteurs audacieux qui auraient envie de séduire l’audience avec une romance de qualité, ce serait d’offrir un joli scénario à Monsieur et Madame Deshmukh qui soit à la hauteur de ce métrage, car les voir de nouveau réunis après 8 ans de hiatus est un petit bonheur.
Les deux comédiens partagent effectivement une osmose délectable dans cette romcom aérienne, qui se prend au sérieux sans oublier d’avoir de l’humour. Là où on aurait lâché prise avec un couple plutôt fébrile comme celui de R. Madhavan et Kangana Ranaut dans Tanu Weds Manu, Riteish et Genelia nous portent d’un bout à l’autre de leurs exaltantes péripéties avec une énergie folle. Si vous avez craqué pour Bollywood en regardant les grands classiques de la romance indienne comme Kuch Kuch Hota Hai et Pyaar Kiya To Darna Kya, alors vous ne pourrez que tomber sous le charme Tere Naal Love Ho Gaya.
LA NOTE: 3,5/5