Les pires remakes indiens... de films indiens !
19 octobre 2023
Avec la sortie imminente de Yaariyan 2, remake hindi très inquiétant du pourtant génial Bangalore Days (sorti en malayalam en 2014), il était nécessaire pour nous revenir sur ces remakes régionaux absolument inutiles (dans le meilleur des cas) et totalement affreux (dans le pire). Et comme l’exhaustivité nous aurait amené à écrire un ouvrage en 5 tomes, il a fallu nous poser des limites, d’où cette sélection de 10 films indiens qui constituent des remakes douteux d’œuvres originales très réussies...
Remake de Andhadhun (hindi, 2018)
Sortie en 2021, la version Tollywood du classique de Sriram Raghavan est assez risible ! Puisqu’il est déjà douloureux pour nous de passer de l’impeccable Ayushmann Khurrana au criard Nithiin. Aussi parce que, malgré toute sa bonne volonté, Tamannaah ne parvient jamais à effleurer le niveau de l’exceptionnelle Tabu. Enfin, parce que le cinéma télougou semble prendre son public pour des idiots et retire donc toute la subtilité savoureuse de l’original...
Remake de Brochevarevarura (télougou, 2019)
Le remake hindi de cette comédie télougoue très qualitative est... comment dire... irregardable ! Là où la version originale proposait des choses intéressantes dans sa narration comme dans sa mise en scène, Velle n’en est que le calque, sans âme ni idée innovante. Aussi, que dire de Karan Deol qui, après son premier film Pal Pal Dil Ke Paas, confirme ici à quel point il est dépourvu de talent !
Remake de ‘96 (tamoul, 2018)
Si la bande-originale de la version télougoue est bien originale, il n’en est rien pour le film, qui copie plan à par plan l’œuvre de base. Tout est pareil, sauf l’alchimie aux abonnés absents entre ses acteurs. En effet, on est bien loin de la complicité bouleversante qui unissait Vijay Sethupathi et Trisha dans le métrage de référence. Sharwanand fait ce qu’il peut et Samantha n’a pas l’air de comprendre son personnage... Bref, passez votre chemin !
Remake de Vinnaithaandi Varuvaayaa (tamoul, 2010)
Ce remake initié par le réalisateur du film original est tout bonnement inutile ! Déjà parce qu’il n’apporte aucune plus-value au récit de base, mais surtout parce qu’il s’est débarrassé de sa fin si forte et symbolique ! Ici, on a droit à une romance contrariée assez classique, sans le caractère d’urgence que l’on ressentait dans le film tamoul de 2010.
Remake de Veeram (tamoul, 2014)
Si je dois être tout à fait honnête, le film original n’est pas un chef d’oeuvre, mais demeure un masala de plutôt bonne facture, notamment grâce aux prestations attachantes d’Ajith et de Tamannaah. Hélas, rien de tout cela dans le remake hindi, qui vient iconiser un Salman Khan en service minimum. Et pour lui donner la réplique, Pooja Hegde fait tapisserie et n’a pour elle que son physique avantageux... Bref, entre ça et la bande-son très inégale, il vaut mieux se dispenser d’un tel visionnage.
Remake de Vettai (tamoul, 2012)
Alors là, on a droit au remake remanié d’un film d’action tamoul franchement sympathique. Remanié de quelle manière, me direz-vous ? Eh bien dans le but de faire de ce cher Tiger Shroff une espèce de surhomme face à un Riteish Deshmukh réduit au statut de demoiselle en détresse... Pourtant, l’histoire de Vettai était bien moins grotesque. En effet, elle racontait le récit de deux frères que la loi oppose. Son remake, en plus de sa propagande outrancière, ne donne aucune place à la psychologie de ses personnages et n’est là que pour faire baver les groupies de son acteur vedette...
Remake de Ishq (malayalam, 2019)
Ce qui me pose problème avec ce remake, c’est non seulement son caractère grossier dans l’exécution, encore une fois loin de la finesse de son œuvre de référence... Mais plus que tout, c’est le fait que ce film ait été initié uniquement pour surfer sur le succès du métrage d’origine. Car l’audace dans le propos de Ishq, son courage sur la question de la masculinité toxique n’est finalement pas abordé de façon aussi intelligente dans son remake de Tollywood.
Remake de Jab We Met (hindi, 2007)
Il est difficile de toucher à un film aussi culte que Jab We Met, devenu une référence de la comédie romantique contemporaine au cinéma indien. Pourtant, cela n’a pas empêché le réalisateur R. Kannan de se frotter à l’exercice, pour un résultat en demi-teinte. Car si le duo formé par les acteurs Bharath et Tamannaah fonctionne à merveille à l’écran, la mise en scène tout comme l’ajout de séquences comiques lourdingues gâchent cette version ‘made in Kollywood’.
Remake de Munna Bhai M.B.B.S. (hindi, 2003)
Si les deux métrages ont notamment vocation à relancer deux vedettes vieillissantes de leurs industries respectives (Sanjay Dutt à Bollywood et Chiranjeevi à Tollywood), le métrage original de Rajkumar Hirani ne le transforme pas en glorification de son héros. C’est bien là le travers majeur du remake télougou : tourner uniquement autour de sa star, au point d’en oublier son scénario, si brillant dans l’original.
Remake de Band Baaja Baaraat (hindi, 2010)
Cette fois, c’est le même producteur qui s’essaie au remake kollywoodien de la romcom à succès de Maneesh Sharma. On sent de nouveau les motivations pécuniaires derrière l’initiation de ce projet, qui non seulement, manque cruellement d’idées nouvelles, mais qui constitue surtout une version fainéante de l’œuvre originale.
Maestro (télougou, 2021)
Remake de Andhadhun (hindi, 2018)
Sortie en 2021, la version Tollywood du classique de Sriram Raghavan est assez risible ! Puisqu’il est déjà douloureux pour nous de passer de l’impeccable Ayushmann Khurrana au criard Nithiin. Aussi parce que, malgré toute sa bonne volonté, Tamannaah ne parvient jamais à effleurer le niveau de l’exceptionnelle Tabu. Enfin, parce que le cinéma télougou semble prendre son public pour des idiots et retire donc toute la subtilité savoureuse de l’original...
Velle (hindi, 2021)
Remake de Brochevarevarura (télougou, 2019)
Le remake hindi de cette comédie télougoue très qualitative est... comment dire... irregardable ! Là où la version originale proposait des choses intéressantes dans sa narration comme dans sa mise en scène, Velle n’en est que le calque, sans âme ni idée innovante. Aussi, que dire de Karan Deol qui, après son premier film Pal Pal Dil Ke Paas, confirme ici à quel point il est dépourvu de talent !
Jaanu (télougou, 2020)
Remake de ‘96 (tamoul, 2018)
Si la bande-originale de la version télougoue est bien originale, il n’en est rien pour le film, qui copie plan à par plan l’œuvre de base. Tout est pareil, sauf l’alchimie aux abonnés absents entre ses acteurs. En effet, on est bien loin de la complicité bouleversante qui unissait Vijay Sethupathi et Trisha dans le métrage de référence. Sharwanand fait ce qu’il peut et Samantha n’a pas l’air de comprendre son personnage... Bref, passez votre chemin !
Ekk Deewana Tha (hindi, 2012)
Remake de Vinnaithaandi Varuvaayaa (tamoul, 2010)
Ce remake initié par le réalisateur du film original est tout bonnement inutile ! Déjà parce qu’il n’apporte aucune plus-value au récit de base, mais surtout parce qu’il s’est débarrassé de sa fin si forte et symbolique ! Ici, on a droit à une romance contrariée assez classique, sans le caractère d’urgence que l’on ressentait dans le film tamoul de 2010.
Kisi Ka Bhai Kisi Ki Jaan (hindi, 2023)
Remake de Veeram (tamoul, 2014)
Si je dois être tout à fait honnête, le film original n’est pas un chef d’oeuvre, mais demeure un masala de plutôt bonne facture, notamment grâce aux prestations attachantes d’Ajith et de Tamannaah. Hélas, rien de tout cela dans le remake hindi, qui vient iconiser un Salman Khan en service minimum. Et pour lui donner la réplique, Pooja Hegde fait tapisserie et n’a pour elle que son physique avantageux... Bref, entre ça et la bande-son très inégale, il vaut mieux se dispenser d’un tel visionnage.
Baaghi 3 (hindi, 2020)
Remake de Vettai (tamoul, 2012)
Alors là, on a droit au remake remanié d’un film d’action tamoul franchement sympathique. Remanié de quelle manière, me direz-vous ? Eh bien dans le but de faire de ce cher Tiger Shroff une espèce de surhomme face à un Riteish Deshmukh réduit au statut de demoiselle en détresse... Pourtant, l’histoire de Vettai était bien moins grotesque. En effet, elle racontait le récit de deux frères que la loi oppose. Son remake, en plus de sa propagande outrancière, ne donne aucune place à la psychologie de ses personnages et n’est là que pour faire baver les groupies de son acteur vedette...
Ishq – Not A Love Story (télougou, 2021)
Remake de Ishq (malayalam, 2019)
Ce qui me pose problème avec ce remake, c’est non seulement son caractère grossier dans l’exécution, encore une fois loin de la finesse de son œuvre de référence... Mais plus que tout, c’est le fait que ce film ait été initié uniquement pour surfer sur le succès du métrage d’origine. Car l’audace dans le propos de Ishq, son courage sur la question de la masculinité toxique n’est finalement pas abordé de façon aussi intelligente dans son remake de Tollywood.
Kanden Kadhalai (tamoul, 2009)
Remake de Jab We Met (hindi, 2007)
Il est difficile de toucher à un film aussi culte que Jab We Met, devenu une référence de la comédie romantique contemporaine au cinéma indien. Pourtant, cela n’a pas empêché le réalisateur R. Kannan de se frotter à l’exercice, pour un résultat en demi-teinte. Car si le duo formé par les acteurs Bharath et Tamannaah fonctionne à merveille à l’écran, la mise en scène tout comme l’ajout de séquences comiques lourdingues gâchent cette version ‘made in Kollywood’.
Shankar Dada M.B.B.S. (télougou, 2004)
Remake de Munna Bhai M.B.B.S. (hindi, 2003)
Si les deux métrages ont notamment vocation à relancer deux vedettes vieillissantes de leurs industries respectives (Sanjay Dutt à Bollywood et Chiranjeevi à Tollywood), le métrage original de Rajkumar Hirani ne le transforme pas en glorification de son héros. C’est bien là le travers majeur du remake télougou : tourner uniquement autour de sa star, au point d’en oublier son scénario, si brillant dans l’original.
Aaha Kalyanam (tamoul, 2014)
Remake de Band Baaja Baaraat (hindi, 2010)
Cette fois, c’est le même producteur qui s’essaie au remake kollywoodien de la romcom à succès de Maneesh Sharma. On sent de nouveau les motivations pécuniaires derrière l’initiation de ce projet, qui non seulement, manque cruellement d’idées nouvelles, mais qui constitue surtout une version fainéante de l’œuvre originale.