5 rôles qu'Ayushmann Khurrana préfèrerait oublier...
7 octobre 2025

Alors, entre le joyau Andhadhun, le courageux Article 15 ou l’intéressant An Action Hero, quels sont les grosses gamelles de la filmographie de l’acteur ? Ces chutes aussi vertigineuses qu’abracadabrantes dans mon estime, dignes d’un épisode ‘best off’ de Vidéo Gag ?
5. Abhimanyu Roy dit Bubla dans Meri Pyaari Bindu
Si je pensais ici déguster une pépite nostalgique sur les premiers émois, je ne trouvai fort dépourvue puisqu'Ayushmann s’y enlise en réalité dans le rôle d’auteur dépressif, tel un ado boutonneux rechignant à écrire son devoir de vacances… Plus spectateur qu’acteur, il ressasse sa relation comme on ressasse son dernier rhume ! Résultat ? Ca traîne, ça tousse et ça finit à la poubelle. Même la bande-son a l'air de se faire chier ! Bref, voilà typiquement le genre de personnages à s'être fait noyer par le reste de la filmographie de son acteur !
4. Pooja et Karamveer Singh dans Dream Girl 2
En travesti vocal invétéré, Ayushmann décide de pousser le curseur du grotesque à fond la caisse. Plutôt que de m'offrir une satire mordante sur le patriarcat et la sexualisation des femmes, il se transforme en machine à blagues usées, oscillant entre drag queen de quartier et pitre en manque de punchline... Si le costume ne gratte pas, la vraisemblance elle, s’est clairement fait la malle ! Au final, je me suis retrouvée à osciller entre fou rire nerveux et envie de couper le son pour ne pas être énervée davantage.
3. Dr. Uday Gupta dans Doctor G
Le pitch promettait de bousculer les tabous médicaux et de questionner les dynamiques de genre dans les centres hospitaliers... Au final, Ayushmann campe un gynécologue aussi subtil qu’un tuto de montage Ikea, perdu dans le jargon stérile et les vannes de vestiaire. S’ajoute à cette bouillie indigeste une bonne dose de cringitude en enchaînant les blagues datées. Car au lieu de questionner la masculinité toxique dans le milieu de la prise en charge obstétrique, le film offre au public l’écho embarrassant de ce bon vieux malaise qu’on croyait réservé à la bonne vieille visite chez le dentiste. Je recommande volontiers l’expérience pour apprendre à esquiver les rendez-vous médicaux, mais ça s’arrête là.
2. Mohit Chaddha dans Bewakoofiyaan
Si jamais tu cherches un cours accéléré sur l’art de rendre la routine mortelle, ce film est le tuto idéal ! Ayushmann s’enferme dans un rôle de cadre moyen qui tente vainement de plaire à son irascible beau-papa… Mais le résultat n’est ni drôle, ni vibrant. J’aurais pu espérer un soupçon de dynamisme, ou même une oeuvre feel-good malgré un criant manque d’ambition… Mais le personnage qu’incarne le comédien végète dans la grisaille, comme une feuille d’automne qui gise sur une marre à têtards. Romantisme mou, humour dévitalisé… Le métrage typique que même les chaînes du câble rechignent à diffuser après minuit.
1. Balmukund Shukla dans Bala
La calvitie précoce méritait un pamphlet grinçant sur les codes de beauté restrictifs de la société capitaliste… Malheureusement pour moi, Ayushmann livre ici un nuancier de grimaces et de tic nerveux. Au début, c’est charmant, il faut l’avouer. Ensuite, c’est long, si bien que j’en suis venue à regretter l’humour subtil de la bande-annonce, mensongère au possible... A force de jouer la victime du shampooing miracle, l’acteur frôle la caricature plus que l’autodérision. Comme quoi, même le miroir magique finit par se fissurer devant les performances surjouées...